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E-Press le 24 août 2021

Poursuivis par les talibans, les Afghans marchent le long des clôtures à leur arrivée au Pakistan par le poste frontière pakistano-afghane de Chaman le 24 août 2021. ©AFP

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Au sommaire :

1-Afghanistan : à la demande des talibans, l’Iran reprend ses exportations de pétrole vers son voisin oriental.

L’Iran reprend ses exportations d’énergie, sachant qu’entre mai 2020 et mai 2021, la République islamique a exporté environ 400 000 tonnes de carburant vers l’Afghanistan, écrit Atta Kenare sur l’AFP le 23 août.

Selon la source, les syndicats d’exportateurs de pétrole iranien ont annoncé que l’Iran avait repris ses exportations d’hydrocarbures après avoir baissé les tarifs d’importation sur les carburants.

 « Les talibans ont envoyé des messages à l’Iran demandant si l’Iran envisage de continuer à exporter des produits pétroliers », a déclaré Hamid Husseini, membre du conseil d’administration et porte-parole de l’Union des exportateurs de pétrole iranien, de gaz et de produits pétrochimiques.

Ainsi, après cet intervalle lié au contexte chaotique en Afghanistan, sur fond de chute de Kaboul et de retrait des troupes américaines, l’Iran a repris ses exportations d’hydrocarbures, indique la source précitée.

Cette décision intervient à la demande des talibans, qui ont appelé l’Iran à maintenir des relations commerciales avec l’Afghanistan.

En fait, la semaine dernière, le prix de l’essence a bondi à 900 $ la tonne chez le voisin le plus oriental de l’Iran. D’autre part, cela constitue une baisse de 70 % des tarifs d’importation pour le carburant en provenance d’Iran. Hamid Husseini a également déclaré qu’en raison de problèmes de sécurité, certains exportateurs iraniens ont été prudents jusqu’à présent.

Il a également montré un document officiel de l’organisation des douanes afghanes, annonçant la reprise des exportations il y a quelques jours, alors que les tarifs d’importation de carburant en provenance d’Iran ont baissé de 70 %.

Entre mai 2020 et mai 2021, l’Iran a exporté environ 400 000 tonnes de carburant vers l’Afghanistan, selon un rapport de Petroview, une plateforme iranienne de recherche et de conseil sur le pétrole et le gaz. Les exportations iraniennes sont principalement de l’essence et du diesel.

Reuters

2-Syrie : Nouveau clash USA/Russie

Des combattants russes ont « chassé » des avions militaires américains à travers la Méditerranée orientale

Les combattants russes ont « chassé » les avions militaires américains au large des côtes syriennes à travers la Méditerranée orientale.

Hier 23 août, un chroniqueur militaire du Syrian Arab Army News a rapporté qu’un avion militaire américain Boeing P-8A Poseidon, qui effectuait une reconnaissance au large des côtes syriennes, avait été sérieusement intercepté.

À en juger par les puissants polluants organiques persistants dans l’air, les combattants des forces aérospatiales russes pourchassaient l’avion militaire américain à une vitesse supersonique, a plaisanté ainsi le site Web russe avia pro.

Nos confrères de l’agence de presse Avia.pro ont également réussi à obtenir l’itinéraire de vol d’un avion de reconnaissance militaire américain au moment de l’interception par des chasseurs russes et ont retracé son parcours aérien sur une photographie.

Sur la base des données fournies, cependant, l’avion militaire américain en question a tenté d’entrer dans l’espace aérien de Chypre. Mais pour une raison qui nous échappe encore, les pilotes de l’avion militaire américain ont été incapables d’effectuer cette manœuvre.

Le Boeing P-8A Poséidon a donc tourné vers le sud et, apparemment toujours escorté par des avions de chasse russes, a poursuivi sa route vers l’ouest, devant interrompre sa mission.

Le commandement des forces aérospatiales russes n’a pas encore confirmé l’information selon laquelle l’avion militaire américain a été intercepté la nuit précédente alors que les États-Unis ont délibérément provoqué les actions de l’armée. Les Russes étaient tout à fait naturels.

3-Défaut de la cuirasse de l’US Army ?

Où est le Talon d’Achille de l’armée américaine

Dans un très court article publié le 23 août à 10h30, le site internet 19FortyFive souhaite savoir où se trouve l’endroit le plus vulnérable de l’armée américaine.

Cité par news-front.info, ledit site évoquait le principal point faible du système militaire des États-Unis d’Amérique.

Comme l’a noté l’auteur Maya Clarke, le Sénat [américain] a récemment approuvé l’allocation de 1,1 billion de dollars pour le développement des infrastructures publiques. Cependant, à son avis, la situation des chantiers navals de l’État mérite la plus grande attention : leur nombre ne dépasse pas le chiffre quatre et ils ont déjà plus de cent ans. Considérant qu’ils sont responsables de l’entretien des porte-avions et des sous-marins, la situation s’annonce vraiment dramatique.

Parmi les problèmes les plus évidents, il y a l’incapacité d’entretenir les nouveaux sous-marins dans des cales sèches en raison de leur petite capacité, ainsi que des équipements beaucoup plus anciens que ceux utilisés dans les chantiers navals privés, écrit Clark.

« Des problèmes similaires existent dans de nombreux domaines. Au lieu d’utiliser des équipements automatiques modernes, les usines de munitions de l’armée américaine continuent de s’appuyer sur des équipements et des processus de production de la Seconde Guerre mondiale », a déclaré le journaliste, notant que cet état de fait menace non seulement les employés. Des entreprises, mais aussi la défense nationale des États-Unis en général.

L’auteur de l’article a également souligné que l’allocation de fonds pour les infrastructures n’est qu’une partie de la tendance dangereuse à dépenser pour des projets inutiles tout en ignorant les priorités nationales importantes. Clarke a noté que le Congrès avait cessé de prendre la responsabilité du maintien des défenses du pays il y a longtemps. Mais, probablement, cela redeviendra bientôt une priorité pour lui, a-t-elle résumé.

4-Afghanistan : chair ou poudre à canon ?!

À l’aéroport de Kaboul, les Américains et leurs alliés utilisent des civils afghans comme chair à canon en guise de remerciement pour deux décennies de services rendus gratuitement ou presque.

Mais vraiment, pour qui ces Américains se prennent-ils ? Le retrait américain d’Afghanistan ne rime pas avec ce qu’ils disent et ce qu’ils font ? Quelle nouvelle intrigue se prépare pendant que nous buvons les paroles des impérialistes d’un seul trait à travers leurs médias dominants parce qu’ils sont dominés.

Un dernier mot d’E-Press, pour ceux qui connaissent l’histoire du Moyen-Orient : depuis la nuit des temps l’Afghanistan a toujours été un creuset pour séparer le faux brillant du métal précieux, un peu comme la fin du monde pour le petit monde occidental et en même temps un pays rédempteur, si je puis dire.

Voici un texte d’Opex360 qui répond à toutes ces questions, mais il suffit de savoir lire entre les lignes pour déclipser les vrais messages. Qui verra demain vérifiera la véracité de ces mots, vive et vivement l’Éveil !

Le Pentagone a fait savoir que l’US Transportation Command [TRANSCOM] venait d’activer la phase I de la « Civil Reserve Air Fleet » [CRAF], un dispositif qui lui permet de réquisitionner des avions appartenant à des compagnies aériennes civils. Au total, 18 appareils seront, pour le moment, mobilisés. Pour autant, il n’est pas question de les envoyer directement à Kaboul, leur tâche devant se limiter à assurer des liaisons entre les bases du Moyen-Orient, où les personnes évacuées ont été acheminées depuis l’Afghanistan via des vols militaires, et les pays d’accueil.

Ce recours à cette « CRAF » vise surtout à réduire la pression opérationnelle sur les C-117 Globemaster III de l’US Air Force, lesquels ont été fortement sollicités depuis le 15 août, quitte même à repousser leurs limites, en acceptant à leur bord, par exemple, plus de passagers qu’en temps normal. Et cela vaut aussi pour les avions militaires de transport mobilisés par les autres pays.

Seuls les appareils militaires peuvent opérer actuellement à Kaboul. Notamment parce qu’ils sont équipés de systèmes de protection que leurs homologues civils n’ont pas. Comme les lance-leurres, destinés à parer la menace éventuelle de missiles sol-air, en particulier portables [MANPADS].

Pour le moment, les talibans n’ont pas cherché à entraver les décollages depuis l’aéroport de Kaboul [dont ils bloquent en revanche l’accès]. Mais leur attitude peut changer… Et on ignore s’ils sont équipés de missiles de type MANPADS. Même chose pour la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique [EI-K] qui, selon un récent rapport des Nations unies, aurait « renforcé ses positions » dans la capitale afghane, où des « combattants ont formé des cellules dormantes ».

En tout cas, et même si elles ne sont pas forcément en bon état de marche en raison de leur vétusté [comme les Stinger américains fournis aux « moudjahidines » durant l’intervention soviétique], il est certain que de telles armes circulent en Afghanistan. Ainsi, en mars, une milice chiite afghane a ainsi abattu un hélicoptère Mil 17 dans la province de Wardak, probablement avec un MANPADS fourni par l’Iran.

Et c’est ce qui explique que les équipages militaires assurant les évacuations depuis Kaboul prennent toutes les précautions. Des images diffusées via la chaîne de télévision américaine CBS News ont ainsi montré un A400M « Atlas » de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] en train de larguer des leurres antimissiles infrarouges alors qu’il décollait de l’aéroport « Hamid Karzaï ». Pour rappel, il avait fallu attendre 2016 pour l’appareil d’Airbus être doté de telles capacités d’auto-protection.

Selon le quotidien britannique The Times, la crainte est que l’EI-K puisse profiter du chaos à l’aéroport de Kaboul pour commettre des attentats contre les militaires occidentaux envoyés sur place, voire contre un avion au décollage. Déjà que cette opération d’évacuation fait penser à la chute de Saïgon, il ne s’agirait pas, notamment pour les États-Unis, de revivre un épisode semblable à celui de l’incident du « Mayagüez », qui, en marge du retrait du Vietnam, s’était soldé par la mort de 38 soldats américains lors d’un combat contre les Khmers rouges.

« Nous savons qu’ils [les membres de l’EI-K] aimeraient lancer une attaque suicide dans la foule. […] Un kamikaze de Daesh est une menace sérieuse. Les soldats doivent garder leurs doigts sur la détente tout en tenant un bébé dans leur autre main », a confié une source gouvernementale britannique au Times.

5-US Army tuée par US Army !

Trois quarts des pertes militaires américaines aux USA même

En plus des quelques réflexions évoquées dans ce texte, il est bon de rappeler quelques autres vérités qui pourraient nous faire voir autrement le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan. Rappelons tout d’abord que cette guerre, dont l’origine et la justification furent la grandiose mise en scène du 11 septembre 2001, n’a jamais été faite pour être gagnée et n’avait pas non plus pour objectif de conquérir un pays pour le coloniser ou piller ses ressources. Son but était plutôt d’entretenir un chaos contrôlé permanent, pendant des décennies, pour permettre aux armées de l’empire d’occuper une position géostratégique idéale face à ses deux rivaux, la Russie et la Chine.

On constate d’ailleurs que la guerre d’Afghanistan est loin d’être terminée. À peine les troupes américaines retirées officiellement de ses bases afghanes, une résistance armée, bien armée et bien organisée (depuis quand ?) surgit de nulle part et commence à harceler les talibans.

Le plus rigolo, c’est que ces talibans, anciennes proxies des forces impériales avec l’aide d’Al Qaïda, vont cette fois avoir à combattre un autre Al Qaïda, l’État islamique. On prend les mêmes et on recommence, avec quelques retouches quant à la distribution des rôles.

Par Francis Goumain.

On parle de défaite militaire américaine et occidentale en Afghanistan, comme si les talibans avaient réussi à vaincre l’OTAN, les articles sur le sujet n’ont pas peur du ridicule, il y a bien une petite hausse des pertes générales en 2020, mais imputable au Covid et non aux talibans !

On trouvera ici un document du Congressional Resarch Service mis à jour au 6 avril 2021, il écarte sans appel l’idée que les USA partent sous une pression militaire, c’est un choix politique de leur part dont il reste à déterminer si c’est une défaite ou non : tout retrait n’est pas forcément un échec.

Premier graphique-choc, le suivi des pertes militaires américaines depuis 2006, en cumul sur 15 ans, voir le camembert en haut à droite, on constate que les trois quarts des pertes se produisent sur le sol US même, pour lire la légende, OCO signifie « Overseas Contingent » et « Non-OCO » l’inverse.

Attention, le concept OCO et non-OCO ne recouvre pas qu’une notion géographique, mais est proche du concept français d’Opex (Opération extérieure), donc, par exemple, les troupes stationnées en Allemagne ne sont pas considérées comme OCO, mais même comme ça, le document précise que 93 pour cent des pertes Non-OCO se produisent sur le sol américain : un avion ou un hélicoptère qui s’écrase, pertes à l’entraînement, un soldat qui fait un « mass shooting » sur ces petits copains, etc.

Et si on suit l’évolution des pertes, on constate une baisse, non pas due à une baisse des pertes sur le sol américain, mais intégralement due à une baisse des pertes à l’étranger.

Source : Réseau international

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SOURCE: FRENCH PRESS TV