TV
Infos   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 10 novembre 2021

L'Europe latine contre la Russie !

Télécharger 📥

Au sommaire :

1- Nucléaire iranien: nouvelle opportunité pour Paris ?

A Paris, Ali Bagheri, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé de la politique, a déclaré après avoir rencontré un haut responsable du Quai d'Orsay que la France devait jouer un rôle plus sérieux et plus indépendant dans les pourparlers sur l'accord nucléaire iranien du Conseil de sécurité de l'ONU.

Ali Bagheri qui est à Paris, sa première escale dans le cadre d'une tournée européenne, a rencontré mardi Philippe Aurora, directeur général du ministère français des Affaires étrangères, au siège du ministère.

Il a quitté Paris la nuit dernière pour Berlin et devrait ensuite se rendre à Londres.

Le vice-ministre iranien a été interrogé par Le Figaro sur le rôle de Paris dans les pourparlers sur le Plan global d'action commun.

"Bien que les approches de la Russie ou de la Chine soient plus proches de la nôtre, depuis ma rencontre d'aujourd'hui, je pense que la France veut jouer un rôle plus sérieux dans ces négociations", a déclaré Bagheri, faisant allusion à son entretien avec Philippe Aurora.

"Si la France affiche désormais une position plus indépendante, elle renforcera sa position de pays négociateur", a ajouté Ali Bagheri.

Sa tournée européenne a lieu au moment où les pourparlers entre l'Iran et le groupe P4+1 doivent avoir lieu à Vienne le 29 décembre.

Bagheri s'était déjà rendu à Bruxelles pour rencontrer Enrique Mora, coordinateur de la Commission mixte, et de là à Moscou, où il a rencontré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov. Il s'est également entretenu par téléphone avec son homologue chinois la semaine dernière.

Source : Masghregh News

 

2- Israël: le cauchemar de Gilbao de retour

Les prisonniers du tunnel de la liberté ont défié, le lundi 8 novembre, leurs geôliers en plein tribunal, malgré les violations israéliennes dont ils sont victimes.

Des militants palestiniens ont posté sur les réseaux sociaux des vidéos des prisonniers Mahmoud Al-Arda, Ayham Kamamji et Yaqoub Qadri, après leur procès devant le tribunal d’instance dans la ville de Nazareth, dans le nord des territoires occupés.

Le tribunal a décidé de convoquer une autre séance pour les six prisonniers, dont la date n’a pas encore été fixée, selon le Club des prisonniers palestiniens.

M.Qadri qui est apparu encerclé par un groupe de soldats israéliens a affirmé: « Nous retournerons en Palestine, toute la Palestine, si Dieu le veut, la Palestine historique. Notre liberté avant tout ».

Et d’ajouter: « Nos demandes sont légitimes et notre situation est très mauvaise. Nous vivons dans des cimetières…, mais nous resterons fermes et forts ».

Pour sa part, M.Kamamji a affirmé: «Nous attendons la promesse de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, et nous la verrons bientôt… ».

Et de poursuivre: « Nous les vaincrons au-dessus de la terre comme nous l’avions fait à partir du sous-sol ». M.Arda a alors scandé: « Liberté, liberté, liberté ».

Les Brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, se sont engagées à ne conclure aucun accord d’échange avec les autorités d’occupation qui n’inclut pas les six prisonniers.

Il convient de rappeler que les six prisonniers palestiniens se sont évadés, le 6 septembre, via un tunnel creusé depuis leur cellule dans la prison ultra-sécurisée de Gilboa, avant que les forces d’occupation ne les arrêtent tous de nouveau.

Les six prisonniers sont tous originaires de la région de Jénine (nord). Il s’agit de Mahmoud Al-Arda, Mohammad Al-Arda, Yaqoub Qadri, Mounadel Nafe’at, Ayham Kamamji, tous des membres du Jihad islamique palestinien, en plus de Zakaria Al -Zubaidi des Brigades Al-Aqsa.

Selon le Club des prisonniers, plus de 4650 Palestiniens, dont 40 prisonnières et environ 200 mineurs, en plus de 520 prisonniers administratifs (sans inculpation ni jugement) sont incarcérés dans les geôles de l’occupation.

Il y a quelques jours, la chaîne qatarie Al Jazeera révélait pour la première fois dans une émission documentaire sur le traitement réservé par le régime israélien aux prisonniers palestiniens que deux soldats sionistes avaient été enlevés par le mouvement Hurriyet (Liberté). Les deux hommes ont été enlevés en dehors de la Palestine occupée l'année dernière.

Le documentaire date de cette année. Les personnages y apparaissent le visage caché, mais les voix sont authentiques. L'un des officiers israéliens kidnappés se fait entendre : "Je ne me souviens plus de rien", dit-il.

Le mouvement a publié des images et des documents identitaires de ses otages sur son site Internet en septembre 2020, affirmant qu'il avait enlevé deux officiers israéliens lors d'opérations distinctes et les détenait dans un lieu inconnu.

Selon l'agence de presse palestinienne Quds, l'un des officiers s'appelle David Barry, membre de missions secrètes de l'association sioniste « Al-Aad ». L'autre Israélien s'appelle David Ben Rozi, expert en pétrochimie.

Le mouvement Hurriyet a déclaré à Al Jazeera que le sort et la libération des deux officiers israéliens étaient liés au sort des prisonniers palestiniens détenus par le régime d'Israël. 

Le régime sioniste n'a pas encore réagi à cette nouvelle. Les observateurs estiment que le régime met en sourdine cette affaire par peur d'un tollé général.

Source : Tasnim News

 

3- La France revient au nucléaire !

Alors que la France ne cesse d'appeler l'Iran à revenir aux engagements nucléaires qu'elle et les États-Unis n'ont cessé de violer, on apprend que le président a décidé de relancer les centrales nucléaires !

La France relance la construction de nouveaux réacteurs nucléaires

Le Président Emmanuel Macron a annoncé ce mardi 9 novembre, dans une allocution télévisée, que la France allait construire de nouveaux réacteurs nucléaires sur son sol dans le cadre du plan France 2030.

La France relancera la construction des réacteurs nucléaires de type EPR sur son territoire pour garantir son indépendance énergétique, a annoncé ce mardi 9 novembre Emmanuel Macron dans une allocution télévisée.

"Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables", a indiqué le chef d'État.

Ces travaux seront réalisés dans le cadre du plan France 2030 "pour garantir l'approvisionnement électrique de notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050".

"Un message fort de la France" : "Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l'étranger, il nous faut tout à la fois continuer d'économiser l'énergie et d'investir dans la production d'énergies décarbonées sur notre sol", a expliqué M.Macron.

Selon le Président, "c'est un message fort de la France" qui arrive au moment où la conférence COP26 va se clôturer à Glasgow.

« J’ai aucune preuve, mais c'est un fait »: Zemmour accuse « le gouvernement » d'avoir fait pression sur le CSA

Le 8 novembre, EDF avait déclaré que le secteur nucléaire français serait capable de construire de nouveaux réacteurs de type EPR dans le respect des coûts et des calendriers si la France prend une décision dans ce sens. Le gouvernement avait auparavant renvoyé cette décision après la mise en service de l'EPR de Flamanville 3 prévu pour fin 2022, selon le dernier calendrier fourni par EDF.

Source : Sputnik

 

4- Allemagne, 1er front nucléaire US ?

En Allemagne, l’US Army réactive une unité d’artillerie susceptible d’être dotée d’armes hypersoniques

l’US Army vient de réactiver le 56th Field Artillery Command [appelé désormais « 56th Artillery Command »] à Cassel [Mayence], dans le sud-ouest de l’Allemagne. La cérémonie marquant le retour de cette unité de la Guerre froide a été organisée le 8 novembre.

Cette réactivation du 56th Artillery Command entre dans le cadre du programme « Multi-Domain Task Forces » [MDTF], que l’US Army met progressivement en place depuis 2019. Il s’agit de regrouper au sein d’une même formation des capacités en matière d’artillerie de campagne, de défense aérienne et antimissile de théâtre, de renseignement, de lutte informatique ou encore de guerre électronique. L’idée est d’être ainsi en mesure de coordonner des frappes de missiles à longue via une force en réseau.

La première MDTF, basée à Lewis-McChord [État de Washington], a été créée à partir de la 17th Field Artillery Brigade [17e Brigade d’artillerie de campagne, nldr], laquelle a reçu, en octobre, le premier prototype d’une arme hypersonique à longue portée [LRHW], développée dans le cadre d’une coopération entre l’US Army et l’US Navy. Appelée « Dark Eagle », celle-ci se compose d’un missile emportant un planeur hypersonique. Est-ce à dire que le 56th Artillery Command en sera doté à l’avenir ? Il y a tout lieu de le penser.

Pour rappel, la Russie a pris de l’avance en matière d’armes hypersoniques. Fin 2019, elle a mis en service le système Avaguard [un planeur hypersonique lancé par un missile balistique, NDLR] et elle s’apprête à en faire de même avec le Zircon, destiné à ses forces navales. Elle dispose aussi du Kinjal, un missile aéro-balistique emporté par le MiG-31K.

 En matière d’artillerie de moyenne et longue distance, l’US Army a également lancé le programme MRC [Mid-Range Capability, encore appelé « Typhon »], qui consiste à mettre au point de nouveaux missiles de portée intermédiaire en tirant parti de certains modèles en service au sein de l’US Navy, tels que le SM-6 et le Tomahawk. Enfin, le projet PrSM [Precision Strike Missile] vise à remplacer le missile balistique tactique MGM-140 ATCAMS du système d’artillerie HIMARS par un nouvel engin doté d’une portée supérieure à 499 km, soit la limité autrefois imposée par le traité FNI.

Quand, à la fin des années 1970, l’Union soviétique déploya des missiles nucléaires de portée intermédiaire SS-20 dans les pays du Pacte de Varsovie, les États-Unis en firent de même en envoyant des missiles Pershing II en Allemagne, sous l’autorité du 56th Field Artillery Command de l’US Army.

Par la suite, la signature, en 1988, du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI] mit un terme à ce qui fut appelé, à l’époque, la « crise des Euromissiles ». Et, la fin de la Guerre froide justifia la dissolution de ce 56th Field Artillery Command.

Seulement, l’architecture de sécurité qui avait été mise en place en Europe durant – et après – cette même Guerre froide s’est progressivement délitée au cours de ces dernières années, avec la suspension, voire la fin, de plusieurs traités de maîtrise des armements.

Ainsi, en 2014, l’administration Obama accusa Moscou d’avoir développé le 9M729 « Novator » [ou SSC-8], interdit par le traité sur les FNI. Puis, celle du président Trump en prit le prétexte pour retirer la signature des États-Unis de ce texte. Et, dans le même temps, l'OTAN indiqua qu’elle prendrait des « mesures dissuasives » à l’égard de la Russie… mais sans aller jusqu’à déployer des missiles nucléaires de portée intermédiaire en Europe.

Il faut se préparer à « vivre dans un monde sans traité de désarmement nucléaire » en Europe et « avec une Russie qui continue a déployer des missiles » capables de frapper des villes européennes, fit valoir Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, en août 2019. « Nous devons faire en sorte d’avoir une dissuasion crédible », avait-il ainsi insisté. Quoi qu’il en soit, et s’il n’est pas question de déployer des missiles nucléaires autrefois interdits par le traité FNI,

Source : Opex.360

5- L'Europe latine contre la Russie !

Alors que les intérêts des grandes puissances européennes dans l'OTAN s'amenuisent, les États les plus faibles cherchent à étendre leur participation à l'alliance, écrit Lucas Leiroz pour southfront, chercheur en droit international à l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Pour l'enquêteur brésilien, les tensions vont croissant dans les pays baltes.

Les récents exercices militaires de l'OTAN en Lituanie montrent que l'organisation est sérieuse dans le maintien d'une stratégie de siège constante et ininterrompue, commence l'auteur de l'article avant de souligner les faits suivants que je vais lire pour vous.

Des troupes des États-Unis, du Canada, du Portugal et de l'Espagne ont participé la dernière semaine d'octobre à des opérations militaires extrêmement complexes dans cette région, effectuant des exercices de guerre aérienne pour préparer les forces occidentales à une éventuelle situation de guerre. Fait intéressant, les tests, qui se sont déroulés dans un silence radio, n'ont été révélés que début novembre.

L'intense participation des militaires portugais et espagnols témoigne d'un processus inquiétant d'adhésion de pays européens sans grand potentiel de défense à la rhétorique antirusse de l'OTAN.

Le 29 octobre, des exercices de guerre de l'OTAN ont été menés en mer Baltique, exercices auxquels seuls des militaires américains, canadiens, portugais et espagnols et leur équipement militaire ont participé.

Cet exercice a été effectué dans le but principal d'effectuer un test complet de police de l'air et de former les militaires aux tactiques de guerre « anti-surface », qui est une modalité de combat utilisant des armes aériennes contre des cibles aériennes et terrestres.

Parmi les principales cases à cocher sur la grille d'évaluation indiquée par les médias, on peut citer les suivantes : 1- Amélioration du niveau de capacité des militaires concernant les techniques d'intégration des véhicules et des armes aériennes et navales lors des situations de combat, pour optimiser la localisation et les procédures d'identification. 2-Evaluation des troupes de l'OTAN dans l'utilisation des armes anti-surface. Et il faut dire qu'il y a encore du travail à faire en termes de combat naval direct ou de guerre terrestre.

Outre les équipements et véhicules américains et canadiens qui sont toujours de la partie, l'utilisation massive d'armes portugaises et espagnoles a suscité l'étonnement des experts.

Les chasseurs F-16M de l'armée de l'air portugaise ont agi en combinaison avec la frégate portugaise NRP Corte Real F332 dans des opérations simulant un scénario de guerre aérienne et navale.

La frégate NRP est l'une des armes les plus puissantes de la marine portugaise, disposant de systèmes de guerre électronique et anti-missile étendus, d'équipements de défense et de surveillance à longue portée, en plus de pièces d'artillerie lourde, de missiles Harpoon et Sea Sparrow et de tubes lance-torpilles MK46. L'équipage de la frégate comprend près de 200 personnes et compte parmi ses équipements des hélicoptères Lynx Mk95.

La frégate espagnole ESPS Admiral Juan de Borbón a également participé à l'opération. Les navires de la classe F-100 d'ESPS sont parmi les armes les plus avancées de tout l'arsenal naval espagnol, avec des équipements similaires à ceux de la frégate portugaise. L'USS Arleigh Burke DDG-51 et les frégates canadiennes NCSM Fredericton FFH-37 ont complété le scénario des exercices.

Bien que des exercices limités à quelques pays se produisent occasionnellement, en général, les tests de l'OTAN, en particulier ceux effectués dans les pays baltes, mobilisent des troupes de nombreux États.

Ce test semble toutefois avoir été presque entièrement limité aux troupes de la péninsule ibérique, avec un rôle de coordination et de leadership opéré par les forces de Washington et d'Ottawa.

L'affaire est assez curieuse car elle révèle quelque chose au-delà de la simple intention de l'OTAN de maintenir constamment des troupes dans les pays baltes, signalant un éventuel intérêt de Lisbonne et de Madrid à maintenir une participation active au scénario militaire européen.

Évidemment, il est juste que chaque État veuille étendre sa participation militaire dans son espace régional, mais la situation doit être analysée en tenant compte des intentions qui sous-tendent de telles opérations.

C'est un fait bien connu que les attitudes de l'OTAN dans les pays baltes et dans toute l'Europe de l'Est sont axées sur la provocation de la Russie, créant une atmosphère de tension et d'hostilité, en plus d'une politique de siège, dans les pays géographiquement les plus proches du plus grand rival géopolitique des États-Unis.

Ces mesures sont « justifiées » par le discours de la prétendue « menace russe », qui est de plus en plus reconnue comme une fraude. La croissance d'une vision critique du rôle de l'OTAN en Europe est évidente, avec un intérêt décroissant de la part des plus grands États européens pour participer à des opérations qui ne concernent que les plans stratégiques de Washington.

Actuellement, la France, qui est la plus grande puissance militaire de l'espace européen, prône la création d'une organisation militaire européenne, indépendante de l'OTAN. En revanche, apparemment, les petits États à faible potentiel militaire agissent dans la direction opposée et cherchent à étendre leur rôle dans l'alliance occidentale.

C'est un processus naturel qu'avec la participation décroissante des plus grandes puissances européennes à l'OTAN, certains États plus faibles cherchent à accroître leur rôle, en quête de statut international, d'expansion de l'influence régionale et d'investissements dans l'industrie militaire par Washington. Mais force est de constater que le Portugal et l'Espagne ont plus à perdre qu'à gagner à s'impliquer dans ces différends.

Historiquement, l'espace dans lequel le Portugal et l'Espagne tentent d'affirmer leur influence est l'Afrique du Nord, essayant de maintenir des liens amicaux avec les nations de la Méditerranée et sans s'impliquer dans des conflits à l'autre pôle du continent européen. Les rivalités avec la Russie n'ont jamais fait partie de la réalité ibérique.

Le Portugal et l'Espagne sont des nations historiquement neutres dans les grands conflits mondiaux, ayant même refusé de participer à la Seconde Guerre mondiale. Tenter de jouer un rôle plus actif au sein de l'OTAN reviendrait à rompre avec une tradition diplomatique de neutralité et d'amitié qui fait de ces pays de grands lieux de paix sur la scène européenne.

En outre, il est évident que ces pays sont incapables de participer militairement à des opérations à grande échelle, étant donné que même leurs équipements les plus avancés - les frégates vues en Lituanie - sont bien en deçà de la technologie militaire actuelle des grandes puissances. Ainsi, en effet, Lisbonne et Madrid pensent agir de manière stratégique, mais ils sont utilisés et lésés par l'OTAN.

Source : South Front

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV