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E-Press du 7 juillet 2021

La société Turque ROKETSAN travaille au développement d’un missile antiradar de conception locale baptisé AKBABA. ©air-cosmos.com

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Au sommaire :

1- La voie ferrée iranienne connectée à l’Asie centrale, au Caucase et à la Méditerranée

Avec la finalisation des projets de l’expansion de la voie ferrée au sud-est de l’Iran, le port de Chabahar sera connecté à la mer Caspienne, au Turkménistan et à Astara (ville limitrophe située à la frontière irano-azerbaïdjanaise).

« [Ainsi], le réseau national iranien sera également connecté à la Méditerranée », a annoncé le président iranien Hassan Rohani.

Lors de la cérémonie d'inauguration de 62 projets dans les zones franches, industrielles et économiques spéciales, le président Rohani a déclaré :

« L'une des priorités du gouvernement, dans les zones franches d'Arvand et de Shalamcheh situées dans le sud-ouest du pays, est de réaliser le chemin de fer Iran-Irak-Khorramshahr-Basra. Cette voie ferrée jouit d’une grande importance, car elle relie le réseau ferroviaire national au sud-est de l’Iran aux réseaux ferroviaires d’Irak et de Syrie. Autrement dit, nous relions, par ce projet, le golfe Persique à la Méditerranée. »

Evoquant le raccordement du chemin de fer de Chabahar à celui de la ville de Zahedan, Hassan Rohani a fait savoir que tous les efforts du gouvernement actuel étaient destinés à inaugurer le projet avant la fin de son mandat présidentiel.

Les lignes Zahedan-Khash et Chabahar-Iranshahr sont en cours d'achèvement et après la finalisation de la ligne Iranshahr-Khash, le grand projet de la voie ferrée Chabanahr-Zahedan débutera dans les prochains mois. Chabahar sera ainsi connecté au chemin de fer national ; ce pont océanique sera connecté à la mer Caspienne, au Turkménistan et à Astara.

Source : IRNA

 

2- Entretien téléphonique entre Ebrahim Raïssi et Bachar Assad

Le nouveau président élu iranien Ebrahim Raïssi et le président syrien Bachar Assad ont, lors d’une conversation téléphonique, souligné la nécessité de poursuivre le développement des relations entre leurs deux pays.

Le dirigeant syrien a souhaité à l'élu du peuple iranien un grand succès dans la gestion de l’Iran et sa marche en avant vers le progrès.

Les deux hommes ont exprimé leur vif intérêt et leur détermination à renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines et à maintenir la « coordination et la consultation sur les questions d'intérêt commun ».

L’Iran a fait preuve d'un engagement indéfectible envers la Syrie pour qu’elle préserve son indépendance et son intégrité territoriale.

Cet engagement dure depuis 2011, lorsque la Syrie a été assaillie par le militantisme et le terrorisme soutenus par l'étranger.

 

3- Le Sultan assassine le S-400 ?

La Turquie a commencé à développer un missile antiradar capable de tromper les radars S-400.

Après avoir adopté les systèmes de défense aérienne russes S-400 Triumph, la Turquie a commencé à développer un nouveau missile antiradar de croisière qui, compte tenu des systèmes de défense aérienne russes étudiés, peut être utilisé pour combattre ces mêmes S-400.

À l'heure actuelle, on sait que le missile antiradar AKBABA sera une arme développée pour le chasseur TF-X de cinquième génération.

Le nouveau missile pourrait bien être exporté vers d'autres pays de l'OTAN, d'autant plus que l'Alliance s'intéresse aux armes capables de combattre les armes russes.

D'autre part, les experts attirent l'attention sur le fait que si l'armée turque a pris possession d'informations précieuses sur les systèmes de défense aérienne russes S-400 Triumph, cela ne signifie pas du tout que les missiles en cours de développement pourront être aussi efficaces.

Compte tenu du fait que les zones où sont déployés des Triumphs sont couvertes par des systèmes de défense aérienne à courte et moyenne portée, cela permet d'abattre un missile antiradar à plusieurs dizaines de kilomètres.

Par ailleurs, la version du S-400 destinée à l'export serait très différente de celle utilisée par la DCA russe.

La société Turque ROKETSAN travaille au développement d’un missile antiradar de conception locale baptisé AKBABA (« Vautour » en turc). Les grandes lignes du projet ont été dévoilées lors de l’exercice « Anatolian Eagle », qui se tenait dans la province de Konya. Les caractéristiques de l'AKBABA n’ont toutefois pas été dévoilées.

Source : Avia.pro

 

4- Chine/Inde : la confrontation ?

Des bruits de bottes se font entendre dans l’Himalaya : un « risque de dérapage » entre la Chine et l’Inde n’a jamais été aussi proche, comme raconte Sputnik citant l’AFP.

Voici le récit des faits comme raconté par le média russe : la Chine et l’Inde auraient renforcé de façon significative leurs contingents dans l’Himalaya, tout au long de leur frontière commune. Pour le général Alain Lamballe, ancien attaché militaire à New Delhi, ce déploiement militaire correspond à la stratégie défensive indienne qui se confronte à l’expansionnisme chinois.

Des centaines de milliers d’hommes sont massés de part et d’autre des 3 500 km de la frontière commune entre l’Inde et la Chine. Tour à tour, les médias américains Bloomberg et The Wall Street Journal ont fait état ces derniers jours d’une augmentation impressionnante du nombre de troupes indiennes et chinoises dans l’Himalaya. Le chiffre de 200 000 soldats indiens postés dans les trois secteurs les plus importants, soit une augmentation de 40% en un an, est même avancée par l’agence économique.

Selon les estimations d’Alain Lamballe, général (2S), spécialiste de l’Asie du Sud au CF2R (Centre français de recherche sur le renseignement), 50 000 à 60 000 d’entre eux seraient déployés dans le Ladakh oriental, théâtre de plusieurs escarmouches meurtrières en 2020. Face à eux, dans la même région, le quotidien new-yorkais révèle la présence d’au moins 50 000 militaires de l’armée populaire de libération (APL) chinoise, contre 15 000 il y a un an. Alors que les négociations bilatérales n’ont pas réellement avancé, les deux puissances -en particulier New Delhi- sont obligées, de maintenir le contact en augmentant leurs effectifs « de façon à ne pas céder le moindre pouce de terrain ».

Qui est à l’offensive dans le Ladakh ?

Côté indien, plusieurs sources « bien informées » de Bloomberg expliquent ces déploiements de troupes sur la frontière de facto, appelée Ligne de contrôle effectif (LAC, Lign of Actual Control), par l’adoption d’une nouvelle posture offensive. Ce qui modifierait radicalement la stratégie traditionnelle de New Delhi, qui ambitionnerait désormais, à en croire ces sources, de reconquérir certains territoires passés sous contrôle chinois. En 2020, l’armée indienne aurait perdu sur le toit du monde 300 km2 de terrain face à la poussée chinoise.

Le général Lamballe reste toutefois sceptique.   « Les Indiens n’ont aucun intérêt à déclencher les hostilités. Ce que veulent les Indiens, c’est maintenir leurs positions au Ladakh de façon à ce que les Chinois ne progressent pas davantage en direction des positions tenues à l’ouest du glacier de Siachen, tenu par les Pakistanais. »

Selon le général, Pékin poursuivrait en revanche deux objectifs : « couper l’Inde du Xinjiang », cette région désertique et montagneuse du nord-ouest de la Chine, et l’élargissement de la frontière avec son allié pakistanais.

En février, l’Inde et la Chine avaient opéré un désengagement partiel conjoint de leurs forces autour du lac Pangong Tso, à plus de 4 000 m mètres d’altitude, après plusieurs mois d’intenses négociations. « Mais ça n’aboutit à rien », considère l’ancien attaché militaire à New Delhi et à Islamabad, qui évoque « un statu quo qui va perdurer ».

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a estimé fin juin que la situation actuelle à la frontière est « généralement stable », appelant à ce que les « paroles, les actes et les déploiements militaires » contribuent à « apaiser » les tensions et « accroître la confiance mutuelle. »

L’Inde cherche à mettre en place une « dissuasion crédible » : Cité par Bloomberg, D. S. Hooda, un ancien haut gradé indien, s’inquiète pourtant que les bruits de bottes se soient récemment multipliés dans l’Himalaya : « un petit incident local pourrait dégénérer, telle une spirale hors de contrôle, avec des conséquences imprévisibles. »

« Il y a toujours évidemment un risque de dérapage », admet Alain Lamballe : « Il peut y avoir des conflits locaux, sans que ce ne soit voulu en haut lieu. Mais ça n’aboutira pas à une guerre généralisée. Je n’y crois absolument pas. Les Chinois comme les Indiens ne déclencheront pas de guerre généralisée. »

Sachant pertinemment les conséquences redoutables d’un tel conflit, les deux parties ont régulièrement calmé le jeu lors de séances de négociations.

Ainsi les troupes indiennes « continueront à faire face » aux troupes chinoises, lesquelles devraient attendre des conditions favorables, « diplomatiques, économiques et une détérioration côté indien » afin éventuellement de « gagner une petite parcelle de terrain au Ladakh ». Justifiant ainsi sa position sur la posture indienne qui reste une stratégie défensive, consistant « à ne pas céder un pouce de terrain. »

« L’avantage est du côté chinois » : cela, Car les circonstances jouent contre New Delhi, notamment la disproportion des forces en présence de ces deux mastodontes, qui est largement favorable à Pékin.

Selon le chercheur Gilles Boquerat, qui vient de publier à ce sujet une note pour la Fondation pour la Recherche stratégique, l’Inde n’est « pas dans un rapport de force qui lui permet de reconquérir » le terrain perdu. Les carences indiennes sont nombreuses, du désordre du haut commandement jusqu’aux déficits d’effectifs, de matériels et de logistique. « L’avantage est du côté chinois », notamment sur le plan technologique, confirme Lamballe, qui fait aussi référence aux capacités cyber chinoises.

Les dépenses militaires de Pékin ont atteint 252 milliards de dollars en 2020 contre 72,9 milliards de dollars pour l’Inde. Ainsi, New Delhi souhaiterait-il avant tout mettre en place une « dissuasion crédible visant à décourager toute intrusion chinoise », explique la note. Ce déploiement supplémentaire de troupes indiennes, accompagné de la construction d’infrastructures et de réseaux routiers, répondrait ainsi à ce dernier objectif.

« Il est nécessaire de construire des infrastructures plus permanentes, chez les Indiens comme les Chinois, qui sont décidés à maintenir leurs positions. Donc, il faut évidemment améliorer leurs conditions de vie de ces soldats qui vont encore endurer un hiver extrêmement difficile dans quelques mois », précise l’ancien attaché militaire.

Source : AFP via Sputnik

 

5- Mers : la France espionne la Russie

En décembre dernier, le sous-marin nucléaire russe [SNLE] Vladimir Monomaque a tiré une salve de quatre missiles balistiques à capacité nucléaire Boulava depuis la mer d’Okhotsk, ce qui, au passage, a mis en alerte la base américaine de Ramstein [Allemagne], son système de notification d’alerte de lancement de missile s’étant déclenché.

Quoi qu’il en soit, la mer d’Okhotsk présente un intérêt en matière de renseignement, comme en témoigne l’envoi régulier d’avions de reconnaissance RC-135 de l’US Air Force, ces appareils étant spécialisés dans le recueil du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM]. Le 23 juin dernier, l’un d’eux y a été intercepté par un Su-30 SM russe.

Mais, visiblement, cette région intéresse aussi la Direction du renseignement militaire [DRM] française. En effet, le 5 juillet, le ministère russe de la Défense a fait savoir que le « Bâtiment d’expérimentations » Dupuy de Lôme faisait l’objet d’une surveillance, après avoir été repéré dans le détroit de Tatarie.

« Les forces et moyens du District militaire de l’Est exercent un contrôle sur le navire de reconnaissance navale français Dupuy-de-Lome, opérant à partir du 5 juillet 2021 dans les eaux de la mer du Japon et du détroit de Tatarie », a en effet indiqué le Centre russe de gestion de la défense nationale.

Pour rappel, le Bâtiment d’expérimentations Dupuy de Lôme [autrefois appelé « Bâtiment d’expérimentations et de mesures », ndlr] est un navire de 3 600 tonnes pour une longueur de 101,75 m et une largeur de 15,85 m. Mis en œuvre par la Marine nationale au profit de la DRM, il accueille à son bord 80 spécialistes et analystes chargés d’exploiter les renseignements obtenus par ses puissants moyens d » interception et d’écoute, fournis par Thales. Il est faiblement armé, ne disposant que deux mitrailleuses de 12,7 mm

Ces derniers temps, le Dupuy de Lôme avait surtout été signalé en mer Noire… En outre, depuis l’expédition de La Pérouse et celle du croiseur La clocheterie, la présence de navires français dans le détroit de Tatarie est extrêmement rare.

Selon les données AIS [Système d’identification automatique des navires, nldr] – et sous réserve qu’elles soient correctes… -, le Dupuy de Lôme est arrivé à Hakodate [Hokkaidō, Japon] le 30 juin. Il a appareillé pour une destination non précisée le 4 juillet.

« En matière de renseignement, nous travaillons avec persévérance à l’appréciation autonome de la France. Nous envoyons chaque année notre navire, le Dupuy de Lôme, en Indopacifique pour faire notre moisson et pouvoir échanger du renseignement avec nos alliés, » a récemment expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] au quotidien Le Monde.

Source : Opex.360

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SOURCE: FRENCH PRESS TV