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Zoom Afrique du 28 mars 2022

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Deux avions B-52 Stratofortress de l’US Air Force ont effectué en ce mois de mars 2022 une mission au sud-est de la Mauritanie, le long de la côte ouest de l’Afrique, selon un communiqué publié par l’AFRICOM. Cet appareil reste l’une des légendes de l’US Air Force pendant la guerre froide.

 Actualité en Afrique :

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  • Côte d'Ivoire: des infrastructures scolaires au profit d’enfants issus de communautés cacaoyères à Daloa
  • Cameroun : bientôt 21,3 milliards FCFA pour appuyer le développement de l’entreprenariat aquacole
  • Mali : la situation actuelle est « prometteuse » pour les investisseurs selon le Premier ministre Choguel Maïga

Analyses de la rédaction :

1. La CEDEAO perd la face dans toute l’Afrique !

Alors que la Guinée a répondu aux menaces de la CEDEAO d’infliger des sanctions individuelles si un calendrier de transition n’était pas présenté dans un mois, le pays vient également de dévoiler le chemin sombre vers lequel penche l’organisation sous régionale.

La CEDEAO commence vraiment à inquiéter les peuples d’Afrique de l’Ouest en ce sens que ses décisions tendent de plus en plus vers des ordres à des États souverains. Avec la décision de sanctionner le Mali aussi durement sans que cela ne soit vraiment amendé par aucune institution en son sein, qui examine le bien fondé des mesures, on se rend finalement compte que l’organisation s’érige de plus en plus en « dictateur ».

Les autorités guinéennes l’ont bien compris et, après la menace de la CEDEAO de sanctionner les dirigeants, elles ont carrément mis à nue une institution qui ne semble plus avoir de véritable repères ni objectifs précis. « La CEDEAO doit aussi comprendre qu’on n’évolue pas vers la démocratie sous le diktat, a déclaré la Guinée dans une réponse aux injonctions de l’organisation.

Selon les autorités guinéennes, « ces dernières années, la CEDEAO ne s’est pas distinguée par la démocratie, elle ne s’est pas distinguée par les exigences en termes d’État de droits ». Il va sans dire que les populations des pays membres de la CEDEAO avaient raison de penser que la CEDEAO n’est plus une organisation des peuples mais plutôt un syndicat de chefs d’État qui semblent prendre des décisions dans leurs seuls intérêts ou de ceux de tiers.

La réponse de la Guinée est une sorte d’analyse du comportement de la CEDEAO, ces dernières années, qui est très irrationnelle et ne correspond en aucun cas, à une attitude de démocrate. On peut se souvenir de son silence assourdissant lorsque la Côte d’Ivoire et la Guinée brûlaient après des changements de constitution par les dirigeants pour rester au pouvoir avec un troisième mandat consécutif. La conclusion à tirer de cette organisation, est qu’elle a besoin d’une réforme profonde afin de la ramener sur de bons rails.

2. Burkina Faso 

Au Burkina Faso, les enfants de Sankara comptent bien se faire entendre ! Des manifestants ont appelé dimanche, à Ouagadougou, les nouvelles autorités du Burkina Faso à revoir la coopération militaire avec certains pays, notamment la France et de se tourner vers d'autres partenaires, en l'occurrence la Russie dans la lutte contre le terrorisme.

« Nous ne comprenons plus rien. Que Paul Damiba s’explique devant le peuple pour dire exactement ce qu’il est venu faire », lance Mahamoudou Bassirou Sawadogo, un des manifestants. Le message est le même à tous les niveaux à cette manifestation initiée par Faso Lagam Taaba Zaka, contre la France ce dimanche 27 mars 2022 à Ouagadougou.

Insatisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent dans la résolution de la crise sécuritaire au Burkina Faso, des Burkinabé donnent de la voix. Les manifestants, répartis au départ en deux groupes, l’un à la Place de la nation et l’autre au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), reprochent à la France de ne pas jouer franc jeu dans la lutte antiterroriste au Burkina Faso.

Ils réclament ainsi son départ du pays en cette journée du 27 mars 2022 depuis la capitale. « Nous demandons au président Damiba de collaborer avec le Mali. Qu’il soit comme Assimi Goïta », interpelle Mahamadou Sawadogo. Tous sont convaincus que la collaboration avec la Russie sera la solution à la crise sécuritaire au Burkina Faso.

« Puisque nous croyons que la Russie sera capable de combler nos insuffisances. Parce que la Russie est un pays très honnête. Elle n’est pas hypocrite comme la France », disent-ils.

Après concertations, ceux qui protestaient du côté de la Place de la nation ont convergé vers le CBC pour rejoindre les autres. En ce lieu est organisé un meeting au cours duquel des slogans comme « À bas la France », « À bas l’impérialisme », « Vive la Russie », « La patrie ou la mort nous vaincrons » sont prononcés.

Un hommage est rendu aux forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la défense de la patrie mais aussi aux civils tombés sous les balles assassines des groupes armés. À l’issue de l’hymne national chantée en chœur par les manifestants une déclaration est faite à l’endroit des nouvelles autorités du pays.

La crise sécuritaire imputable au manque de bonne volonté des politiques

« Nous sommes là aujourd’hui pour réclamer notre liberté, notre pays, bref, éveiller le sens du patriotisme. Comme le disait Thomas Sankara : tuez Sankara et des milliers de Sankara naîtront. Nous savons qu’aujourd’hui, au Burkina Faso, sont en train de trembler tous ceux qui ont peur de cette jeunesse engagée pour sortir notre pays de cette situation alarmante et désespérante », a laissé entendre Soumaïla Nana, secrétaire général de Faso Lagam Taaba Zaka.

Pour lui, la situation que vit le Burkina Faso, est due à « l’incapacité, au manque de courage et de bonne volonté des hommes politiques et, partant, de l’ensemble des Burkinabè ».

Jusqu’ici il n’y a pas eu de prise de position officielle sur cette question, certaines sources militaro-politiques disent que le gouvernement burkinabé ne serait visiblement pas prêt pour le moment à coopérer avec la Russie. Plusieurs offres de collaboration hors-Occident ont déjà été proposées mais elles auraient ainsi déjà été rejetées. Les autorités burkinabés sont-elles réellement en train d’aller à l’encontre de la volonté du peuple ? 

3. Niger : les USA attaquent !

Au Niger, les États-Unis passent à l’offensive ! « Les terroristes s’étendent à travers l’Afrique, à la fois géographiquement ainsi qu’en termes d’influence, et les efforts américains de lutte contre le terrorisme ne sont pas satisfaisants. Nous devons faire plus, nous devons faire mieux ». Ce sont les mots du général Stephen J. Townsend, chef du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), lors de sa dernière sortie médiatique. Selon le haut gradé américain, la situation au Sahel est particulièrement préoccupante. Il souligne le fait que les groupes terroristes continuent de s’étendre, progressant jusque dans les États côtiers. Un plan qui était déjà prévu depuis plus d’un an maintenant.

Il s’agit clairement d’une déclaration nouvelle d’un conflit opposant les États-Unis et l’OTAN contre le Niger et le Sahel aussi du début d’une expansion des quartiers généraux des opérations occidentales en Afrique de l’Ouest, dans le but d’étendre les actions militaires alors qu’il est bien connu que les armées nationales des pays d’Afrique de l’Ouest contrent elles-mêmes les résurgences terroristes, sans avoir besoin de l’aide d’aucun pays occidental, explique-t-on.

D’autre part, le président de la République nigérienne, Mohamed Bazoum, a rencontré dans l’après-midi du mardi 15 mars 2022, le président du conseil d’administration du Global Community Engagement and Resilience Fund (GCERF) ou Fonds mondial pour la Résilience à l’Extrémisme violent, M. Stefano Manservisi, qui a annoncé le lancement d’un projet de 1,5 million de dollars de ce fonds.

Le Niger, comme le Mali et le Burkina sont contre l’ingérence étrangère malgré la présence de la grande base américaine d’Agadez, ils ont jusqu’à présent déjoué les plans néo-colonialistes avec une prise de conscience collective dans tout le Sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali, faisant échouer les plans des forces d’occupation.

Deux avions B-52 Stratofortress de l’US Air Force ont effectué en ce mois de mars 2022 une mission au sud-est de la Mauritanie, le long de la côte ouest de l’Afrique, selon un communiqué publié par l’AFRICOM. Cet appareil reste l’une des légendes de l’US Air Force pendant la guerre froide.

Le B-52 Stratofortress connu sous le nom de B-52 était un bombardier à huit moteurs capable de voler à des vitesses élevées à des altitudes de plus de 15 km. Le bombardier stratégique B-52, qui a été mis à niveau avec une technologie de pointe ces dernières années, peut transporter des munitions nucléaires ou conventionnelles à guidage de précision avec une capacité de navigation précise dans le monde entier. Selon le site Internet de l’US Air Force, ces avions resteront en service jusqu’en 2050. Mais contre qui Washington compte réellement utiliser se bombardier, qui pour rappel, ont servi jusqu’à présent à bombarder seulement les populations civiles.

Selon la déclaration de l’AFRICOM, « le personnel de l’équipage américain et de la garde côtière américaine à bord de l’avion a été formé pour mener des efforts de repérage maritime illégaux » au sud-est de la Mauritanie et le long de la côte ouest de l’Afrique. À en croire le Commandement américain pour l’Afrique, les garde-côtes américains soutiennent les efforts des pays partenaires africains pour protéger l’utilisation continue et durable des ressources marines et pour permettre le commerce maritime mais seulement entre Occidentaux.

Les États-Unis passent donc à l’offensive contre le Sahel et on comprend mieux la montée des attaques terroristes dans la région, mais surtout, les assassinats ciblés comme le leader du mouvement des jeunes patriotes de Téra qui faisait partis des organisateurs de la marche pacifique patriotique contre le convoi des militaires mercenaires de la France, occupant l’Afrique. Selon certaines sources, il était en réunion quand les assassins l'ont appelé par téléphone. À présent, on ignore les raisons et les auteurs de cet acte, un acte à travers lequel ces auteurs cherchent à intimider les jeunes patriotes de Téra afin de mettre fin aux mouvements révolutionnaires patriotiques. Ce qui ne fonctionnera pas. Avec ce genre d'engins, en ciblant des prétendues cibles terroristes, l’ampleur des dégâts appelé « collatéraux » seront énormes. Et comme on a pu le voir avec la frappe de Bounti au Mali, les occidentaux sont au-dessus des lois.

Car évidemment, le nouvel ennemi des Occidentaux, ça n'a jamais été les groupes terroristes, mais bien la population africaine. C’est eux qui se sont levés contre les Occidentaux, au point de les faire trembler. Les USA menacent donc le Sahel et l’Afrique de l’Ouest en faisant voler ses bombardiers que les africains vont arrêter de se soulever. Mais le soulèvement a déjà eu lieu, et c’est impossible de l’arrêter. Bombardier ou pas, les Africains ne sont pas intimidés !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV