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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Centrafrique : la population contre l'embargo sur les FACA !
En Centrafrique, vu les avancées et les nombreuses preuves qu’ont apportées les FACA, concernant leur capacité à sécuriser le pays, contrairement à ce que prétendent les médias occidentaux, la population centrafricaine se rallie à la cause des FACA. Des manifestations ont eu lieu concernant le prolongement de la durée de l’embargo sur les armes à destination des forces armées.
Depuis quelques jours plusieurs manifestations rythment le quotidien des résidents de Bangui la capitale suite à la décision du conseil de sécurité des Nations unies. En dénonçant ce qu’ils qualifient comme étant un complot international pour déstabiliser la République centrafricaine, l’initiative du mouvement citoyen montre sans aucun doute son soutien aux institutions étatiques.
Une preuve de plus de l’échec de Paris, dans le domaine de la manipulation à travers les médias, concernant le dénigrement des FACA. Ces manifestations ont montré au grand jour la manœuvre sournoise occidentale qui consistait à empêcher le pays à aspirer vers un développement tel, que selon un article, la Centrafrique pourrait devenir même, la « Suisse de l’Afrique ».
La Centrafrique regorge de richesses naturelles et pourrait être la « Suisse africaine ». Pourtant ce pays est sans arrêt en proie à des sournoiseries de la part de l’Occident.
La tenue des élections présidentielles a été médiatiquement difficile et, à peine la victoire du président sortant annoncée le 4 janvier, les heurts ont repris dans ce pays, car la politique occidentale était « tout sauf Touadera ». Il faut savoir, que les tentatives de l’Élysée, pour mettre de côté le président centrafricain Faustin Archange Touadera, sont maintenant mises de côté grâce à l’offensive des FACA contre les groupes armés qui ont préféré se ranger du côté de Paris et de ses pions, plutôt que de se mettre du côté de la patrie.
Les tentatives de l’ONU qui voulait se repositionner en Centrafrique ont également échoué.
Le fait est que si l’embargo sur les armes à destination des FACA se lève, les forces armées centrafricaines deviendraient non seulement leur indépendance, mais en plus, la France perdrait entièrement la Centrafrique. Le gouvernement de Bangui se tournerait, comme il a déjà d’ailleurs fait, vers d’autres puissances mondiales qui prônent un partenariat gagnant-gagnant avec le pays, plutôt qu’un chaos.
La dernière tentative de l’Occident était de monter les pays de l’Afrique les uns contre les autres. La France a tenté d’impliquer le Tchad dans un conflit avec la Centrafrique, en mettant en avant dans les médias mainstream que les 44 rebelles qui ont été neutralisés, parmi eux se trouvaient des Tchadiens. Mais le piège n’a pas fonctionné, et au contraire, les deux pays ont renforcé leur partenariat.
Laurent Ngon Baba a rencontré le président tchadien Idriss Déby pour lui remettre un message du président Faustin-Archange Touadéra. À la sortie de la rencontre, le responsable centrafricain a tenu un discours d'apaisement : les autorités de Bangui, assure-t-il, ne lancent aucune accusation contre le gouvernement de N’djamena au sujet de l'attaque de Bangui. Et si les réseaux sociaux se sont enflammés, pour Laurent Ngon Baba, c'est en raison de manipulations visant à nuire aux deux pays.
« L’attaque de Bangui a été menée par un groupe de rebelles. Parmi ces éléments rebelles, vous trouverez des Centrafricains, vous trouverez des mercenaires de différents horizons. Il ne s’agit pas pour le gouvernement centrafricain d’identifier telle ou telle nationalité. Au triangle de la République centrafricaine [Centrafrique, Tchad, Soudan], à l’angle de Birao, nous avons le Darfour qui est une zone de la rébellion depuis des années. Il y a des mercenaires qui profitent du triangle du Darfour pour entrer en République centrafricaine et consolider leur position. Les gens sont en train de manipuler pour amener le président Touadéra et le peuple centrafricain à entrer en conflit avec le peuple frère du Tchad. Voilà la vérité. Il s’agit de manipulations. »
Ces manipulations sont l’œuvre de tiers exogènes au continent africain, qui continuent de chercher un moyen d’instaurer le chaos sur le continent, tout comme avec les pays de la Corne de l’Afrique. Ces procédés sont toujours d’actualité, mais ne prennent plus. Les pays d’Afrique continuent de se rallier entre eux, et évitent de tomber dans les pièges grotesques qui leur sont tendus. Ce temps est fini, le néocolonialisme forme des alliances au sein du continent pour se débarrasser des politiques néfastes au continent !
2. Mali : le tout pour le tout de Barkhane
Au Mali, le plan B de Barkhane a échoué .... Depuis les nombreuses polémiques sur une diminution ou un retrait des troupes d’occupation française du Mali, Barkhane a arrêté sa campagne médiatique qui consistait à le montrer en train de mener des opérations contre les terroristes.
Généralement, les articles des médias mainstream relayent les informations concernant les opérations antiterroristes en attribuant les mérites à Barkhane et en mettant les FAMA au second plan. Cette fois-ci, c’est en effet l’armée malienne et non un chef d’état-major de l’armée française qui a annoncé la nouvelle.
Dans un article de l’AFP et repris par plusieurs médias, c’est donc l’armée malienne qui a annoncé avoir mené, avec la force Barkhane, une vaste opération antiterroriste qui s’était soldée par la neutralisation d’une centaine de terroristes et la capture d’une vingtaine d’autres.
On dirait que Barkhane s’efface de plus en plus de la toile, pour laisser la place à l’armée malienne, est-ce que Barkhane compte réellement partir, ou c’est une manière de se placer en retrait, histoire de calmer le jeu par rapport à la bavure commise le 3 janvier avec le bombardement des civils dans la ville de Bounti ?
Les enquêtes continuent et Barkhane continue de brouiller les pistes. Des nouveaux témoins, des nouvelles versions, des contradictions qui ne cessent d’apparaître, dans le seul but de classer l’affaire une bonne fois pour toutes.
Le problème est que les seuls éléments que Barkhane met à disposition relèvent du déclaratif et qu’aucune constatation n’a pu être réellement faite sur place. Pour autant, HRW estime que les autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. » Et d’ajouter : « Si l’enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d’action illégale. » Ce qui est inconcevable pour Barkhane, car ce genre d’enquête pourrait déboucher sur plusieurs autres qui ont toutes été étouffées ces dernières années. Quoi qu’il en soit, lors de l’intervention des militaires français en 2012 sous François Hollande, un contrat a été signé entre les chefs d’État malien et français, pour autoriser officiellement l’intervention de la France en territoire malien. Le genre de contrat qui stipule bien, dans la clause numéro 8, que les dommages collatéraux sont à la charge de l’État malien, et qu’aucunement la France n’interviendrait à ce niveau-là. Donc le fait que Paris maintient sa version, dur comme fer, concernant une attaque sur des terroristes, ne l'oblige pas à dédommager qui que ce soit. De toute manière, le respect des Maliens n’existe pas du tout aux yeux de Barkhane pour se remettre en question ou simplement émettre des condoléances, sinon ça aurait déjà été vu.
La France a donc repris un certain contrôle de la situation, il serait tout à fait possible que Paris n'émette plus le besoin de mettre Barkhane en première ligne des médias.
Outre les nombreux débats, qui n’étaient que de la poudre aux yeux, concernant un retrait de Barkhane, le président français Emmanuel Macron a remis les pendules à l’heure, en annonçant, lors de ses vœux aux armées, un ajustement des efforts militaires, et non un retrait.
Maintenant que la France montre qu’elle a repris le contrôle sur les autorités de transition au Mali, Paris se dit qu’il n’est donc plus nécessaire de mettre en avant Barkhane, vu que maintenant, elle tire les ficelles depuis les coulisses.
Depuis le coup d'État du 18 août, la France n’a pas cessé de taper du poing sur la table en tentant d’imposer ses conditions aux nouveaux visages qui ont pris le pouvoir dans le pays après Ibrahim Boubacar Keita. La population malienne espérait pouvoir chasser la présence d’occupation française de ses terres, tout comme l’avait fait Mobido Keita dans les années 60, mais visiblement, la pression occidentale a pris le dessus sur la junte militaire. Peu de temps après leur arrivée au pouvoir, la junte avait déjà tenté de calmer les Maliens qui demandaient le départ de Barkhane, en leur demandant de soutenir la coopération avec les troupes d’occupation occidentales.
La répression de la manifestation, par les personnes au pouvoir au Mali, en dit long sur les prises de position des autorités maliennes. D’ailleurs, selon certaines sources, le dispositif policier ressemblait trait pour trait à celui mis en place lors des rassemblements de Gilets Jaunes en France. Dispersion de la manifestation avant même qu’elle ait le temps de se former ; barrage des rues adjacentes du boulevard de l’indépendance ; course poursuite des petits groupes de jeunes qui se reconstituent de-ci de-là ; largage de gaz irritants pour dissuader les plus téméraires.
Les personnes au pouvoir se désolidarisent de plus en plus des propos des Maliens concernant le départ de Barkhane. Les conditions d’un soutien de la France et de la CEDEAO (autrement dit de Peter Pham) commencent à se remplir quasi totalement. Maintenant, Paris a imposé aussi au pouvoir de transition en place que des nouveaux projets de loi soient mis en place, dont la prolongation de l’état d’urgence, qui donne de l’oxygène à la présence de Barkhane et compagnie, mais qui devrait aussi permettre aux nouveaux acteurs occidentaux de se joindre à Barkhane dans le Mali.
La présence de membres du Conseil national de transition parmi les organisateurs d’une manifestation réclamant le départ de l’armée française au Mali divise au sein de l’organisation, réunie lundi à Bamako pour examiner une vingtaine de projets de loi. Ceux qui demandent le départ de Barkhane deviendront des marginaux. On parle de la mise en place de nouveaux projets de loi, dans lesquels, il y aura probablement aussi des lois qui permettraient de museler les opposants à la présence de Barkhane. La répression des opposants à la présence d’occupation française n'est plus seulement une affaire de Barkhane, le pouvoir en place s’y mettrait aussi.
Les conditions ont l’air d’être remplies, sous la contrainte, notamment, la contrainte de la libération des 200 terroristes dans la nature, et les millions d'euros transmis aux groupes terroristes dans le pays. La réorganisation et le renforcement des groupes terroristes à la solde occidentale font une bonne épée de Damoclès sur la tête des institutions au Mali.
Le Quai d’Orsay continue donc le processus de menace et de chantage. Maintenant, une nouvelle pression devrait encore se mettre sur le pays.
Le Comité national de salut pour le peuple (CNSP), organe créé par les putschistes du 18 août dernier au Mali, est officiellement dissous. C'est ce qu'indique un décret signé notamment par le président de transition et le Premier ministre Moctar Ouane. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait encore récemment demandé avec insistance la dissolution de cet organe qui renforçait le pouvoir des militaires.
Paris accepte maintenant de rencontrer le président de transition, Bah N’daw à l’Élysée. Manière de légitimer le président de transition malien.
Les pressions ne s’arrêtent pas là. Emmanuel Macron a encore beaucoup de travail avant d’arriver à contrôler entièrement le Mali.
Quoi qu’il en soit, Paris devra convaincre la population malienne des bienfaits de la présence de Barkhane, et des bienfaits que la France a faits ces dernières années dans le pays. Ce qui est quasi impossible pour les Maliens de fermer les yeux sur les vérités qu’ils ont vues ! Ce que l’Élysée oublie, c’est que la population malienne a déjà mis la présence française hors de ces terres, et rien ne l’empêche de recommencer !
La présence de troupes militaires occidentales ne sert à rien, et les propos du président sénégalais, Macky Sall en 2019 en est une confirmation, écoutons-le...
Discours du président sénégalais, Macky Sall concernant la présence militaire occidentale, en 2019, lors du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique.