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Zoom Afrique du 19 mars 2022

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À quoi riment les propos très particuliers du président mozambicain?

Actualité en Afrique :

  • La municipalité d’Addis-Abeba signe des contrats avec 2 entreprises chinoises pour renforcer le transport public ;
  • Le Niger se dote d’un Observatoire National de la Qualité des Services Financiers ;
  • Le président Félix Tshisekedi exhorte le gouvernement à propulser la transformation des potentialités naturelles de la RDC ;
  • Guerre en Ukraine : la Côte d’Ivoire s'aligne sur l’Union européenne et ses alliés.

Analyses de la rédaction :

1. Burkina :Barkhane devrait prendre ses cliques et ses claques

Les plans de la force d’occupation ayant fait échec dans le Sahel, les puissances occidentales, avec toute la technologie de pointe à leur disposition, n’ayant pas réussi à combattre le terrorisme, désormais ce sont les mercenaires à leur solde qui poussent à l’exode des populations pour laisser la place à l’exploitation des ressources naturelles mais également à l’expansion de la colonisation des pays d’Afrique, et cette fois-ci notamment au Burkina Faso.

Selon les informations, des populations du village de Rambo situé dans la province du Lorum dans le nord du Burkina Faso, ont déserté leur localité suite à un ultimatum de 72 heures donné dimanche par des groupes armés terroristes. Des habitants de la ville de Ouahigouya contactés au téléphone par l’Agence Anadolu ont confirmé l’arrivée « massive » des déplacés fuyant l’insécurité dans les localités environnantes.

Des témoins ont attesté à l’AIB que le déguerpissement de Rambo est un coup dur, car il laisse désormais libre cours aux hommes armés qui écument la zone, de gagner du terrain.

Le Burkina Faso est non seulement une cible mais il semble être également un dernier maillon d’une chaîne de planification de plans néo coloniaux qui consiste notamment à détruire la souveraineté des pays du Sahel, mais également à procéder à leur démembrement !

Dans un premier temps, ce qui est visible, c’est que les groupes mercenaires terroristes qui sont censés s’étendre dans les pays de la côte, surtout (d’après le patron de la DGSE), au Bénin et en Côte d’Ivoire cherchent à implanter des bases au Burkina Faso, près des frontières avec le Bénin mais également avec la Côte d’Ivoire.

Pour l’instant, les frontières entre les pays du Sahel sont très convoitées par les mercenaires. De plus en plus d'attaques ont lieu proche des frontières, avec comme but de pousser les habitants à l’exode pour conquérir les territoires.

D’ailleurs, cette stratégie de déstabilisation s’étend également vers la province stratégique de Djibo, cette province où en juillet 2019, des terroristes avaient essayé de faire sauter le pont qui relie Djibo à la capitale Ouagadougou. Les Autorités locales avaient directement pris les dispositions nécessaires pour empêcher que la ville ne soit totalement coupée de la capitale. L’isolement de cette ville aurait permis aux terroristes de prendre le contrôle d’une bonne partie du nord du pays, en s’installant dans la ville de Djibo. Tout ceci intervient après la purge au sein de l’armée, et on s’en doute des objectifs qui consistent surement à étendre le déploiement massif des forces occidentales dans ce pays, qui a pendant longtemps refusé le déploiement de bases militaires occidentales sur son territoire. 

Mais alors que Barkhane croit pouvoir s'installer dans la région de trois frontière après des années de Résistance des Burkinabés, et ce à la faveur du coup d'Etat, sera-t-elle prise de court ? 

En effet, le Burkina Faso continue son bonhomme de chemin sans l’aide de la France et Cie. Ce sont ces mêmes Burkinabés qui ont bloqué il y a quatre mois de cela, le fameux convoi militaire français.

Les populations sont chassées de leur terre au profit de ces déploiements militaires et également au profit des multinationales. Si selon les statistiques, le nombre de déplacés dans les pays africains est aussi énorme, ce n’est donc pas seulement à cause du terrorisme, mais c’est également à cause de ces déploiements massifs. Au plus il y a des militaires, au plus il y a des terroristes. Les Africains n’en veulent plus, ils veulent arranger leur problème eux-mêmes et les États occidentaux qui se disent défenseur de la démocratie et des droits de l’homme, devraient plus s’occuper de leur propre peuple et la Communauté internationale devrait plus se pencher sur l’oppression que subisse les peuples en Europe et aux États-Unis plutôt que de jouer la carte de la défense des droits de l’homme et s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays.

 

2. Mozambique : nouveau plan de déstabilisation contre le pays

Le président mozambicain met en garde contre le nombre d’attaques terroristes dans le nord du pays. Il s’exprimait à l’occasion d’une visite de son homologue portugais. 

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires, au moins huit villages ont été attaqués le mois dernier dans la province du Cabo Delgado, où sévissent les rebelles des shebabs ; une rébellion présente dans la région depuis 2017.

Toujours selon Ocha, la dernière attaque il y a deux semaines sur trois villages a fait une quinzaine de morts. Le Rwanda et la SADC ont déployé des troupes dans la région pour aider le gouvernement mozambicain à lutter contre le terrorisme. Le président mozambicain Filipe Nyusi rappelle que les terroristes sont toujours présents et très actifs. « On est tout à fait conscients que la victoire complète est encore loin. Nos troupes sont encore en train de se battre en ce moment même sur l'île de Matemo, parce que les terroristes essayent de s'y infiltrer. Mais cela nous coûte cher, en raison de la nature même de cette menace terroriste. Ils sont invisibles et très motivés, en raison des financements et soutiens extérieurs dont ils bénéficient, et qui renforcent leurs actions dans notre pays. »

Le président Nyusi a une manière très particulière à appeler à l'aide cette communauté internationale qui, on le sait, ne signifie dans le jargon médiatique occidental que les USA et l'Europe, et le reste du monde étant classé soit sous labelle du tiers monde soit sous l'étiquette des pays en voie de développement et en plus évidemment leurs ennemis de la communauté internationale à savoir la Chine et la Russie, ne font pas partie de cette communauté internationale.

Le président parle quelque part dans ses propos de l'aide étrangère aux terroristes et tout observateur à tendance à se demander de qui parle le président.

En effet et très paradoxalement le nord pétro-gazifière mozambicain où il y a des attaques de plus en plus multiples des terroristes regorge des forces étrangères otanienne et américaines et c'est à mesure que leur nombre augmente que la violence terroriste s'y amplifie.

Depuis 31 janvier les Yankee y sont et disent faire beaucoup contre les terroristes : « Depuis le 31 janvier 2022, des forces américaines sont à l'œuvre au Mozambique pour entraîner des unités gouvernementales. Il s'agit du 3e programme de formation en dix mois dans le cadre du Joint Combined Exchange Training (JCET) », lit-on sur les médis mainstream.

Mais outre les Yankee et atlantistes il y a des alliés golfiens d'eux qui disent aider les Mozambicains : « le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane a récemment inauguré un projet de distribution d'aide alimentaire aux personnes déplacées et affectées dans la ville de Pemba, dans la province de Cabo Delgado au Mozambique. L'événement s'est tenu en présence du gouverneur de Cabo Delgado, Valige Tauabo, du représentant de l'Institut national de gestion des catastrophes, Elisete Manuel, et d'une équipe KSrelief.

Le projet vise à distribuer 4 318 paniers alimentaires, pesant 64 kilogrammes chacun, comprenant des denrées alimentaires de base telles que du riz, des haricots, de l'huile végétale, du sucre et du sel. Il bénéficiera à 21 590 personnes », lit-on sur arabnews.com.

Alors la question persiste à savoir quelle partie étrangère continue à aider à l'extension du terrorisme dans le Nord mozambicain? La réponse est simple si on regarde les pays qui tirent le maximum de profit du terrorisme qui pousse les populations mozambicaines à quitter les régions entières, qui installe Daech là où il y a plus de gaz et du pétrole et qui sert de paravent aux activités d'exploitation de ces mêmes firmes étrangères, lesquelles firmes en contournant l'Etat mozambicain s'accaparent du gaz et du pétrole gratis !

 

3. Mali/France : Macron énerve 

Deux semaines après l'interdiction de RT en France, Emmanuel Macron a déclaré que l'interdiction des chaînes françaises au Mali était « le signe d'une course en avant, vers le pire ». Un commentaire qui a suscité de nombreuses réactions ironiques.
Le député européen du Rassemblement national (RN) et ancien ministre Thierry Mariani a commenté avec ironie cette déclaration sur Twitter. « Oui, Macron à raison ! Interdire, sous prétexte qu’il est financé par l’étranger, un média qui diffuse des infos gênantes pour le pouvoir “c'est une course vers le pire”. Ce n’est pas en France avec Macron que ça risque d’arriver ! Pardon ? », s'est-il exclamé, en évoquant RT France et Sputnik.
Nous avons évoqué ce sujet avec Luc Michel, géopoliticien, écoutons son analyse.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV