L’ancien conseiller juridique du département d'État américain, Brian Finucane, a expliqué, mardi 11 janvier, que la présence des forces américaines en Syrie « n'est pas fondée sur des motifs juridiques et l’administration et le Congrès devraient travailler ensemble pour justifier la présence des militaires américains en Syrie.
« L’opération militaire en Syrie n’a pas de mandat légal et le prétexte pour combattre Daech n’est pas convaincant », a-t-il ajouté dans un article publié dans la revue Foreign Affairs, dénonçant le prétexte de combattre Daech.
Par ailleurs, The National Interest a souligné dans un récent article qu’il était impératif que l’administration Biden évalue sa stratégie pour la Syrie afin de s’assurer que la politique américaine fasse réellement progresser les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient.
L’analyste de The National Interest estime que « la politique américaine doit abandonner la poursuite d’objectifs irréalisables.
Faire progresser une telle politique ne sera pas facile, mais, pour Biden, cela commence par une seule étape : parler directement avec le gouvernement de Bachar al-Assad à Damas.
L’Amérique pourrait-elle maintenir sa présence illégale en Syrie ?
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales s'exprime sur le sujet.
Ayssar Midani :
« Ces articles américains, qui viennent de parler d’un non-sens de la présence américaine en Syrie et en Irak, sont à mon avis un prélude à un retrait de manière à ce que ce retrait ne soit pas aussi catastrophique que le retrait des forces américaines d’Afghanistan et donc les Américains sont en train de préparer le terrain... »
