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Zoom Afrique du 4 décembre 2021

La résistance nigérienne met en garde l'occupation!

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Au Sahel, le jeu est perdu d’avance pour la force d’occupation et c’est le moins qu’on puisse dire. La présence militaire française au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane (pseudo lutte contre les groupes terroristes) est de plus en plus critiquée dans ses anciennes colonies comme au Mali, au Niger et au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Actualité en Afrique :

  • Ghana : le ministre du Développement des chemins de fer annonce le démarrage du projet Manso – Huni Valley (78 km) ;
  • Transports : le gouvernement du Bénin souhaite augmenter les investissements dans le secteur de 48% en 2022 ;
  • La Chine et l'Erythrée disent s'opposer à toute ingérence étrangère ;
  • Côte d’Ivoire-AIP/le gouvernement adopte neuf décrets pour la mise en œuvre efficiente de la politique de réforme hospitalière.

Analyses de la rédaction :

1. Mali : Barkhane perdu

Au Mali, alors que le nord continue son travail de sécurisation et de débarkhanisation, les agents de Barkhane renforcent leurs actions à Bamako dans le centre comme s’ils avaient l’intention de se rattraper et se remettre de la défaite qu’ils ont subie à Kidal depuis que l’armée malienne a repris les choses en main et a décidé avec l’aide de l’Algérie et puis des Russes de traquer et de démanteler les réseaux terroristes.

En effet, un convoi de l’ONU, parti de Kidal (Nord) pour rejoindre Gao, a été la cible de tirs à une centaine de kilomètres au nord-est de Bourem. Selon les informations, des hommes armés ont attaqué vendredi au Mali un convoi de l'ONU, tuant un travailleur et en blessant un autre, a annoncé la Minusma.

En effet, dans le Nord, en dépit du coup d’État, des violences croissantes des groupes financés et armés par Barkhane, des bombardements, des attaques de drones et même du déploiement d’une partie des forces de l’OTAN, l’armée malienne continue à tenir bon et ne se désengage pas puisque Gao, Kidal et le nord du Mali appartiennent aux Maliens et que près de 10 ans d’occupation étrangère ainsi que les tentatives destinées à réactiver le perfide accord d’Alger n’ont pas réussi à faire amputer le Mali de ses provinces stratégiques, d’où cette attaque perpétrée à Songho Gare, une petite localité entre Sévaré et Bandiagara dans le centre du Mali, qui a coûté la vie à de nombreuses personnes.

Les terroristes ont attaqué un autobus qui se rendait à la foire de Bandiagara, ont indiqué des témoins. "Le véhicule a été attaqué par les terroristes qui ont assassiné d'abord le chauffeur avant de fermer le véhicule et d'y mettre le feu avec ses passagers à l'intérieur", ont-ils précisé.

Depuis leur défaite cuisante au Mali, malgré un double coup d’État, Barkhane cherche des prétextes afin de décréter un nouveau déploiement au Mali.

La France a tout essayé pour faire plier le Mali et le pousser à aller dans le sens de la politique occidentale, mais en vain…

Paris est sur la sellette en Afrique, même si son allié Washington tente de reprendre les commandes, la population africaine n’est décidément pas prête à fournir les efforts nécessaires pour chasser la France pour que les États-Unis ou d'autres pays européens viennent prendre sa place.

La situation est telle que les Africains ne veulent plus laisser passer quoi que ce soit. L’heure est à la révolte, et la seule chose qui pourrait l’apaiser c’est bien le départ définitif des troupes d’occupation étrangères, des ambassades considérées comme des comptoirs coloniaux et des multinationales.

 

2. Niger : une fronde anti-occupation

Au sahel, le jeu est perdu d’avance pour la force d’occupation et c’est le moins qu’on puisse dire.

La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane est de plus en plus critiquée dans ses anciennes colonies comme au Mali, au Niger et au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Et pour cause, à peine quelques jours après l’héroïque résistance des habitants de Kaya au Burkina où soldats, officiers, blindés et drones mirage 2000 ont été chassés par une jeunesse prise de souveraineté et de liberté et on pense au petit Aliou, ce peuple nigérien qui a rallié la Résistance...

Cela a visiblement suffi pour que les soldats français tirent des grenades lacrymogènes sur les manifestants et effectuent également des tirs avec leurs armes de poings. Certains manifestants ont même parlé de la présence d’hélicoptère et de drones. Un avion de chasse Mirage-2000 a également effectué des passages au-dessus des manifestants.

Mais les choses ne se sont pas arrêtées là : la justice nigérienne a autorisé vendredi une manifestation de la société civile programmée dimanche pour réclamer le "départ des bases militaires étrangères". 

Il semblerait que les institutions nigériennes, ont, elles aussi, compris que la volonté du peuple est au-dessus de tout, et que ce qui trouble et désécurise le pays, ce ne sont pas ces manifestations, mais bien la présence des troupes étrangères.

Le juge des référés du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey a annulé l'interdiction des autorités municipales portant interdiction de la manifestation du dimanche prochain que projette d'organiser la société civile à l'initiative de la coordination régionale de l'association Tournons La Page (TLP Niger). La manifestation contre la présence des bases militaires étrangères au Niger aura donc bel et bien lieu comme l'ont assuré les initiateurs ce vendredi après-midi au sortir du tribunal.

"Cela fait huit ans qu'elles sont ici et nous n'avons pas constaté un changement par rapport à l'insécurité", a expliqué Maikoul Zodi, coordinateur national du mouvement Tournons La Page qui est à l'origine de la manifestation.

La manifestation doit également "rendre hommage à nos frères tombés à Téra", une ville dans l'ouest du Niger où trois manifestants ont été tués samedi dernier après des heurts autour d'un convoi militaire français en route pour Gao, au Mali. 

Les Burkinabés et les Nigériens ne sont pas prêts à laisser tomber cette résistance à laquelle ils se sont ralliés à l’image de leurs confrères yéménites, syriens ou encore irakiens.

Le monde entier devrait bien se rendre compte d’une chose : la révolte à laquelle on assiste en Afrique contre les Occidentaux n’est pas due à de la manipulation médiatique en provenance des pays du bloc de l’Est, ce sont les Occidentaux qui l’ont engendrée avec la politique impérialiste des États occidentaux. 

La souveraineté du continent africain doit arrêter d’être constamment bafouée. Les Africains ne comptent plus se laisser faire et montrent qu’ils sont prêts à défendre leurs pays et leur continent face au néocolonialisme.

 

3. RDC : fin du code minier ?

En République démocratique du Congo, le président Felix Tshisekedi a remplacé Albert Yuma, président du conseil d’administration de la Gecamines, la compagnie minière d’État. Depuis le 19 novembre, l’enquête Congo Hold-up avait régulièrement évoqué son nom.

Cette décision est-elle le début d’une révocation du code minier?

Entretien avec Luc Michel, géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV