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Zoom Afrique du 7 novembre 2021

Mali: Barkhane désormais dans le viseur de l'armée

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Quand l'armée malienne ouvre le feu sur les occupants occidentaux !

Actualité en Afrique :

  • Khatibzadeh s’exprime après la mort de dizaines de Sierra-Léonais suite à l’explosion d’un pétrolier ;
  • Côte d’Ivoire : deux jours après son lancement, le régime de retraite complémentaire entame sa phase opérationnelle ;
  • Transformer les excédents de récolte en produits industriels, l’idée d’Agromyx au Ghana ;
  • Sénégal : le tout premier satellite sénégalais sera lancé dans l’espace en 2023

Analyses de la rédaction :

1. Tchad : nouvelle base terroriste ?

À mesure que le temps passe on comprend pourquoi l’axe occidental a tué Deby : il s’agissait ni plus ni moins de désintégrer l’armée tchadienne, l’une des meilleures de l’Afrqiue de l’Ouest, certes, mais aussi de faire du Tchad une seconde Libye avec en toile de fond les préparations de guerre de rébellion et d’autres scénarios de déstabilisation contre les pays voisins et africains, le Mali, le Niger et le Burkina ayant résisté à toute manipulation et d’instrumentalisation du genre.

Ce 6 novembre on apprend que François Bozizé, après avoir échoué à prendre le pouvoir par les armes en janvier, à la tête de la rébellion de la CPC, se trouve aujourd’hui à Ndjamena.

D’après RFI, François Bozizé vit à la capitale tchadienne Ndjamena dans une villa. Il est accompagné de quelques éléments de sa garde rapprochée, précise un membre de son entourage. Il a quitté le sud du Tchad pour la capitale fin juin, début juillet selon cette même source. Il y attendrait, selon lui, les avancées du processus de médiation initié par l’Angola et la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs. 

Après des informations diffusées sur l’émergence des camps d’entraînement des terroristes séparatistes au Tchad en voici le pays transformé en une base destinée à relancer des attaques contre l’État centrafricain qui, rappelons-le, a royalement repoussé l’offensive franco-ottanienne contre la capitale et qui travaille actuellement à la consolidation de l’unité nationale en expulsant les agents occidentaux infiltrés via l’ONU et qui s’est mis à exporter son modèle jusqu’au Mali où un troisième coup d’État de Barkhane vient d’être déjoué. 

Les FACA ont fait leurs preuves. À l’aide de certains partenaires internationaux, et des alliances intra-africaines, la Centrafrique a triomphé contre toute offensive.

Mais une chose est sûre : les FACA et les FAT ont fait leurs preuves durant toutes ces dernières années.

La France et l’ONU tentent toujours de dénigrer les armées de ces deux pays et de récupérer des points stratégiques de ces pays pour les garder dans une déstabilisation sécuritaire dégradante afin de conserver les leviers de pression et de soumission contre le gouvernement de Bangui.

 Mais l’Occident oublie que la population centrafricaine est unie à son gouvernement, et que c’est cette union qui a gagné face aux tentatives de déstabilisation. L’Occident devrait également savoir que même si à travers le coup d’État qu’il a mené avec l’assassinat du président Déby, il arrive à dicter ses politiques à Mahamat Déby, mais ceci ne change rien à la volonté du peuple de préserver la souveraineté et l’intégrité de son pays.

 

2. Mali : l’armée s’en prend directement à Barkhane

Il a fallu deux ans pour que l’armée malienne se ressaisisse : parallèlement au succès des forces maliennes à déjouer un coup d’État visiblement fomenté par l’ex-chef des services secrets, le colonel Kassoum Goita, l’agent américain et français ; l’armée tire sur les agents des services secrets allemands déguisés en personnel onusien. C’est de loin la première attaque pour la libération réelle du Mali. Le 3 novembre, des soldats allemands de la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] ont riposté après avoir été la cible de tirs provenant d’une position tenue par les Forces armées maliennes [FAMa], alors qu’ils s’approchaient du Camp Castor [Gao] après avoir mené une patrouille dans les environs.

Cet incident, qui n’a pas fait de blessés, a fait l’objet d’une communication du Commandement opérationnel de la Bundeswehr, basé à Postdam. Ce dernier a indiqué avoir contacté l’État-Major des FAMa pour que celui-ci ouvre une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de ces tirs. En outre, il est aussi question de prendre des mesures pour éviter que cela ne se reproduise.

D’autant plus que ce n’est pas la première fois que des soldats allemands et maliens s’échangent des tirs. En février 2019, une patrouille de la Bundeswehr envoyée à une cinquantaine de kilomètres de Gao pour aller récupérer un blindé belge de la MINUSMA avait été pris sous le feu d’un détachement des FAMa sur le chemin du retour.

Certes il y a eu une attaque en 2019, mais la différence avec celle-ci est que Gao est désormais restitué à l’état après le départ des forces d’occupation française.

C’est peut-être cette évolution majeure qui a poussé l’ex-agent et pseudo-otage, Sophie Pétronin à regagner le Mali, un retour qui a très rapidement alerté les services de renseignement malien, qui viennent de déjouer un coup d’État en mettant la main sur l’ex-chef de renseignement et peut-être un des principales accointances de la force Barkhane avec les terroristes.

Une chose est sûre : les forces d’occupation sont désormais considérées comme ennemi par les forces de l’armée malienne.

Cette attaque de l’armée malienne contre les agents des services secrets allemands, la première après le double coup d’État au Mali prouve une chose : l’armée nationale se renforce et continue de mener son bonhomme de chemin dans sa lutte contre le terrorisme. Elle n’a pas froid aux yeux et en a marre des années d’occupation, et de sous-estimation par ces forces occupantes qui, sous prétexte de soutien militaire et d’entraînement militaire n’ont cessé de fournir des équipements épuisés, des entraînements qui ne servaient à rien et de dénigrer sans cesse la capacité des ces forces armées.

Depuis que le Mali s’est tourné vers l’axe de l’Est, beaucoup de choses ont effectivement changé.

Depuis plusieurs mois maintenant, les exactions de la France contre le Mali, et même contre plusieurs autres pays d’Afrique, sont mises au grand jour, et le rôle trouble de Paris ne trompe plus personne au Mali, d’où la volonté grandissante du Mali de se rapprocher davantage des pays de l’axe anti-occidental à savoir l’Iran et la Russie.

Il est important de rappeler que l’Iran se base surtout sur la fourniture de technologie et le partage de la connaissance dans le domaine du terrorisme. C’est-à-dire que la non-ingérence prime en plus du respect de la souveraineté et l’indépendance des pays. Contrairement à beaucoup d’autres qui optent plutôt pour une « mercenarisation » créant ainsi une dépendance dans le domaine sécuritaire.

Le fait que la nation malienne qui continue à se battre contre l’occupation étrangère décide de choisir des alliés et qu’elle aille voir du côté de ses voisins puissants comme l’Algérie, puis du côté de la Russie et encore du côté de l’Iran, cela veut dire que le concept de la Résistance s’est largement consolidé.

La résistance malienne, l’alliance du peuple et de l’armée est passée à l’action.

Le chemin est tracé !

 

3. Éthiopie : la censure occidentale frappe le PM

L’Éthiopie fait peur aux Occidentaux et c’est le moins qu’on puisse dire.

Après des mois de pressions internationales sur le gouvernement d’Addis-Abeba, avec pour objectif de faire plonger le pays dans une guerre interrégionale, de provoquer une crise dans la Corne de l’Afrique, de faire pression sur le pays et stopper la construction du barrage alléguant que cela allait nuire aux intérêts économiques des voisins éthiopiens, l’axe US-OTAN s’attaque directement au PM éthiopien et trois jours après la suppression par Facebook d’un message du Premier ministre Abiy Ahmed, Twitter a désactivé samedi 6 novembre son outil « Tendances » dans le pays.

Sur sa page personnelle, le Premier ministre demandait aux citoyens de se mobiliser et de « s’emparer de n’importe quelle arme pour combattre, renverser et enterrer » les rebelles du TPLF.

L’axe US-OTAN, déchu et désespéré, se lance donc dans la censure médiatique contre le PM éthiopien.

Un discours jugé trop extrême par Facebook. Selon la plateforme californienne, Abiy Ahmed a « violé » ses « politiques contre l’incitation et le soutien à la violence ».

Cette suppression a provoqué la furie du gouvernement éthiopien, qui dans un communiqué a accusé le réseau social de travailler main dans la main avec les rebelles, et qu’avec cette censure, le réseau social n’avait fait que montrer son vrai visage.

Désormais, face au risque probable d’une guerre de milices, d’une possible bataille à Addis-Abeba et de violences ethniques, toutes les mesures sont bonnes pour un axe US-OTAN qui, exclu du Sahel, déchu dans la Côte et humilié en Centrafrique, pour tenter sa dernière chance dans la Corne de l’Afrique.

On censure les appels du président à une défense populaire contre les rebelles, mais on surgonfle les infos concernant les fameuses avancées des rebelles.

Depuis le début du conflit, les médias mainstream se sont toujours montrés du côté des rebelles, mais surtout et à plusieurs reprises, les médias affirmaient que les rebelles avançaient, lorsque notamment le gouvernement éthiopien avait déclaré le cessez-le-feu humanitaire, que les rebelles ont d’ailleurs bafoué, sans évidemment, la moindre condamnation de la part des officiels occidentaux.

Le gouvernement éthiopien a toujours dénoncé la propagande lancée par les médias occidentaux contre l’Éthiopie. Ces mêmes médias se basent seulement sur des rumeurs et ce que leur fournissent les membres du groupe terroriste du TPLF et rien d’autre.

De plus, le gouvernement a également affirmé qu’avec les nombreux échecs que les rebelles ont essuyés jusqu’à présent, des forces étrangères à l’Éthiopie se sont également jointes aux rebelles pour déstabiliser le pays. Qui dit force en provenance de l’étranger, dit également de nouvelles armes et des munitions. C’est la seule manière que Washington a trouvée pour pouvoir réarmer les rebelles pour qu’ils puissent tenir tête à l’armée fédérale.

Jusqu’à présent, malgré les campagnes de guerre médiatique et toutes les sournoiseries que l’axe occidental a voulu mettre en place pour faire tomber l’Éthiopie, ils n’ont pas réussi. Il n’y a pas de secrets, c’est l’union entre la population et le gouvernement qui fait rempart à l’Occident.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV