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Zoom Afrique du 17 décembre 2020

Burkina Faso : une armée qui rassure

L’actualité en Afrique :

  • Le Nigeria rouvre ses frontières !
  • Bonne gouvernance : le Sénégal classé premier devant la France et les États-Unis, selon Me Malick Sall
  • Éthiopie : le gouvernement retire des licences à 63 compagnies minières
  • Le Cameroun crée sa Société nationale des mines

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : une armée qui assure

Une armée africaine qui assure la pérennité d’un état cible de l’offensive majeure des puissances colonialistes, cela doit être félicité.

Il y a 3 semaines, une information reprise par nos confrères de Lefaso annonce que les coopérations de sécurisation des territoires avaient été assurées par l’armée burkinabé. Du 16 au 22 novembre, 43 opérations aériennes ont été menées, 25 opérations de sécurisation des marchés et lieux de culte et 394 patrouilles et escortes.

Tout ceci pour empêcher que les terroristes puissent ensanglanter les villes et villages burkinabés à l’approche de la présidentielle et empêcher la population d’accomplir son devoir civique.

Cette information dit également que tous les groupements ont contribué au bon déroulement du scrutin du 22 novembre, en renforçant les capacités de la CENI à travers des opérations aériennes de déploiement de personnes et de matériels.

L’armée a également sécurisé la campagne électorale par des escortes des candidats dans les différentes régions.

Et de plus, les forces armées ont aidé à la réinstallation de personnes déplacées et escortées des ravitaillements au profit de structures privées dans la région de l’Est. Cela s’appelle la parfaite fusion de l’état et de l’armée.

Une armée garante de la perpétuité et de la souveraineté burkinabé. Il s’agit d’une armée qui a payé de son sang plus de deux ans d’offensive d’envergure de Barkhane contre les frontières burkinabées en empêchant la force d’occupation qui a fait du Mali un enfer, de reconduire ce même scénario apocalyptique au Burkina.

Or il s’avère que depuis deux semaines, les forces d’occupation occidentales sur place s’inquiètent pour cette armée attaquée il y a peu par des agents takfiristes, qui a coûté la vie de 14 soldats dans le nord du pays. Et comment s’exprime cette inquiétude ?

Le jeudi 3 décembre 2020, une cérémonie au cours de laquelle l’Union européenne a fourni du matériel de défense et de génie militaire à l’armée a eu lieu au sein du camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana. L’UE dit que ce don d’équipements civils et militaires fait partie du programme RENFORCES 1, initié depuis 2018 entre l’état-major général des Armées et la délégation de l’Union européenne et émanant du Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel (P3S).

Cette même information indiquait que le don était composé pour le premier lot de véhicules de protection et de détection d’explosifs et pour le second lot d’une unité de forage, de matériels de détection d’engins explosifs, de rouleaux de concertina et de gabions.

L’information ne dit pas s’il s’agit de véhicules d’occasion ou de matériels déjà usés, n’empêche que cette magnanimité de l’UE a été suivie par un autre élan de beauté cette fois purement français. On apprend en effet que l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, a procédé à la remise officielle d’un avion Tetras 260 à l’armée de l’air du Burkina Faso le samedi 12 décembre à Bobo-Dioulasso. À travers ce don, la France entend soutenir le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.

Vu que les puissances d’occupation, dont et surtout la France, ne cessent de montrer à travers leurs discours officiels et leurs études et commentaires la capacité supposée de l’armée et des forces de mobilisation populaire au Burkina Faso, on se demande quelle est la raison de cette générosité ?

Depuis fort longtemps, les médias mainstream tentent de provoquer la dissolution des forces populaires et poussent à l’affaiblissement d’une armée qui en ayant la géniale idée de se faire aider par un corps asymétrique, a assuré la sécurité de la nation, tout en privant à la parti adverse, les prétextes pour occuper militairement le Burkina Faso.

Ce don militaire pourrait justement servir de moyen destiné à affaiblir cette armée et comment ? Les avions de reconnaissance, des chars blindés offerts par les puissances néocolonialistes qu’elles soient américaines, françaises ou britanniques, ont depuis toujours servi de moyen de surveillance aux actions de l’armée nationale. Il faut s’en méfier comme de la peste. Le don militaire français et otanien ne fait pas exception à cette règle.

On parie que ces équipements militaires serviront dans les zones rouges, là où les puissances étrangères ont placé leurs réseaux et cellules terroristes dormantes ; c’est un stratagème pour empêcher que l’armée nationale ait accès à toutes les parties du pays. Bref, c’est un démembrement de facto.

Éthiopie : l’axe USA-Israël peine à internationaliser le conflit

Alors qu’il y a à peine 4 jours, l’Éthiopie et le Soudan ont annoncé leur intention de tenir d’urgence un sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est afin de reprendre les négociations sur le grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), des informations relayées par les médias mainstream font état des attaques des milices éthiopiennes contre l’armée soudanaise le long de la région frontalière.

« L’armée soudanaise a affirmé mercredi qu’elle était tombée dans une embuscade tendue par des forces armées éthiopiennes dans un territoire frontalier, faisant l’objet d’un bras de fer entre les deux pays. Les accrochages ont eu lieu au retour d’une patrouille de l’armée soudanaise autour du Jebel Abutiour, dans le triangle d’el-Fashaga, au sud-est de la ville de Gedaref », lit-on sur RFI.

Qui veut semer la zizanie entre les deux pays voisins ? La réponse n’est pas difficile quand on regarde les dernières évolutions en Éthiopie, où, depuis quelques semaines, l’axe occidental cherche à tout prix à faire pression sur le PM éthiopien afin de le pousser à se soumettre aux diktats occidentaux.

L’internationalisation du conflit éthiopien est le principal objectif de l’axe OTAN/Israël/USA et c’est d’abord par le biais de l’Érythrée que ce dernier a tenté d’étendre la guerre au-delà des frontières éthiopiennes.

De plus, il n’est caché à personne que Tel-Aviv a utilisé les séparatistes du Tigré en les armant et les finançant, pour provoquer une déstabilisation complète du pays et de la région. Le plan d’internationalisation de ce conflit vers l’Érythrée n’ayant pas marché, l’axe occidental met en œuvre son plan B et c’est le Soudan qui est pris pour cible.

Ceci pourrait également s’expliquer par la présence de plus en plus importante de l’axe de l’Est, notamment la Russie dans ce pays. Le Premier ministre russe Mikhail Mishustin a annoncé il y a un mois le lancement d’un projet d’accord entre la Russie et le Soudan au sujet de la création d’un centre logistique de la marine russe au Soudan.

De son côté, l’Arabie saoudite, alliée indéfectible de l’axe USA-Israël a également mis les mains à la pâte. Le chef de l’État d’Érythrée, Isaias Afwerki, a reçu mardi dans la capitale érythréenne, Asmara, le Prince Fayçal Ben Farhane Ben Abdallah, ministre saoudien des Affaires étrangères.

Cette visite n’est sûrement pas anodine, mais ce n’est pas tout, car les pressions ne cessent de se multiplier contre le PM éthiopien : « Inquiète face à la dégradation de la situation humanitaire provoquée par le conflit dans la région du Tigré, l’Union européenne a exhorté, en vain, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à privilégier une résolution politique du conflit. C’est donc pour faire pression sur le prix Nobel de la paix 2019 que Bruxelles choisit l’option de reporter le décaissement d’une aide budgétaire à l’Éthiopie », écrit RFI.

Cela dit, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, continue de lutter contre les Occidentaux pour assurer le développement non seulement du pays, mais de la région tout entière. Et visiblement, l’Éthiopie continuera donc de tenir tête.

Kabila/Tshisekedi : vers où va la RDC ?

Il y a une semaine, les députés congolais destituaient la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, ainsi que son bureau. Mais des partisans de l’ex-président Joseph Kabila s’attaquent à la procédure qu’ils estiment entachée de corruption.

Vers où va la RDC ? Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV