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C'est au cours d'un conseil des ministres extraordinaire ce mercredi 12 mai que le gouvernement tchadien de transition a adopté son programme politique. Le Tchad a des jours difficiles devant lui.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
Vers un démembrement du Tchad ?
C'est au cours d'un conseil des ministres extraordinaire ce mercredi 12 mai que le gouvernement tchadien de transition a adopté son programme politique.
Il aura fallu juste trente minutes au gouvernement, réuni autour du président de la transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno, pour valider le programme politique du gouvernement d'Albert Pahimi Padacké nommé le 2 mai dernier.
Ce gouvernement de transition qui adopte un plan concocté par la France en 30 minutes, dont le chef, est le fils d’un président élu avec 79,32 % des suffrages aussitôt assassiné après sa réélection par la France, est axé sur les diktats de Paris.
Tout ceci se passe au Tchad à peine un mois après la liquidation scandaleuse d’Idriss Déby, ami de Kadhafi, qui n’aurait jamais cru un seul instant connaître le même sort que lui après avoir survécu à la Libye, quasi démembrée, pendant presque 10 ans.
Mahamat Idriss Déby ne sait visiblement pas trop quoi faire ou alors il suit à la lettre les recommandations de l’ambassade de Paris.
À ce rythme, le rapport de RFI est bien illustratif, premier point sur quoi à penché le parlement à la solde, est l’amendement apporté au mesures adoptées par le ministère de l’économie et de finance.
On le voit à 10 kilomètres, il pourrait parfaitement s’agir de gros accord passé avec la Chine.
Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, et l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Tchad, Li Jinjin, avait d’ailleurs signé le 27 février dernier, le protocole d’accord portant annulation d’une dette d’un montant de 189,6 millions de Yuans Renminbi, soit environ 15,89 milliards de FCFA.
Vient ensuite, un second point précisé dans le texte de RFI, la réalisation de recensement générale de la population : un Tchad qui vient d’être secoué par un coup d’Etat made in France a-t-il réellement besoin de façon aussi urgente de recenser sa population ?
La réponse à cette question pourrait probablement nous conduire à l’une des principales raisons de coup d’Etat de la France contre son ami Déby.
Puisque l’armée tchadienne est destinée à devenir une armée de mercenaire à 100%, il est important de savoir que chaque région tchadienne compte combien d’hommes ou de soldats potentiels.
Le Tchad a des jours difficiles devant lui…
Côte d'Ivoire-Mali : une alliance envenimée ?
Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, nommé il y a un peu plus d’un mois, vient d’achever une tournée régionale qui l’a conduit à Ouagadougou et Bamako.
Est-ce une bonne idée de vouloir coopérer avec un Mali où une junte propulsée au sommet de l’état par Barkhane gouverne ?
Il y a deux mois, cette force néo-colonialiste tentait par violence post-électorale de mettre au pas la côte d’ivoire. L’état ivoirien s’en est bien retiré en déclenchant le processus de réconciliation avec Bédié.
Mais après une double attaque contre l’armée ivoirienne alimentée par l’axe US-OTAN, la situation est bien plus sérieuse contre la Côte qu’elle n’apparaît.
Abidjan est-il en train de faire son entrée au sein d’une structure G5 Sahel qui n’a jamais été autre chose qu’une machine à mercenariser les armées nationales sahéliennes au service des intérêts des grandes puissances ? Il semblerait que le coup d’Etat au Tchad qui fournissait l’armée africaine la plus importante du G5 Sahel et le plan prémédité qu’a concocté la France pour ce pays et qui consiste à détruire son armée et à la transformer en un terrain de rebelles et de mercenaires et enfin pousser Paris à chercher un substitution, et le dévolu est tombé sur l’armée ivoirienne.
Cette coalition inter-africaine, Côte d’Ivoire-Mali-Burkina aurait été une excellente idée si elle était orientée vers un objectif suprême : la mise à la porte des armées d’occupation étrangère sinon elle risque de déboucher sur une implication de l’armée ivoirienne dans le Sahel ce qui servirait de relais Barkhane et cie pour exporter leurs agents depuis le Sahel vers la Côte.
C’est subtil, c’est diabolique et c’est néocolonialiste. Reste à savoir comment l’armée ivoirienne qui à un temps bombardé l’armée d’occupation française, finirait par tomber dans le piège ou pas ? Puisque c’est là une question qui dépasse largement le cadre d’amitié Ouattara-Macron.
C’est une remarque à laquelle le ministre ivoirien de la Défense devrait être beaucoup plus sensible.
En lisant les premières lignes du rapport de RFI, on comprend mieux pourquoi la double attaque anti armée ivoirienne a eu lieu : « Le 11 juin 2020, les djihadistes venus du Burkina attaquaient une position ivoirienne à Kafolo, sur la frontière, tuant 14 militaires ivoiriens. Selon de nombreux spécialistes, ce fut une mesure de représailles à l’opération Comoe. »
Nigeria: les USA à la quête du pétrole:
Les États-Unis ont averti qu’Al-Qaïda et Daech prévoyaient de pénétrer dans le sud du Nigeria.
Les États-Unis ont également déclaré qu’Al-Qaïda avait commencé à pénétrer dans le nord-ouest du Nigeria.
Lors d’un point de presse vu par TheCable, Dagvin Anderson, commandant du commandement des opérations spéciales américaines en Afrique, a déclaré qu’Al-Qaïda s’étend également à d’autres régions de l’Afrique de l’Ouest.
Anderson a déclaré que les États-Unis continueraient de s’associer avec le Nigeria pour partager des renseignements. Mais de quoi s’agit cette mise en garde ? En effet, il est important de savoir que le Nigeria, premier producteur et exportateur de pétrole en Afrique, dispose de grands gisements pétroliers dans le sud. Le Delta du Nigeria ayant toujours servi de terrain de déstabilisation par les USA.
De plus, en 2020, les importations américaines de pétrole nigérian ont chuté de 64,12 %.
Cette mise en garde de l’insurrection des terroristes dans ces régions stratégiques est donc plutôt une mise en garde contre le gouvernement nigérian, qui a su comment surmonter la menace terroriste durant ces dernières semaines grâce à son armée.
Il y a quelques mois d’ailleurs, le Nigeria a plaidé pour la création d’une force populaire.
Les dernières attaques meurtrières contre les civils nigérians, des tentatives de l’affaiblissement de l’armée via des attaques contre leurs camps et la répression du peuple indépendantiste… tout ceci a laissé penser que les politiques gouvernementales devraient prendre une nouvelle allure et ceci se fait ressentir clairement dans les dernières décisions du gouvernement nigérian. De plus, les aveux d’échec occidentaux se multiplient et les bavures sont de plus en plus mises en avant sur la toile.
Les visages du néo-colon sont maintenant affichés au grand jour, et c'est ce qui pousse les États africains à se souder contre l'Occident.
