Dans un nouvel épisode du bras de fer autour de la levée des subventions sur le carburant entre la Banque du Liban (BDL) et les responsables politiques, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a accusé vendredi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, d’« assassiner » les Libanais et l’a appelé à rationaliser progressivement les subventions et non les lever d’un coup.
M. Salamé a fait savoir mercredi soir qu’il ne pouvait plus maintenir les subventions sur les importations de carburant en place sans devoir puiser dans les réserves obligatoires de la BDL, c’est-à-dire les dépôts des Libanais, ce qu’il ne ferait que si une loi l’y autorise. Depuis cette annonce, aucune décision sur les subventions n’a été prise par les autorités politiques. Le prix de l’essence pourrait augmenter de plus de 300 % et donner lieu à une immense explosion sociale.
Comment peut-on analyser cette situation ? Arnaud Develay, juriste international s’exprime sur le sujet.