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Zoom Afrique du 17 janvier 2022

Zoom Afrique du 17 janvier 2022

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Au Mali, la grande mobilisation historique des maliens, qui ont démontré leur soutien indéfectible au gouvernement malien, a fait son effet et pousse les Autorités de Bamako à continuer sur la voie du souverainisme et surtout de la dénonciation...

Actualité en Afrique :

  • Cameroun : un investissement de 174 millions $ pour monter une usine de production de bitume, portée par un acteur local
  • Le comité olympique malien apporte un soutien sans équivoque aux JO d'hiver de Beijing
  • RDC : 450 millions USD prévus pour le développement de 145 territoires
  • Côte d’Ivoire : La reprise du Dialogue Politique prévue pour le 20 janvier prochain

Analyses de la rédaction :

1. L'Éthiopie remet l'OMS en place! 

En Éthiopie, Addis Abeba continue de ridiculiser les organismes internationaux qui sont associés aux plans de déstabilisation des pays d’Afrique.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a continuent de crier au monde entier des fausses informations pour justifier des interventions massives en Éthiopie. En effet, l’OMS annonce maintenant, que les autorités éthiopiennes bloquent, depuis la mi-juillet 2021, l’acheminement des médicaments et du matériel médical au Tigré, en proie à un conflit armé. Toujours sans omettre également que le gouvernement éthiopien achemine également de l’aide humanitaire et que cela fait un an maintenant que les organismes internationaux annoncent continuellement des risques de famine gravissime dans la région du Tigré. On n’a toujours pas vu le moindre signe de famine, mais à part ça…

L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, basée à Genève, réagissait ainsi aux allégations des autorités d'Addis-Abeba contre son directeur, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, selon lesquelles il aurait abusé de son poste pour se mêler des affaires intérieures du pays. Addis-Abeba accuse également le patron de l’OMS, originaire du Tigré, de « désinformation nuisible » et de « mauvaise conduite » concernant le conflit armé au Tigré et d’avoir pris fait et cause en faveur des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), ennemis de l’Éthiopie.

Dans une lettre envoyée au Conseil d'administration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Éthiopie a déposé son "objection contre le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom" au sujet de ce qu'elle a qualifié de "responsabilité morale, juridique et statut professionnel qui menaçait l'intégrité organisationnelle de l'OMS.

La lettre a été envoyée au conseil d'administration de l'OMS après que le Dr Tedros a allégué qu'"un blocus de facto" prétendument imposé par le gouvernement éthiopien aurait créé "l'enfer" dans l'État régional du Tigré.

Mais la déclaration publiée par l’Éthiopie a en effet accusé Tedros d'avoir abusé de "sa position en affectant au personnel du bureau de pays de l'OMS en Éthiopie la tâche d'exécuter le complot visant à gonfler l'urgence". niveau en Éthiopie, de 1,8 million de personnes à 3,8 millions, pour justifier une intervention humanitaire ».

"Cette fausse représentation des faits est utilisée pour désinformer le Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Addis Abeba, ajoutant que l'Éthiopie "exhorte le Conseil exécutif de l'OMS à commander une enquête sur le directeur général pour identifier son inconduite et la violation de sa responsabilité professionnelle et légale comme prévu, conformément aux Normes de conduite de la fonction publique internationale, au statut et règlement du personnel de l'OMS et au Code d'éthique et de conduite professionnelle de l'OMS.

Mais outre les allégations des organismes internationaux, ou plutôt occidentaux, les médias mainstream ne veulent toujours pas arrêter leur campagne de fausses information à l’encontre de l’Éthiopie.

Depuis le début du conflit contre les éléments terroristes du TPLF basé dans la région du Tigré, les médias occidentaux ont certes montré leur soutien aux rebelles, mais en plus, ils passent leur temps à dénigrer et à insulter les peuples africains qui soutiennent leur gouvernement et qui reste debout face aux occidentaux impérialistes en tentant de mettre en avant des conflits interethniques ou des pseudo division au sein de la population éthiopienne. La guerre ne concernait pas le peuple éthiopien du Tigré, mais bien les éléments du TPLF. C’est eux les ennemis de l’Éthiopie, et non les tigréens.

De telles allégations ne concernent malheureusement pas seulement l’Éthiopie, c’est bien toute l’Afrique qui est visée par ce genre de propagande.

Mais les médias occidentaux ont largement dévoilé leur vrai visage, la population a largement contribué à faire en sorte que le monde entier arrête de croire sur parole tout ce que leur balancent les médias propagandistes occidentaux. Vue les nombreux échecs qu’ils ont essuyer en Éthiopie en tentant de déstabiliser le pays et la région, il serait grand temps d’admettre leur défaite et que l’Occident laisse le peuple éthiopien tranquille une bonne fois pour toute.

 

2. La RCA ; unie contre l'embargo sur les armes!

En Centrafrique, depuis les 7 années de sa présence sur le territoire de la Centrafrique, la MINUSCA n’a toujours pas encore fait preuve de s'acquitter de son mandat de protection des civils.

Au contraire, un grand nombre de plaintes émanant de Centrafricains ont été reçues et continuent de faire état d'abus de la part des casques bleus. Les violences sexuelles commises par certains membres de la mission onusienne sont particulièrement nombreuses.

Dans le même temps, la MINUSCA condamne fermement les nombreux actes de violence sexuelle commis contre les femmes et les filles, tout en ignorant les cas commis par ses contingents.

Dans sa résolution 2552 (2020), « la Minusca a pour mission de défendre le droit de l’homme, y compris la protection de l’enfance et les violences sexuelles commises en période de conflit ».

Mais cette mission onusienne applique-t-elle le châtiment sur ces contingents ayant bafoué ces droits en usant de son pouvoir pour abuser de ces jeunes femmes et filles? Ces problématiques restent de nos jours sans réponse. La MINUSCA dans son bilan n’a toujours pas donné satisfaction au peuple centrafricain. Au contraire, au lieu de s’acquitter de son mandat de protection de la population, la MINUSCA a commis de nombreux abus et est restée impunie.

Encore une dénonciation des exactions commises par la présence de troupes d’occupation militaire occidentale dans un pays d’Afrique.

D’ailleurs, cette présence n’est plus utile, mais l’embargo sur les armes qui continue encore d’être appliqué alors que la Centrafrique a, à mainte reprise, montré sa détermination pour ramener la paix au sein du pays. Un fait étonnant lorsque l’on voit un régime de sanction à tout va contre les pays qui combattent précisément le terrorisme. Un fait bizarre qui a tout de même fait son bonhomme de chemin dans l’esprit des centrafricains et même des africains en général.

Des débats continuent autour de la levée totale de l’embargo sur les armes au profit des Forces de Défense et de Sécurité. De plus en plus d’acteurs de la société civile et des professionnels des médias se réunissent pour dénoncer cet embargo afin de sensibiliser et pousser les centrafricains à s’unir et à descendre dans les rues comme on a pu le constater au Mali contre les sanctions de la Cedeao. 

Les centrafricains dénoncent continuellement le deux poids deux mesure que mène le comité de sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Ils sont à ce jour exacerbés par rapport au maintien de l’embargo sur les armes au profit des FACA, malgré les efforts déployés par les autorités centrafricaines, en l’occurrence, le président de la République, Faustin Archange Touadéra qui a fait de l’armée centrafricaine une armée forte.

Au regard de cette bonne politique, le Conseil de sécurité de l’ONU, avec la demande de la France, ne veut pas à ce que les Forces de Défense et de Sécurité soient indépendantes afin de permettre à ces puissances occultes d’avoir toujours la mainmise sur le pays.

Les centrafricains déplorent également le fait que l’ONU affiche toujours sa volonté à accompagner la RCA vers la paix, mais ce qui est bizarre, ce même Conseil de sécurité de l’ONU continue de maintenir les Forces de Défense et de Sécurité sous embargo. Et seulement, « ce ne sont que les groupes armés qui ont le privilège d’acheter au vu et au su de cette communauté internationale les armes de tout calibre pour utiliser contre les positions des FACA et des civils. Et ce Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé l’embargo sur les armes jusqu’au 31 juillet 2022.

Ce n’est pas la première fois que des mouvements socio-politiques montent au créneau pour dénoncer l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU avec la demande de la France. Des marches, des sit-in, des conférences de presse, des débats ont été organisés dans le but d’obtenir la levée totale de cet embargo, malheureusement, les Centrafricains assistent aujourd’hui à la politique de deux poids deux mesures qui ne dit pas son nom.

Il est important et utile pour tout le peuple centrafricain de se lever comme un seul homme, afin de dénoncer le comportement de la communauté internationale, qui se croit encore à la conférence de Berlin en organisant des réunions et en prenant des décisions pour les Africains. Comme le dit le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, il serait grand temps que les pays africains aient des sièges permanents à l’ONU, pour éviter justement cette politique de deux poids deux mesures.

Avec ses 54 Etats membres et ses 1,3 milliard d'habitants, l'Afrique représente par ailleurs 25% des membres de l’ONU. Mais seuls trois sièges non-permanents lui sont attribués pour des périodes de deux ans sur les 15 du Conseil de sécurité.

Le comble, c’est que les opposants à cette demande argumentent en faisant valoir des instabilités politiques persistantes et la faible contribution financière de l'Afrique au budget des Nations unies (0,01% en 2021, contre 25% pour les Etats-Unis). Alors que sans l’Afrique, ces pays occidentaux seraient beaucoup trop pauvres pour pouvoir s'asseoir autour de la table de l’ONU. L’Afrique fait peur, l’Afrique est trop puissante et ils veulent encore tenter de garder le continent sous contrôle. Mais pour combien de temps ? 

 

3. Mali: les révélations font surface ; Paris dans la mouise ! 

Au Mali, la grande mobilisation historique des maliens, qui ont démontré leur soutien indéfectible au gouvernement malien, a fait son effet et pousse les Autorités de Bamako à continuer sur la voie du souverainisme et surtout de la dénonciation.  

Le gouvernement de la Transition salue et remercie le peuple du Mali qui a su, à l’unisson, exprimé haut et fort son soutien indéfectible au processus de refondation du Mali.

Le gouvernement exprime sa profonde gratitude et ses remerciements aux peuples et aux gouvernements des pays frères et ainsi que ceux qui ont apporté leur soutien et leur solidarité à notre pays, le Mali, dans ces moments cruciaux de son histoire.

Dans une interview que Choguel Kokalla Maïga a accordé sa première interview à l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (Ortm), dès après les grandes manifestations de soutien au pouvoir en place à travers tout le Mali. Le Premier ministre a donné des informations à couper le souffle.

La première révélation du chef du gouvernement de la transition concerne le rôle ambigu joué par l’armée française au Mali. Au dire de Choguel Maïga, durant l’opération de reprise du territoire du nord menée par les Forces armées maliennes (FAMa) en 2014, des soldats s’étaient réfugiés dans un camp de la Mission multidimensionnelle pour la stabilité du Mali (Minusma).

Ces soldats ont été désarmés et leurs armes confisquées. Quand l’État-major malienne a réclamé ces armes, il lui a été rétorqué que c’est une prise de guerre qui ne peut être restituée au FAMa ! Tout le monde sait que ces troupes de la Minusma mangent dans la main des forces Barkhane !

La seconde révélation, non moins choquante, a trait aux propos tenus par le commandant de la Force militaire française Barkhane, en 2016. A cette époque, cette force française était sous le commandement du Général de division, Jean-Pierre Palasset (1er août 2014 au 31 juillet 2015).

À sa prise de fonction, ce commandant s’était rendu dans tous les pays du Sahel où étaient stationnées ses troupes. Au cantonnement de Faya-Largeau au Tchad, il aurait tenu un discours absolument ahurissant à ses hommes. Selon le Dr Choguel Maïga, il aurait dit ceci : « nous étions ici, il y a 100 ans (pendant la colonisation en Afrique donc), Nous sommes partis, il y a 60 ans (au moment des indépendances). Nous sommes de retour pour 1000 ans ». Ces Chefs d’État de la Cedeao ont-ils vraiment cerné tous les enjeux de ce qui se joue au Mali ?

Le Premier ministre soutient que ce discours révélateur est documenté et a été rapporté par le journaliste français Laurent Larcher, journaliste et essayiste, au cours d’une émission où il a parlé des « non-dits de la diplomatie française. »

Comme le dirait l’autre, on voit ainsi le dos du nageur. Toute la rhétorique sur le non-respect des engagements pris par les militaires semble, à tout point de vue, une tentative de noyer le poisson. Les vraies causes du levé de bouclier sont ailleurs et inavouables.

Les langues se dénouent au Mali et l’effet domino ne devrait pas non plus tarder sur le continent. Un Mali libre et souverain veut dire également une Afrique libre et souveraine. Grâce aux pays comme le Mali, la Centrafrique ou encore l’Éthiopie, les autres pays d’Afrique devraient également voir qu’ils ne doivent plus craindre les menaces, les régimes de sanction ou encore les pressions internationales. L’heure est au soulèvement, les dirigeants africains doivent maintenant arrêter de suivre aveuglément les diktats des occidentaux. Si les Autorités maliennes, centrafricaines ou encore éthiopiennes réussissent à tenir tête face à la communauté occidentale, c’est bien grâce au soutien du peuple. Seul, ils ne peuvent rien faire. Aucun pays d’Afrique n’est vraiment prêt à laisser les occidentaux revenir coloniser le continent africain pour « 1000 ans », cette période est révolue, le continent est aux africains, et seulement aux africains et les dirigeants doivent absolument dépasser leur crainte et faire confiance au peuple et non plus aux occidentaux. Plus personne ne peut arrêter la machine, le peuple se soulève, soit on le suit, soit on se fait écraser par lui.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV