Au sommaire :
1-Ukraine : Plus de 9 500 soldats français mobilisés
Plus de 9500 soldats français seront directement mobilisés ou placés en état d’alerte dans le cadre de l’opération militaire russe dans le Donbass lancée jeudi dernier, a appris l’AFP samedi auprès de l’État-Major français.
Face à l’aggravation de la situation dans le Donbass, « on aura plus de 1500 militaires français directement impliqués dans les missions de renforcement de la posture de l’OTAN sur le flanc Est », a indiqué à l’AFP l’État-Major.
Quelque 500 soldats seront déployés en Roumanie, en plus des 300 déjà actifs en Estonie, où une centaine d’autres accompagneront l’arrivée prochaine de quatre avions de chasse Mirage 2000-5 destinés à « renforcer la défense aérienne des pays baltes », a détaillé cette source militaire.
Protection du ciel polonais
Environ 600 soldats sont également mobilisés en France pour des vols au-dessus de la Pologne, a-t-elle ajouté.
« Depuis le 24 février, la France participe à la défense du ciel polonais avec deux missions par jour », a-t-on précisé à l’État-Major.
Près de 8000 militaires français sont en outre « en état d’alerte dans le cadre de la force de réaction rapide de l’OTAN » dont la France assume le commandement en 2022, selon la même source.
Après le rattachement de la Crimée par la Russie en 2014, l’OTAN a déployé des groupements tactiques multinationaux dans les trois pays baltes et la Pologne, pour une mission permanente de « présence renforcée avancée » (Enhanced Forward Presence, EFP), assumée par plusieurs pays membres.
Alors que la France sera le « pays leader » du déploiement en Roumanie, le chef d’État-Major des armées françaises, le général Thierry Burkhard insistait vendredi soir sur « le message d’une solidarité stratégique de l’ensemble des membres de l’OTAN », mais aussi sur « un vrai signal de fermeté et sans ambiguïté vis-à-vis de la Russie ».
Source : Sputnik News
2-Russie/Ukraine: Israël embrase la France
Ukraine : Mélenchon conseille à Macron de ne pas « s’agiter comme un petit garçon »
Le candidat de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a mis en garde Emmanuel Macron le 26 février lors d’un déplacement, plaidant pour un cessez-le-feu et un non-alignement vis-à-vis de l'OTAN.
C’est lors d’un déplacement à la Réunion le 26 février que Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise (LFI) à la présidentielle, a « mis en garde » le Président de la République. Jean-Luc Mélenchon a en effet averti Emmanuel Macron de ne pas « s’agiter comme un petit garçon avec arc et flèches » au sujet de l'intervention russe en Ukraine, prônant des négociations pour un cessez-le-feu, selon des propos rapportés par L'Obs.
Jean-Luc Mélenchon a également déploré l’envoi d’armes de la France en Ukraine : « Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous ne croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations ?», s’est-il ainsi interrogé.
Il a aussi demandé la convocation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tout en critiquant les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie.
« Après tant d’erreurs […], je mets en garde le Président de la République contre la tentation du cynisme », a-t-il déclaré à Saint-Denis. « Nous n’avons rien à faire dans un équipage pareil », a-t-il lancé concernant l’opposition entre les États-Unis et la Russie, affirmant que « l’OTAN abandonne les gens en cours de route ».
« La position politique que je me propose d'incarner, si je suis le Président de la République française, c'est le non-alignement parce que j'estime que c'est la position de la paix », a plaidé Jean-Luc Mélenchon. « Notre pensée se tourne vers les Russes courageux qui manifestent contre la guerre. Notre pensée se tourne vers les Ukrainiens qui sont en ce moment sous les bombes », a-t-il lancé, priant la Russie de retirer « tous les matériels offensifs en état de frapper la France » qui pourraient être installés durant l’opération militaire russe en Ukraine.
Source : RT France
3-Du gaz russe n'attendra pas l'Allemagne
Moscou trouvera des acheteurs pour son gaz naturel après la suspension du Nord Stream 2 par l’Allemagne
Le représentant permanent de la Russie auprès de l’UE, Vladimir Chizhov, a affirmé que « Moscou trouvera des acheteurs pour son gaz naturel après la suspension par l’Allemagne du gazoduc Nord Stream 2 ».
Dans une interview accordée samedi au site d’information Euractiv, Chizhov a déclaré que « l’interdépendance énergétique entre la Russie et l’Union européenne est énorme ».
Et d’ajouter: « Personne au sein du gouvernement allemand n’a dit que le projet est fini, il a juste été suspendu », notant « qu’il peut actuellement s’appeler Sleeping Beauty, mais qui sera affecté par cette décision actuelle? ».
« Il y a des dirigeants de l’extérieur de l’Union européenne qui s’attendaient à ce que les précédentes séries de sanctions détruisent l’économie russe, mais nous les surmonterons, et nous sommes capables de calculer les risques et de faire face aux conséquences de toute sanction potentielle. Les sanctions ont un effet de rebond, et frappent souvent ceux qui les imposent », a expliqué M. Chizhov.
Et de renchérir : « Pas à cause des contre-sanctions, mais parce que dans ce monde très interconnecté, dans cette économie mondialisée, ils verront ».
Rappelons que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé le mardi 22 février la suspension de l’autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2 qui relie la Russie à l’Allemagne.
Nord Stream 2 relie les deux pays grâce à un tube de 1 230 kilomètres sous la mer Baltique d’une capacité de 55 milliards de m3 de gaz par an, sur le même parcours que son jumeau Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012. Le tracé, qui contourne l’Ukraine, doit augmenter les possibilités de livraison de gaz russe à l’Europe.
Source: Al-Mayadeen
4-Ukraine/Europe: le Harakiri à la Britannique
"Il y aura un impact": Londres parle des effets des sanctions anti-russes sur les Britanniques
En réaction à l’opération militaire russe en Ukraine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'UE ont renforcé leurs mesures punitives. Dans une interview à Sky News, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, reconnaît néanmoins "un coût économique en Grande-Bretagne" à la suite des sanctions imposées contre la Russie.
Sur fond d’opération militaire russe en Ukraine, les pays occidentaux durcissent les sanctions contre la Russie, mais les conséquences se feront ressentir également dans les pays européens comme la Grande-Bretagne, a admis ce 27 février la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, dans une interview à Sky News.
"Il y aura un coût économique en Grande-Bretagne. Il y aura un coût en termes d'accès aux marchés du pétrole et du gaz. Nous n'importons pas beaucoup ici, mais il y a beaucoup d'importations en Europe continentale en provenance de Russie, donc, inévitablement, il y aura un impact".
Elle se déclare persuadée que "les Britanniques comprennent le prix à payer si nous ne tenons pas tête à Poutine maintenant."
Des sanctions imposées
Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, plusieurs sanctions ont été imposées à la Russie. Le train de restrictions le plus récent remonte au 26 février. Il prévoit l’exclusion de plusieurs banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT.
Selon la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, cette mesure empêchera les institutions concernées d'opérer à l'échelle internationale et bloquera ainsi les importations et exportations russes.
En outre, selon elle, l'Europe va "paralyser" les actifs de la Banque centrale russe, qui ne pourra ainsi pas les liquider. Les oligarques russes et les membres de leurs familles ne pourront pas obtenir de nationalité de pays occidentaux, le dénommé "passeport doré".
Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré aux journalistes hier, dimanche 27 février, que la réponse de Minsk et de Moscou aux sanctions des pays occidentaux serait significative, mais que les deux pays agiraient avec prudence, et non à leur propre détriment.
Opération militaire en Ukraine
L’opération militaire russe s'est déclenchée le 24 février, trois jours après que Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des Républiques de Lougansk et de Donetsk, expliquant que l'Ukraine ne respecte pas les accords de Minsk et que la situation dans le Donbass peut être qualifiée de "génocide".
Le 23 février, le Comité d’enquête russe a fait état de 2600 civils tués et 5500 blessés dans le conflit dans le Donbass depuis 2014 sans oublier les 2200 infrastructures civiles qui ont été détruites.
Le Président russe a alors souligné que les plans de Moscou n'incluaient pas l'occupation des territoires ukrainiens, mais la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, ce qui a été confirmé le 25 février par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui assure que cela va permettre aux Ukrainiens de "déterminer librement leur avenir", une fois qu'"ils se seront libérés de leur joug".
5- L'antidote anti SWIFT
La Banque centrale de Russie a fait une déclaration dans le cadre des sanctions imposées contre le pays, soulignant que le système bancaire de la Fédération de Russie est dans un état stable.
Selon le communiqué, la Banque centrale dispose de suffisamment de capital et de liquidités pour fonctionner sans heurts, en maintenant la stabilité financière dans n’importe quelle situation. Tous les fonds des clients sur les comptes sont sauvegardés et disponibles à tout moment.
Les services bancaires continuent de fonctionner comme d'habitude, toutes les cartes bancaires continuent d'être desservies dans toute la Russie et fonctionnent normalement. La Banque de Russie fournit en permanence et continuera de fournir aux banques des liquidités en espèces et autres.
Le transfert de messages financiers à l'intérieur du pays est assuré par le système de transfert de messages financiers (SPFS) de la Banque de Russie, qui n'est en aucun cas lié aux ressources occidentales. Le système a été créé en 2014 spécifiquement pour le fonctionnement des banques sous sanctions, a été testé et fonctionne en Russie depuis longtemps. Le système comprend non seulement les banques russes, mais aussi toutes les banques biélorusses, quatre du Kirghizistan, deux d'Arménie et du Kazakhstan, une du Tadjikistan et une de Cuba. Au total, 351 participants sont connectés au système russe aujourd'hui.
Le système bancaire russe se préparerait à se déconnecter de SWIFT depuis 2014. SWIFT est une entité privée qui existe depuis 1973. Elle compte plus de 11 000 membres dans 200 pays et territoires. Jusqu'à présent, seules les banques qui ont été sanctionnées ont été restreintes. La Sberbank est confrontée à des restrictions sur les comptes de correspondants aux États-Unis, mais n'est pas soumise à des « sanctions de blocage total ».
Source : Topwar.ru