Crise avec la Grande-Bretagne (Brexit), crise avec les États-Unis d’Amérique suite au torpillage du contrat des sous-marins, crise avec l’Australie, crise sourde avec la Suisse, crise diplomatique bruyante avec l’Algérie suite aux propos de Macron niant l’existence de cette dernière avant 1830, crise avec l’Italie sur le dossier libyen, crise bruyante avec le Mali sur fond d’échec de l’opération Barkhane dans le format actuel, crise grave avec la Chine suite aux propos belliqueux du ministre Le Drian à l’égard de Pékin, crise avec la République Centrafricaine, crise avec le Rwanda, tensions avec la Turquie.
En espace de quelques semaines, la politique étrangère de Paris semble suivre un parcours ayant conduit à des convocations et rappels de plénipotentiaires et des actions de représailles des autres pays.
Comme si tout ceci n’est pas suffisant, Emmanuel Macron a trouvé le temps de provoquer une autre crise diplomatique cette fois avec l’Algérie:
Sous prétexte d'un manque de coopération d’Alger dans l’expulsion de personnes faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, Paris décide de déclarer une réduction drastique des visas pour les ressortissants de trois pays d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie).
Alger a immédiatement riposté en convoquant l’ambassadeur de France à Alger et la fermeture de son espace aérien et maritime aux aéronefs et navires militaires français.
En Afrique, la fin de la Françafrique est en train de sonner. Les échecs de Paris s’accumulent. Les menaces et le chantage n’ont plus l’effet escompté. Beaucoup de pays d’Afrique se rallient et coupent l’herbe sous le pied de l’empire néocolonialiste.
Luc Michel, géopoliticien et Philippe Hugon, reporter de guerre, s'exprime sur ce sujet.