Le président français Emmanuel Macron qui se prend très souvent pour le défenseur des droits humains est devenu, samedi 4 décembre, le premier dirigeant occidental à rencontrer le prince héritier d’Arabie saoudite depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi il y a trois ans.
Trois jours après cette rencontre, l’un des suspects de l'assassinat de Jamal Khashoggi a été arrêté en France à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Cet ancien membre de la Garde royale d’Arabie saoudite est soupçonné d’être un des membres du commando qui a assassiné le journaliste saoudien au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
Comment peut-on analyser cette démarche française et où en sont les relations entre Paris et Riyad ?
Pierre Dortiguier, politologue s'exprime sur le sujet.
Pierre Dortiguier:
« Quand on voit les conditions dans lesquelles l’assassinat de Khashoggi s’est produit et qu’en France on ne dit rien et que la presse réserve ses flèches contre l’Iran là il y a du cynisme et je crois que c’est un très mauvais exemple que nous offrons à la jeunesse, c’est-à-dire nous enseignons l’immoralisme et ça nous paierons très cher, car l’immoralisme entraîne l’anarchie, l’anarchie entraîne la violence et la violence conduit au suicide d’une nation... »