Au sommaire :
1-Images inédites du Nour-2
Des images inédites de la fusée Qassed transportant le satellite iranien Noor-2
Les Corps des gardiens de la Révolution islamique a diffusé une vidéo sur les derniers préparatifs qui ont précédé le lancement du satellite Noor-2 à bord de son transporteur, la fusée Qassed qui comporte trois moteurs spatiaux.
Le lancement de ce deuxième satellite fabriqué par les scientifiques et les experts iraniens, depuis la base Chahroud située dans la province de Semnan à 300 km de Téhéran, a été annoncé le 8 mars dernier.
Selon le commandant de la force aérospatiale du CGRI le général Jaafar Abadi, il est destiné à effectuer des missions de reconnaissance et d’émission de photographies à une distance de 500 km. Il devrait réaliser un tour autour de la terre une fois toutes les 90 minutes et devrait durer trois ans.
Il est destiné aux catastrophes naturelles comme les inondations et les séismes.
Son prédécesseur Noor-1, lancé en avril 2020 avant effectué 10 000 tours autour de la terre et a pu effectuer des photographies de la base américaine Udeid, située au Qatar.
Le 13 février dernier, les autorités iraniennes ont révélé vouloir construire une nouvelle base aérospatiale dans le sud-est du pays pour lancer des satellites.
Source : Al-Manar
2-Mascarade de Vienne, suite et fin
Un proche de l’équipe des négociateurs iraniens : les Occidentaux trompent l’Iran. Ils ne veulent pas lever les sanctions.
Un responsable iranien proche de l’équipe iranienne chargée de négocier la relance l’accord nucléaire avec les 4 +1 a révélé les réelles causes pour lesquelles les négociations de Vienne trébuchent. Ces tractations ont de nouveau été suspendues après des déclarations plutôt optimistes laissant croire que la conclusion de l’accord était imminente.
Lors d’une interview avec la chaîne de télévision libanaise d’information al-Mayadeen, Mohamad Marandi a accusé les Occidentaux d’avoir volontairement voulu tromper l’Iran par les ajournements et les atermoiements et qu’ils n’ont jamais voulu parvenir à un accord.
« Les États occidentaux n’étaient pas constructifs ni positifs. Ils faisaient exprès de retarder et d’ajourner (leurs décisions) pour arnaquer l’Iran », a-t-il affirmé.
« Les États-Unis refusent de lever toutes les sanctions et c’est ce que réclame l’Iran », a-t-il indiqué. Soulignant que le président iranien actuel Ebrahim Raïssi est bien plus ferme sur les revendications iraniennes que son prédécesseur Hassan Rohani.
D’après M. Marandi, l’Iran ne demande rien d’autre dans les négociations que ce qui avait été conclu auparavant, en 2015, avant que les États-Unis ne se retirent unilatéralement en 2018, sous le mandat de l’ex-président Donald Trump.
Selon des sources proches de ce dossier, Washington refuse entre autres de lever l’embargo imposé depuis 2018 sur le Corps des gardiens de la révolution (CGRI)
L’expert iranien Amir Moussaoui rapporte qu’ils exigent aussi que les Iraniens renoncent à poursuivre les assassins du chef de la force al-Qods le général martyr Qassem Soleimani, dont le meurtre le 3 janvier 2020 a été revendiqué par le président Donald Trump en personne.
Les garanties exigées par Moscou sont normales
M. Marandi a également commenté les récentes garanties réclamées par Moscou que les nouvelles sanctions qui lui sont imposées sur fond du conflit en Ukraine n’affectent pas ses échanges économiques et ses relations avec Téhéran, expliquant que cette demande s’inscrit dans le cadre des problèmes survenus entre Moscou et Washington, et qu’elle est essentiellement adressée aux Américains : « Les garanties exigées par la Russie sont réclamées aux États-Unis et à l’Occident et non pas à l’Iran », estimant qu’il est normal que les Russes exigent cette garantie. Selon lui, même en cas d’accord, il ne faut pas s’attendre à des investissements occidentaux en Iran.
« L’obstacle principal est le refus américain de lever toutes les sanctions », a-t-il soutenu.
Selon lui, les Occidentaux veulent imputer aux Russes la cause de l’échec des pourparlers pour camoufler qu’ils ne veulent pas lever les sanctions ni donner des garanties. À noter que l’Iran réclame comme garantie que l’accord conclu ne puisse pas être enrayé au cas de changement d’administration.
Les Occidentaux plus pressés
Mais M. Marandi a dit toutefois constater que les Occidentaux affichent être plus pressés de réaliser l’accord avec l’Iran depuis la crise de l’Ukraine.
Le vendredi, des sources iraniennes proches du dossier des pourparlers sur le nucléaire iranien ont répondu aux allégations du commissaire des Affaires étrangères de l’Union européenne Josep Borell selon lequel « le texte final de l’accord est déjà prêt » assurant qu’il ne l’est pas.
« Les États-Unis doivent admettre les conditions de l’Iran telles quelles, sinon pas de retour à l’accord. Pas question de renoncer aux droits », insiste M. Moussaoui sur sa page Twitter, condamnant ce qu’il considère être « la manipulation des Occidentaux ».
Source : Al-Manar
3-Arabie de MBS : 41 décapitations en une journée
L’Arabie saoudite exécute 81 détenus, dont 40 opposants d’al-Qatif. « MBS n’est qu’un meurtrier sadique ».
Parmi les victimes le jeune Abdallah al-Howayti qui avait 14 ans lors de son arrestation
Les autorités saoudiennes ont exécuté ce samedi 12 mars 81 détenus accusés de présumés actes terroristes à l’intérieur du royaume.
Plus de la moitié des victimes sont de Saoudiens originaires de la région chiite d’al-Qatif à l’est du royaume. Ils avaient participé à un mouvement de protestation pacifique pour réclamer des réformes politiques dans ce royaume archaïque.
« Le régime saoudien a commis un massacre à l’encontre de dizaines de détenus dont 41 détenus jeunes qui avaient participé au mouvement de protestation à al-Ahsa’ et al-Qatif, sur fond d’accusations taxées injustement d’affaires de terrorisme », a condamné le mouvement de l’Opposition en Péninsule arabe.
MBS un meurtrier sadique :
« Le régime saoudien ne cessera de choquer la conscience humaine, locale et mondiale, en perpétrant davantage de crimes contre les gens innocents », a condamné ce mouvement dans un communiqué, accusant Riyad d’avoir exploité les circonstances actuelles pendant que le monde entier est entièrement préoccupé par ce qu’il se passe en Ukraine et l’atmosphère de tension entre la Russie et l’occident.
Une doctrine hérétique :
Selon l’agence officielle saoudienne, 7 Yéménites et un Syrien font partie des 81 personnes exécutées.
Trois des Yéménites ont été condamnés d’avoir formé un groupe terroriste affilié à l’organisation Ansarallah, a indiqué le ministère saoudien de l’Intérieur qui a indiqué que ceux qui ont été exécutés sont condamnés pour « avoir adhéré à une doctrine hérétique et à des croyances aux loyautés externes ».
Il a été arrêté à 14 ans :
« Ce groupe de jeunes n’ont rien fait d’autre que d’exercer leur droit légitime d’exprimer leur opinion et de réclamer leurs droits légitimes et justes de vivre en toute dignité, égalité et liberté », a aussi écrit le mouvement de l’Opposition en Péninsule arabe, selon lequel Mohamad ben Salmane « n’est qu’un meurtrier sadique qui trouve du plaisir à tuer les gens innocents et a faire souffrir leurs proches ».
Parmi les victimes figure une jeune de 19 ans qui avait 14 ans lorsqu’il a été arrêté en 2017. Abdallah al-Howayti avait été accusé d’avoir participé au vol d’une joaillerie et à l’assassinat d’un policier dans la ville de Daba’ de la région de Tabouk au nord du royaume wahhabite. Après sa condamnation à la peine capitale, son verdict a été éliminé avant d’être renouvelé au début de ce mois-ci.
Selon l’organisation Reprieve hostile à la peine de mort, Abdallah qui a toujours plaidé non coupable a fourni des preuves avec des vidéos à l’appui confirmant qu’il se trouvait à 200 km de la scène du crime.
« Il avait 14 ans lors de son arrestation et il a été torturé pour signer un faux aveu sur un crime qu’il est impossible qu’il ait pu commettre », a déploré l’organisation.
Le samedi, il a mené une grève de la faim et a été hospitalisé après son effondrement.
Les six autres accusés dans cette affaire ont assuré que leurs aveux leur avaient été extorqués sous la torture.
Le 11 janvier dernier, le tribunal de cassation saoudien avait soutenu la peine de mort de deux Bahreïnis.
En juin 2021, les autorités saoudiennes ont décapité un jeune détenu les mains menottées pour s’être opposé au régime saoudien.
Source : Al-Manar
4-UE : la crise de l’absurdité
Alors que l’Europe occidentale est en pleine guerre par procuration contre les Russes et l’Orient et que les autorités sans autorité de l’UE se précipitent dans le mur d’une guerre insensée sans fin au nom des milliardaires pour la plupart des sionistes qui ont bâti leur bonheur sur le malheur des pauvres, une guerre qui jette partout ses étincelles, une guerre voulue par l’imposteur le Satan dont les seules victimes sont, comme toujours, de simples citoyens en perpétuelle recherche du pain quotidien et donc ignorants du filet que le grand malin trompeur a tissé pour eux pendant des siècles à travers des conflits interreligieux, interethniques, etc., et ce, dans le but ultime de protéger ses petits à travers ce chaos généralisé, malgré tous ces signes annonciateurs de la fin des fins, l’Europe atlantiste subjuguée jusqu’à l’os s’oppose à ce réveil qui se manifestait en France sous la forme du mouvement des gilets et au Canada sous la forme des manifestants du « Freedom Convoy », et qui aujourd’hui en Hongrie et en Pologne se manifeste sous la forme d’un mouvement antilibéral pour sauver ce qui reste de l’Homme comme chef-d’œuvre de Dieu.
L’Europe de l’Est restera-t-elle sous hypnose du grand Séducteur qui se frotte les mains pour en faire une zone tampon aux teintes hivernales ou prendra-t-elle des couleurs grâce à une prise de conscience ascendante et transcendantale ?
Malgré toutes les difficultés que nous avons à avaler et à digérer les nouvelles manipulées de fond en comble par les fossoyeurs de l’histoire, tout ne va pas si mal. Il suffit de regarder le bon côté des choses, car il est grand temps d’enterrer l’antéchrist et ses petits farceurs.
À vrai dire, quelque part il faut s’estimer chanceux, car il nous est donné de suivre en direct le déclin de ce désastreux mariage judéo-chrétien qui vient de fêter ses soixante-dix ans d’existence toute Nebka : En Europe, les forces du mal et de la lumière se livrent un combat acharné et chaque camp choisissant les siens.
Cette Europe déchirée par les sionistes vote le 12 mars 2022 des sanctions économiques contre la Hongrie et la Pologne, car ces deux pays, qui ont jusqu’à présent accueilli quelque 1,6 million de réfugiés ukrainiens, restent attachés aux valeurs chrétiennes et qui dit chrétien dit « logos » et qui dit « logos » dit la confiance de l’humanité dans l’ordre divin immuable pour le bien de tous. Et cette véhémence européenne incitée par le sionisme mondial ne se dissipe qu’avec une méfiance croissante envers « le baiser de Judas ». L’Europe de l’Est est-elle en train de se convertir au rationalisme, autre nom de l’Islam ?
L’UE vote des sanctions économiques à l’encontre de la Hongrie et de la Pologne en pleine guerre en Ukraine, alors que ces deux pays ont accueilli 1,6 million de réfugiés.
La Hongrie et la Pologne pourraient être privées des fonds de l’UE si Bruxelles déploie une nouvelle et puissante arme de sanction soutenue par le courant dominant de la gauche européenne.
Les législateurs européens ont insisté sur le fait que l’argent des contribuables doit être protégé « contre ceux qui sapent les valeurs de l’UE ».
En janvier 2021, l’UE a introduit le mécanisme de conditionnalité de l’État de droit, qui constituait un outil permettant à la Commission de refuser de débloquer des fonds européens à des gouvernements nationaux qu’ils considèrent comme enfreignant l’État de droit commun.
En substance, cela signifie que si des pays conservateurs s’opposent au courant européen libéral sur la manière de gouverner – par exemple, l’adoption par la Hongrie d’une législation interdisant l’enseignement de la propagande LGBT+ dans les écoles ou rejetant l’immigration de masse – le pays fautif pourrait se voir refuser l’accès aux fonds européens auxquels il a droit.
Des réfugiés ayant fui la guerre en Ukraine arrivent à la gare de Zahony, en Hongrie, dimanche 6 mars 2022. Le nombre d’Ukrainiens contraints de quitter leur pays est passé à 1,5 million et la rhétorique du Kremlin s’est intensifiée, le président russe Vladimir Poutine avertissant que l’État ukrainien est en danger. Il a comparé les sanctions occidentales contre la Russie à une « déclaration de guerre ».
La Hongrie et la Pologne, sous leurs gouvernements conservateurs respectifs, ont contesté le règlement devant la Cour de Justice des Communautés européennes (CJCE), appel qui a été rejeté par la plus haute juridiction de l’UE le 16 février.
Le vote du Parlement signifie que l’Union européenne a détourné son attention et ses ressources pour sanctionner deux de ses propres membres, à un moment où le continent européen est en plein désarroi et où la Russie cherche à montrer ses muscles et à affirmer sa domination en Ukraine. Cela signifie également que les gouvernements hongrois et polonais doivent consacrer leur propre temps et leurs ressources à faire face à l’hostilité de Bruxelles, alors que les deux pays cherchent à contenir la crise humanitaire qui se déroule à la frontière extérieure de l’Union européenne et à accueillir des centaines de milliers de réfugiés.
Source : Réseau international
5-La Russie et les sanctions
L’intimidation permanente de la Russie avec de nouvelles « sanctions d’enfer » a depuis longtemps cessé d’exciter l’opinion publique russe.
Je me souviens qu’en 2014, comme d’autres de la première liste soumise aux sanctions américaines, j’ai été interviewé et nous avons tous assuré aux journalistes que nous étions fiers d’une telle reconnaissance de nos services à la Russie. Depuis lors, le nombre de personnes physiques et morales sanctionnées par les États-Unis et ses satellites a augmenté à plusieurs reprises et n’a pas eu d’impact notable sur notre pays.
Au contraire, les mesures de rétorsion introduites par notre gouvernement en termes de restriction des importations alimentaires en provenance de ces pays ont contribué de manière significative à la croissance de la production agricole nationale, qui a presque complètement remplacé l’importation de volaille et de viande.
Les entreprises des secteurs de la défense et de l’énergie ont appris à contourner ces sanctions en refusant d’utiliser le dollar, et par la même occasion les banques américaines, au profit des monnaies nationales et des banques des pays partenaires. La prochaine étape est le développement d’instruments de monnaie numérique qui peuvent être utilisés sans recourir aux services des banques, qui craignent de tomber sous le coup des sanctions. Le peuple russe suit avec intérêt le retour au pays des capitaux exportés par les oligarques et eux-mêmes, qui ont peur d’être confisqués et arrêtés dans les pays de l’OTAN.
Les sanctions américaines n’ont pas tant touché la Russie que les pays tiers, qui ont subi les pressions de Washington. D’abord nos voisins européens, qui ont écourté la plupart des projets de coopération dans les domaines scientifiques, technique et énergétique. Elles ont également affecté les banques commerciales chinoises opérant dans la zone dollar, qui ont préféré cesser de servir les clients russes. Le chiffre d’affaires commercial de la Russie avec l’UE et les États-Unis a naturellement diminué, tandis qu’avec la Chine, il a augmenté. Au cours de la période 2014-2020, en termes monétaires, le chiffre d’affaires commercial de la Russie avec la Chine a augmenté de 17,8 %, passant de 88,4 milliards de dollars à 104,1 milliards de dollars. La part des pays de l’APEC [Conférence économique Asie-Pacifique] et de l’OCS [Organisation de Coopération de Shanghai] dans le chiffre d’affaires du commerce extérieur de l’UEE [Union économique eurasienne] est passée de 29 au cours de cette période. 6 % à 36,4 % et de 16,3 % à 24,1 %, respectivement. La part de l’UE dans le chiffre d’affaires du commerce extérieur de l’UEE, au contraire, est passée de 46,2 % en 2015 à 36,7 % en 2020. Le chiffre d’affaires du commerce avec les États-Unis au cours de la période sous revue a diminué de 18,1 %, passant de 29,1 milliards de dollars à 23,9 milliards de dollars.
En fait, à l’aide de sanctions, les États-Unis tentent d’évincer les produits russes des marchés de leurs satellites, remplaçant les leurs. Cela s’est manifesté le plus clairement sur le marché européen du gaz naturel, où la part des États-Unis a fortement augmenté, bien qu’il n’ait pas encore été possible de supplanter la Russie sur le marché européen du gaz naturel.
Le principal résultat des sanctions américano-européennes a été un changement de la structure géographique des relations économiques extérieures russes en faveur de la Chine, l’expansion de cette coopération compense pleinement la réduction des relations commerciales et économiques avec l’UE. Les consommateurs européens doivent se tourner vers des vecteurs énergétiques américains plus chers, et leurs producteurs perdent tout simplement le marché russe. Les pertes totales de l’UE dues aux sanctions anti-russes sont estimées à 250 milliards de dollars.
Un autre résultat important des sanctions américaines a été la chute de la part du dollar dans les règlements internationaux. Pour la Russie, comme pour les autres pays soumis aux sanctions américaines, le dollar est devenu une monnaie toxique. En traçant toutes les transactions en dollars, les autorités punitives américaines peuvent bloquer les paiements, geler ou même confisquer les actifs à tout moment. Pendant 8 ans après l’imposition des sanctions, la part du dollar dans les règlements internationaux a diminué de 13,5 points de pourcentage (de 60,2 % en 2014 à 46,7 % en 2020).
Les sanctions sont devenues une puissante incitation au passage aux règlements en monnaies nationales et au développement des systèmes de paiement nationaux. Ainsi, dans le commerce mutuel des États de l’UEE, la part du dollar a diminué de plus de 6 points de pourcentage (de 26,3 % en 2014 à 20,0 % fin 2020).
Je me souviens qu’il y a dix ans, lors de l’examen des risques pour le système bancaire russe au sein du Conseil bancaire national, j’ai demandé au chef de la Banque centrale de l’époque : « Le risque de déconnecter les banques russes du système international de transmission bancaire SWIFT est-il envisagé, comme l’ont fait nos partenaires occidentaux vis-à-vis de l’Iran ? » À quoi j’ai reçu la réponse : « Nous ne pouvons pas envisager le risque qu’une bombe atomique frappe la Banque de Russie ». Cependant, la direction de la Banque centrale a pris des mesures – aujourd’hui, la Russie a son propre système de transmission de messages électroniques entre banques – le système de transmission de messages financiers (SPFS) de la Banque de Russie, ainsi que son propre système de paiement pour les cartes bancaires Mir, qui est interfacé avec le système Chinese Union Pay et peut être utilisé pour les paiements et virements transfrontaliers. Les deux sont ouverts aux partenaires étrangers et sont déjà largement utilisés non seulement dans les règlements nationaux, mais aussi dans les règlements internationaux. La désactivation de SWIFT n’est plus considérée comme une menace à grande échelle – elle profitera au développement de nos systèmes de paiement et d’informations financières.
Cependant, il serait puéril de supposer que « lorsque nous sommes battus, nous devenons plus forts ». Bien que nous ayons effectivement renforcé notre souveraineté nationale dans le domaine économique sous l’influence des sanctions américaines, mais pas au point que nous n’y prêtions pas du tout attention. Les dommages causés par les sanctions sont bien sûr là et ils sont considérablement renforcés par la politique passive des autorités monétaires.
Depuis 2014, lorsque, avec la connivence du régulateur, les spéculateurs monétaires ont fait baisser le taux de change du rouble en manipulant le marché, ce dernier a été utilisé par les sanctions comme un fusible à toute épreuve de la stabilité macroéconomique. Dans le même temps, c’est en 2014, à la veille des sanctions américaines déjà annoncées, que la Banque de Russie est passée à un régime de change flottant. Et ce n’est qu’après cela que les États-Unis ont introduit leurs sanctions, étant certains que les spéculateurs en multiplieraient l’effet négatif. Lorsque le rouble a chuté de près de moitié, Obama s’est contenté de dire que « l’économie russe est en lambeaux ». À la suite de cette manipulation du marché des devises russes, les revenus et l’épargne en roubles se sont dépréciés et les spéculateurs ont reçu plus de 35 milliards de roubles de bénéfices. Mais cela n’est pas arrivé à cause des sanctions, mais plutôt à cause de la complicité de la Banque de Russie, qui a laissé la formation du taux de change à la merci des spéculateurs internationaux, sur la recommandation des organisations financières de Washington.
Seuls des gens très naïfs peuvent croire à la formation d’un taux de change d’équilibre du rouble en mode flottant. L’exclusion de la Banque de Russie de la réglementation du taux de change du rouble signifie que les spéculateurs internationaux sur les devises sont engagés dans cette voie. Sur le basculement du taux de change du rouble, qui est devenu l’une des monnaies les plus instables au monde avec une triple provision de réserves de change, les spéculateurs internationaux reçoivent des bénéfices de plusieurs milliards de dollars, et les Russes, la dépréciation de leur épargne et de leurs revenus en roubles ainsi que poussés d’inflation. Dans le même temps, le climat d’investissement se détériore désespérément – l’instabilité du taux de change du rouble crée une incertitude quant aux principaux paramètres des projets d’investissement utilisant des équipements importés et des produits destinés à l’exportation.
Ainsi, les dommages causés par les sanctions financières américaines sont inextricablement liés à la politique monétaire de la Banque de Russie qui est la politique idéale pour eux. Son essence se résume à une liaison étroite de l’émission du rouble aux recettes d’exportation et du taux de change du rouble au dollar. En fait, une pénurie artificielle d’argent se crée dans l’économie et la politique stricte de la Banque centrale entraîne une augmentation du coût des prêts, ce qui tue l’activité des entreprises et entrave le développement des infrastructures dans le pays.
Les restrictions liées aux sanctions ont entraîné une demande extrêmement élevée de financement des entreprises sur le marché intérieur. Dans un contexte de taux directeur relativement bas et d’accès à des financements moins chers, les grandes banques conservent systématiquement une marge nette d’intérêt supérieur à la moyenne du marché, de 5,4 % à 6 % ; tandis que pour les plus grandes banques en Chine, aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et au Japon, la marge nette d’intérêt varie de 0,8 % à 2,3 %.
Cependant, ces gains exceptionnels ne sont pas dirigés vers le financement de projets d’infrastructure, mais vers l’acquisition d’entreprises non essentielles disparates qui sont combinées dans des écosystèmes. La plupart de ces entreprises restent non rentables même au niveau de l’EBITDA [bénéfice]. Malgré cela, des milliards de roubles sont encore dépensés pour leur développement. Ces chiffres sont tout à fait comparables au volume des investissements dans un grand projet d’infrastructure dans le secteur réel de l’économie, qui peut apporter à la fois une croissance de l’emploi et une contribution au développement de l’économie. Mais de tels projets (ainsi que le remplissage du budget) sont encore laissés aux entreprises de matières premières, tandis que les plus grandes sociétés financières préfèrent diriger leurs revenus vers la création de chimères.
En fait, c’est la connivence de la Banque centrale qui a fait que la Russie et son industrie ont été exsangues et incapables de se développer.
Source : Réseau international