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E-Press du 28 avril 2021

Erdogan Zelinsky

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L'Ukraine et la Turquie ont convenu de mettre au point le blocus de la base navale russe en Syrie.

 

Au sommaire :

1- Nucléaire iranien : "Israël a raté son coup"

Dans un éditorial, Foreign Policy a écrit que le sabotage du régime sioniste sur le site d’enrichissement nucléaire de Natanz ainsi que les sanctions imposées par les États-Unis contre l’Iran ont été vains.

Faisant référence aux actions de sabotage du régime sioniste contre le programme nucléaire iranien, la « politique étrangère » l’a qualifiée de stratégiquement « incohérente » et a réitéré que le régime sioniste ne pouvait pas réussir à changer l’approche de l’Iran vis-à-vis des pourparlers nucléaires.

"Ces actions subversives n'ont pas persuadé l'Iran d'abandonner son programme nucléaire, mais ont également renforcé sa détermination à continuer d'enrichir l'uranium. Ces actions secrètes et cachées, ainsi que l'affaiblissement des sanctions imposées par Washington contre l'Iran ces dernières années, ont suscité des obstacles pour l'Iran, mais n'ont pas réussi à dissuader l’Iran de poursuivre et concrétiser ses ambitions nucléaires. Ces mesures n'ont pas réussi à changer l'approche de l'Iran dans les négociations nucléaires. Mais en revanche, elles ont affermi la détermination de l'Iran à enrichir de l'uranium. Les attaques israéliennes ne semblent pas être une stratégie qui puisse s’inscrire dans la durée".

 

2- Les prix du pétrole repartent à la hausse

Alors que la pandémie a touché de plein fouet l’industrie pétrolière mondiale en 2020, les prix de l’or noir sont remontés à leur niveau d’avant la crise sanitaire. À la veille de la réunion de l’OPEP+, Francis Perrin, spécialiste des hydrocarbures, reste très prudent quant aux perspectives pour 2021.

Le 20 avril 2020, le baril de brut américain (West Texas Intermediate) s’échangeait à -38,94 dollars, une journée noire pour les magnats des hydrocarbures qui ont dû payer pour se débarrasser de leurs stocks. Plus d’un an après, le pétrole a repris du poil de la bête avec une hausse de 100 dollars, clôturant ce 26 avril à 61,91 dollars pour le WTI et 65,65 dollars pour le Brent, retrouvant ainsi son niveau d’avant la pandémie.

« En matière de prix uniquement, l’effet Covid-19 a été quasiment effacé », note Francis Perrin, directeur de recherche à l’IRIS, à la veille de la réunion de l’OPEP+, qui regroupe les 13 pays membres de l’OPEP ainsi que dix États non OPEP, dont la Russie.

Citée par l’AFP, la banque américaine Goldman Sachs estime même que le baril dépassera cet été les 80 dollars, porté par des « indicateurs favorables pour la demande dans les zones où la vaccination est forte », alors que sa concurrente Morgan Stanley prévoit plus prudemment des cours autour des 70 dollars au troisième trimestre. Si Francis Perrin constate quant à lui également cette solidité des prix, il rappelle toutefois que la stabilité sur le marché pétrolier n’est « jamais garantie pour longtemps ».

La pandémie et l’Iran, deux facteurs d’incertitude : C’est donc un « équilibre entre des forces haussières et des forces baissières » que décrit actuellement Francis Perrin :

« Stabilité ne veut pas dire calme plat sur le marché pétrolier, parce qu’il se passe beaucoup de choses. Mais comme au cours des derniers jours, ces forces haussières et baissières se sont équilibrées, on a l’impression que c’est le calme plat, ce qui n’est pas le cas. »

Le facteur baissier principal, c’est évidemment la pandémie qui a ravagé l’économie depuis maintenant plus d’un an. Le confinement en avril 2020 de plus de la moitié de la population mondiale avait très fortement réduit la demande de pétrole, conduisant les pays de l’OPEP+ à diminuer de façon draconienne leur production pour atténuer la chute des prix.

La situation sanitaire indienne est désormais suivie de très près par les marchés pétroliers, le pays étant –et de plus en plus– un « très gros consommateur et importateur de pétrole », rappelle Francis Perrin. Le 26 avril, l’Inde est devenue l’épicentre du Covid-19, enregistrant un record mondial de 352.991 contaminations et un record national de 2.812 décès. Avec plus de 192.000 morts, c’est le quatrième pays le plus endeuillé au monde. Agglomération la plus touchée par l’épidémie, la capitale New Delhi fait l’objet d’un confinement depuis le 19 avril.

Second potentiel facteur baissier, selon Francis Perrin : la question iranienne alors qu’une troisième session de négociations s’ouvre ce 27 avril à Vienne. L’objectif : sauver l’accord sur le nucléaire iranien devenu moribond avec les représentants des États toujours parties (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni). Des échanges diplomatiques que « regardent de près les traders sur les marchés pétroliers », même si rien de concret n’a encore été établi alors qu’Américains et Iraniens ne se parlent pas directement.

« Si demain un accord était annoncé, aux termes duquel l’Iran accepterait à nouveau de respecter complètement l’accord de Vienne de juillet 2015 et les États-Unis accepteraient de lever leurs sanctions contre l’Iran, il y aurait certainement un effet baissier qui se manifesterait. Ce serait un effet baissier potentiel. C’est une épée de Damoclès au-dessus du marché pétrolier », résume Francis Perrin.

Un nouvel accord entre Washington et Téhéran permettrait ainsi à l’industrie iranienne de produire et d’exporter à nouveau beaucoup plus de pétrole « dans un délai assez bref ». Pour Pierre Fabiani, ancien représentant du groupe Total en Iran de 2004 à 2008, interrogé dans les colonnes de Sputnik, « le retour de l’Iran sur les marchés serait synonyme d’effondrement du prix du baril ».

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Francis Perrin voit quant à lui la menace ailleurs : plus que le dossier iranien selon Perrin, c’est bien la pandémie en Inde et au Brésil qui est un facteur baissier « jouant actuellement sur les marchés » et qui est contrebalancé par d’autres forces haussières.

Source : Sputnik

 

3- OTAN : ce qu'endurent les peuples d'Europe!

Selon le ministère letton des Affaires étrangères, l’arrivée du groupement tactique allié multinational en Lettonie en juin 2017 a conclu le déploiement des forces dans le cadre de la présence avancée renforcée de l’OTAN dans les États baltes et en Pologne, mettant ainsi en œuvre les décisions prises lors des sommets du pays de Galles et de Varsovie.

Le Canada est le pays cadre du groupement tactique de l’OTAN de la taille d’un bataillon déployé en Lettonie, avec l’Albanie, la République Tchèque, l’Italie, le Monténégro, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et l’Espagne comme pays contributeurs. Ces Alliés envoient, sur une base volontaire et par rotation, leurs troupes et leurs équipements prêts au combat en Lettonie pour dissuader toute agression éventuelle, si le besoin s’en fait sentir.

En tant que pays hôte, la Lettonie doit fournir tout le soutien nécessaire pour répondre aux besoins de l’OTAN et des Alliés concernés. Le groupement tactique dirigé par le Canada en Lettonie, au camp Ādaži, compte environ 1 512 soldats, ainsi que du matériel militaire, notamment des chars et des véhicules de combat blindés.

Ces responsabilités imposent un lourd fardeau à la nation hôte. La capacité de la Lettonie à soutenir des troupes étrangères sur son territoire est souvent mise en doute. Ainsi, la Lettonie est confrontée au déclin de ses chemins de fer.

Même après une réduction radicale du volume du transit russe, les marchandises d’origine russe (en provenance ou à destination de la Russie) continuent de se tailler la part du lion – plus de 62% du trafic de transit. Par ailleurs, 25 à 28% du fret est d’origine biélorusse.

Source : Reseau international

 

4- La Russie fait saigner le dollar !

Plus l'Amérique impose ses sanctions à la Russie, plus la Russie essaie d’agir de manière à éviter leurs répercussions de ces sanctions sur l’économie nationale. L’abandon du dollar par la Russie s’inscrite dans la même perspective depuis un certain temps et donne ses fruits dès lors

La volonté de la Russie de réduire sa dépendance vis-à-vis du dollar américain et de mettre un terme à la suprématie de la monnaie américaine ne date pas d’hier elle est cultivée depuis plusieurs décennies.

A cette fin : le pays vient de franchir donc une étape importante : au quatrième trimestre de 2020, la part du dollar dans les exportations russes est tombée en dessous de 50 % pour la première fois de son histoire contemporaine grâce à une campagne visant à réduire la vulnérabilité du pays par rapport aux actifs américains.

Selon les chiffres de la banque centrale publiés le 26 avril, la Chine et la Russie ont réduit chacun de leur côté d’environ trois quarts de leur recours au dollar dans leurs accords commerciaux. Les paiements se faisant dorénavant en euros.

De multiples séries de sanctions et la menace constante de sanctions futures ont fait que la Russie a cherché des moyens de parer son économie de l'intervention américaine.

La banque centrale russe a également réduit ses avoirs de trésorerie dans les réserves internationales, augmentant à la place la part de l'or et de l'euro.

La Russie a mis le cap sur la dédollarisation en 2014 face aux risques d’être déconnectée de SWIFT et de voir gelés les investissements russes dans les obligations américaines. Le processus s’est accéléré au fur et à mesure que les sanctions tombaient en avalanche.

En 2018, la Russie a décidé de se débarrasser presque entièrement des dollars dans ses réserves et d’augmenter la part du yuan.

En avril 2021, Washington a imposé de nouvelles sanctions à la Russie, y compris des restrictions sur l'achat de dette souveraine nouvellement émise, en réponse aux allégations selon lesquelles Moscou était à l'origine du piratage de SolarWinds Corp. et est intervenu lors des élections américaines de l’année dernière.

L'administration Biden a déclaré qu'elle était prête à intensifier et à renforcer les sanctions si le Kremlin n'arrêtait pas les piratages informatiques et les tentatives d'intervenir dans le processus politique aux États-Unis.

La Russie doit prendre des mesures urgentes pour réduire au maximum l'utilisation du dollar et sa dépendance à l'égard de « cette source toxique d'hostilités constantes », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov dans une interview en février.

Comme mentionné ci-dessus, c'est une tendance qui dure depuis longtemps. En janvier 2020, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a expliqué que l’abandon du dollar était dû à l’imprévisibilité de la politique économique de Washington et à l’abus flagrant du statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale.

« L’une des priorités est l’expansion des règlements en monnaies nationales. En juin et octobre de l'année dernière, les accords intergouvernementaux pertinents sur les règlements et les paiements ont été conclus avec la Chine et la Turquie », a ajouté le ministre.

Les pays BRICS ont déjà compris la nécessité pour les banques centrales d'ouvrir les comptes correspondants. La Russie et l'Inde travaillent actuellement à l'élaboration d'un nouvel accord intergouvernemental sur la protection mutuelle des investissements, qui devrait renforcer la protection des investisseurs russes et indiens. « L'accord sur une zone de libre-échange entre l'Union économique eurasienne et l'Inde, en cours d'élaboration, vise également à y contribuer », a déclaré le chef du ministère russe des Affaires étrangères.

Source : Southfront

 

5-Russie : l'Ukraine tentée par Tartous?

L'Ukraine et la Turquie organiseront les premiers exercices de blocus de la flotte russe au large des côtes syriennes.

Il y a quelques heures, les correspondants d'Avia ont informé que l'Ukraine et la Turquie ont convenu de mener des exercices militaires à grande échelle en Méditerranée orientale, leur objectif principal étant l’exécution d’une série de tâches liées au blocage de la flotte russe et de la base navale russe à Tartous, en Syrie.

Selon un certain nombre de données, même la frégate ukrainienne Hetman Sagaidachny participera aux exercices.

Auparavant, on savait déjà que l'Ukraine avait l'intention de mener des exercices militaires avec la Turquie.

Selon la chaîne Ligne opérationnelle sur Telegram qui publie les dernières évolutions dans le cadre de ces exercices, l'Ukraine envisage également d'étudier l’acquisition de corvettes turques, mais l'objectif principal sera évidemment une contre-action conjointe contre la Russie dans la partie orientale de la mer Méditerranée.

Au second semestre 2021, la marine ukrainienne prévoit de participer à l'exercice de la marine turque Dogu Akdeniz 2021, qui se tiendra dans l'est de la Méditerranée. 

Les experts n'excluent pas qu’en réponse aux agissements de la Turquie et de l'Ukraine, la Russie veuille mener ses propres manœuvres militaires dans cette région dans un proche avenir.

Source : Avia.pro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV