Au sommaire :
1- Le Trésor public du Burkina se dote d’un nouveau Plan stratégique
Ce n'est uniquement en termes militaires que le Burkina prend de court les Occidentaux. Mais aussi en économie. Le gouvernement rejette du mieux qu'il peut le néolibéralisme. Le nouveau Plan stratégique du Trésor public du Burkina Faso a été officiellement lancé vendredi 14 janvier à Ouagadougou. Le document couvre la période 2021-2025 et succède au plan stratégique 2011-2020.
« La mise en œuvre du plan stratégique 2011-2020 a permis d’engranger des résultats encourageants. Fort de cette première expérience, le Trésor public a entrepris de repenser et de renouveler sa stratégie d’intervention au sein de l’économie à travers un nouveau plan de développement institutionnel. Ainsi, le plan stratégique 2021-2025 consacre la culture de la gestion axée sur les résultats et vise à renforcer les progrès accomplis à la fin du premier plan », a déclaré Célestin Santéré Sanon, le directeur général du Trésor public.
Le nouveau document, selon ses concepteurs, vise également à moderniser l’administration du Trésor au service de la nation. Il s’articule autour de cinq axes majeurs : la valorisation de la fonction bancaire du trésor ; la gestion optimale des deniers publics ; la gestion efficace de la tutelle et du renforcement des relations économique, financière et monétaire ; la tenue efficace de la comptabilité et la reddition des comptes ; et la valorisation du capital humain et des performances organisationnelles.
Selon Martine Kouda/Pabeyam, la ministre délégué chargée du Budget – en poste depuis 1 mois – , le plan stratégique 2011-2020 a permis au Trésor de renforcer ses capacités dans plusieurs domaines, notamment la mobilisation des ressources et l’exécution des dépenses, la tenue de la comptabilité et la réglementation financière, la gestion de la trésorerie et de la dette et la gestion des relations financières et économiques internationales.
avec Financial Afrik
2- La récente crise au Kazakhstan est une opportunité potentielle pour les acteurs de l’uranium en Afrique (GoviEx)
Premier producteur mondial d’uranium, le Kazakhstan a traversé une importante crise sociale en ce début d’année. Si les événements n’ont pas perturbé l’offre mondiale, ils servent de piqûre de rappel sur la dépendance vis-à-vis du pays d’Asie, à un moment où l’uranium bénéficie d’un regain d’intérêt.
La compagnie minière GoviEx Uranium, active au Niger, en Zambie et au Mali, estime que les récents troubles sociaux au Kazakhstan, représentent une occasion à saisir pour les pays africains producteurs d’uranium
« La récente crise au Kazakhstan a mis en évidence le risque potentiel pour la production, notamment en raison de la concentration de l’offre », indiquent Govind Friedland et Daniel Major, respectivement président exécutif et DG de la compagnie, dans la lettre annuelle adressée le 12 janvier aux actionnaires.
Le Kazakhstan est en effet un acteur incontournable du marché avec 40 % de l’offre mondiale. Alors que le pays sombrait dans le chaos durant les premiers jours de 2022, le prix de l’uranium a ainsi augmenté de 8 % mercredi 5 janvier pour dépasser 45 $, selon des données de l’analyste de marché UxC, rapportées par Bloomberg.
Opportunités en Afrique
Si l’Etat kazakh affirme désormais que la situation est maîtrisée et que, de son côté, la société nationale Kazatomprom n’a indiqué aucune perturbation dans sa chaîne d’approvisionnement pendant les troubles, ce type de situations peut toutefois inciter les acheteurs à diversifier leurs sources d’approvisionnement, avec des investissements dans de nouveaux projets. Précisons néanmoins que le marché de l’uranium est particulier, car les centrales nucléaires, qui concentrent la demande, font des approvisionnements sur le long terme et restent peu soumises aux perturbations passagères.
Alors que la transition énergétique s’accélère avec ses besoins en production d’énergie à faible émission de carbone, un regain d’intérêt pour le nucléaire et donc pour les réserves inexploitées d’uranium est tout de même d’actualité. L’année dernière, ces prévisions ont encouragé plusieurs compagnies actives sur des projets, notamment au Niger, en Namibie ou au Malawi, à accélérer leurs activités pour répondre à l’augmentation de la demande pour le combustible.
En ce qui concerne GoviEx, la compagnie vise le début de la production commerciale pour 2025 au projet nigérien Madaouela, son actif africain le plus avancé. Une étude de faisabilité devrait être achevée d’ici juin 2022 pour un début des travaux de construction en 2023.
avec Agence Ecofin
3- Secteur pétrolier : USA, Royaume-Uni et Norvège exhortent le Soudan du Sud à plus de transparence
Evidemment que ce qui se passe au Soudan Sud déplaît à l'axe US/OTAN/Israël ! Voici un Etat que l'entité" sioniste et ses parrains ont fait naître aux forceps en en amputant le grand Soudan rien que pour en vampiriser le pétrole et en faire un champ de bataille permanent Musulmans/Animistes puis chercher avec son appui à poursuivre le processus du démembrement jusqu'à ce que Darfour aussi quitte le giron soudanais mais qui au contraire de toutes les attentes bascule dans le camp d'en face, quitte à se rapprocher de "son voisin Nord". Certes l'axe atlantiste plus Israël a été enfin amené à faire un putsch au Soudan pour se rendre la tache plus facile n'empêche que là encore, les choses ne vont pas dans le sens souhaité : Du Soudan post coup d'Etat on exige la mise à la porte de la Russe, le déclenchement de la guerre contre l'Ethiopie, la poursuite du déploiement de troupes contre le Yémen puis plus de punch dans le processus de normalisation avec Israël mais rien de cela ne s'est produit, le peuple soudanais n'ayant quitté la ruse depuis des semaines. Cette nuit une haute délégation israélienne est arrivée à Khartoum pour sauver ce qui reste des Accords d'Abraham sans pour autant daigner de tourner le regard vers le sud. C'est que le "petit Israël" de la Corne s'en fiche désormais des Israéliens et leurs parrains et bien que sanctionné fait son chemin avec le voisin du Nord. en voici comment les sponsors de la scission de 2010 du Soudan sud dresse leur propre bilan : "Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège qui sont des donateurs majeurs pour le Soudan du Sud, ont appelé Juba à publier régulièrement des données relatives aux opérations, aux contrats et aux recettes pétrolières, pour favoriser plus de transparence dans le secteur. La lettre commune a été envoyée le 8 janvier au gouvernement du pays est-africain et son contenu a été publié le 10 janvier par The East African. Pour les donateurs, cette manœuvre renforcera les efforts en cours pour une gestion plus saine des finances publiques. Il faut savoir que depuis 2011, année de son indépendance, le pays est dirigé par un exécutif qui maintient le flou le plus total sur les données, y compris celles du secteur pétrolier. Une situation qui favorise entre autres des détournements de fonds et la corruption qui fragilisent les finances publiques et le financement du budget. L’alliance a ajouté que la question de la transparence dans la gestion des recettes publiques peut permettre en aval de régler les difficultés liées à l’inflation et qui constituent un frein à la consommation domestique et au développement. Une politique monétaire saine est essentielle au maintien d’une faible inflation et d’un taux de change stable, deux éléments qui contribueront à protéger la population du Soudan du Sud contre la hausse des prix », précise la lettre sans aller jusqu'à dire clairement que cette foutue transparence dont elle parle n'est autre que la soumission des recettes pétrolières aux caprices occidentaux, pour qu'elles soient plus facilement détournées.