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Zoom Afrique du 15 décembre 2020

La région du Tigré en Éthiopie.

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

  • Cérémonie d’investiture : Ouattara entend renforcer la cohésion sociale en Côte d’Ivoire
  • La Gambie, la Guinée Bissau et le Mali lancent un appel d’offres pour l’installation de 8 750 km de lignes électriques
  • Afrique du Sud : les exportations agricoles ont généré 3,2 milliards $ sur le troisième trimestre 2020
  • Niger : environ 100 000 d’hectares de terre irriguée entre 2011-2019

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : pourquoi Barkhane protège Daech ? 

Depuis que la force Barkhane a fait libérer de force ses agents des prisons maliennes, en appuyant sur une junte militaire qu’elle a propulsée au sommet du pouvoir, par crainte de voir l’ex-président IBK céder d’une manière ou d’une autre à la pression de rue et à revenir sur l’ensemble de ses accords militaires économiques, sécuritaires, signés avec la Force d’occupation et ce, sur le dos des Maliens, il y a une dichotomie parfaitement perfide qui traverse le discours médiatique mainstream et qui se résume en Aqmi vs Daech. Ce mardi encore RFI dit : « Au mois d’octobre, des combats violents opposant les combattants du groupe Daech et d’al-Qaïda avaient été signalés. C’est à nouveau le cas depuis une dizaine de jours dans la région du Gourma malien. Les branches locales des deux organisations terroristes, Aqmi et l’EIGS (Daech) sont en concurrence au Sahel pour le contrôle de certaines zones. » Et le texte d’ajouter : « Une précédente bataille d’importance avait aussi eu lieu au printemps dernier, dans la zone des trois frontières Mali-Niger-Burkina. Les affrontements entre AQMI et l’EIGS mobiliseraient des centaines de combattants, selon des chefs des groupes armés du Nord, signataires de l’accord de paix, mais observateurs avertis de l’activité des groupes terroristes sur leur terrain, des sources militaires, ainsi que des analystes de la situation sécuritaire dans la région. Les affrontements les plus récents se concentrent dans le Gourma et plus précisément vers les communes d’Indelimane, Ntillit ou encore N’Daki, dans la région de Gao. Il s’agit le plus souvent de “combats de rencontres” très localisés, d’assassinats ciblés ou d’embuscades, et non de batailles rangées à grande échelle. » (fin de citation)

Pour les habitués de Zoom Afrique, il y a là une chose parfaitement perfide comme sait en faire le RFI et qui veut opposer deux créatures des services secrets occidentaux et du Mossad que sont, al-Qaïda du Maghreb islamique et Daech. Soyons franc, ces milliers de jeunes endoctrinés originaires de l’Afrique, du Moyen-Orient du Maghreb, et placés sous le commandement de l’axe US/OTAN font la même chose : rendre service aux intérêts des néocolonialistes sur le dos de la population moyen-orientale, africaine ou maghrébine. Sauf que l’expérience de Daech en Syrie et en Irak a prouvé à ses progénitures occidentales qu’il s’avère à certains égards un outil plus percutant qu’al-Qaïda. Surtout que dans un grand pays où la sagesse le dispute à inintelligence, on a très rapidement compris la combine des puissances d’occupation et on a commencé à entrer en dialogique avec certains membres dans les rangs d’al-Qaïda pour les ramer à la raison. La perspective d’une réconciliation inter-malienne a d’ailleurs terriblement provoqué la panique de la France et de Barkhane qui depuis, se sont mis à liquider Aqmi au profit de Daech. La presse mainstream n’a pas honte d’ailleurs de reconnaître que les frappes de Barkhane épargnent souvent Daech au détriment de l’AQMI. Mais il y a une autre raison : Aqmi étant d’origine maghrébine, le fait de le viser contribue à créer des tensions entre les Sahéliens et les Maghrébins, thématique sur laquelle travaille en ce moment même le couple Barkhane/US rien que pour diviser les peuples de ces deux régions. Pour le reste, les combats Aqmi permettent à la France de pêcher en eaux troubles et de reconquérir sous prétexte d’aider à l’armée malienne les localités qu’elle a été forcée de restituer à l’État malien. D’où ces phrases de RFI qui jubile à l’idée de rapporter des conflits qui s’étendent à Gao, à Gourma... et qui sont aptes à pousser potentiellement l’armée malienne à demander l’appui de Barkhane et à préparer ainsi son retour. 

RFI dit : « Plusieurs sources évoquent enfin des frappes aériennes de la force française Barkhane : menées au cours des derniers jours, elles auraient visé essentiellement des positions d’Aqmi, ce qui aurait eu pour effet de favoriser les combattants du groupe Daech. Barkhane ne souhaite faire « aucun commentaire » sur le sujet, mais précise réaliser ses opérations « en fonction des renseignements disponibles », « sans discrimination » entre les groupes terroristes ennemis. »

Jolie remarque de la part d’un média qui se dit le porte-parole de la force antiterroriste de Barkhane ! La France aime Daech parce que c’est là un vaste projet néocolonialiste d’un coup des milliards de dollars et qui a échoué au Levant et que les occidentaux tentent de faire fructifier au Sahel... 

2 L’Éthiopie surprend... 

C’est extraordinaire ! le conflit au Tigré que l’axe US/Israël a fait monter de toute pièce pour en faire un foyer de crise propre à provoquer le démembrement de l’Éthiopie, à allumer la mèche de la guerre avec l’Érythrée puis à faire plier Adis Abeda pour qu’il active le barrage de renaissance quitter à susciter la encore la guerre contre l’Égypte et le Soudan est sur le point de se transformer en une guerre anti-axe US/OTAN/Israël ! l’armée éthiopienne ne supporte plus qu’on la traite de mercenaire et qu’on décide à sa place te n’hésite pas à tirer sur les forces interventionnistes. Puis le Conseil de sécurité cet instrument d’ingérence des puissances colonialiste se divise. Lisons RFI : « Le porte-parole du chef de l’ONU ne l’a pas caché : l’organisation est frustrée de ne pas avoir encore réussi à entrer au Tigré pour apporter l’aide humanitaire nécessaire, un mois et demi après le déclenchement de l’opération militaire éthiopienne dans la zone. Des jours perdus, selon les Nations unies, qui ne font qu’accroître la souffrance de ceux qui ont besoin d’aide. À New York, on croit savoir que les camps de réfugiés seront à court de nourriture d’ici la fin de cette semaine. Or si deux accords ont été passés avec le gouvernement pour un accès humanitaire à la région, concrètement, sur le terrain, il n’ont pas été respectés. »

Cela veut dire ne termes clairs, que l’axe US/Israël/OTAN qui rêvait d’un conflit régional avec plein d’argent de la vente d’armements à mettre en poche mord la poussière ! Sacrés Éthiopiens.

3 La Somalie expulse l’US Army et rompt avec Israël 

Il semblerait que l’axe mis en place contre l’Occident dans la Corne de l’Afrique fasse son effet. La Somalie a rompu ses relations diplomatiques avec le Kenya. Cette décision intervient alors que le président kényan Uhuru Kenyatta, reçoit depuis lundi à Nairobi une délégation de haut placé de la région somalienne autoproclamée indépendante du Somaliland, qui se trouve à la solde de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. « Le gouvernement somalien a décidé de rompre ses liens diplomatiques avec le Kenya. La Somalie appelle tous ses diplomates en poste au Kenya à rentrer au pays et a ordonné aux diplomates kényans en Somalie de quitter le pays d’ici sept jours, à compter du 15 décembre 2020 », a déclaré le ministre somalien de l’Information Osman Abukar Dubbe lors d’une conférence de presse.

« Le gouvernement fédéral somalien a pris cette décision en réponse aux violations politiques récurrentes et éhontées du Kenya contre la souveraineté de notre pays », a ajouté le ministre. En effet, Mogadiscio considère que le Somaliland fait partie intégrante de la Somalie et toute visite officielle des autorités du Somaliland à l’étranger suscite systématiquement la colère du gouvernement somalien, car le pays est indivisible. Lundi, Mogadiscio a indiqué s’être officiellement plaint du Kenya auprès de l’Igad, le bloc régional d’Afrique de l’Est, qui pourrait discuter du différend entre les deux pays lors d’une réunion programmée dimanche.

En rappel, plusieurs articles ont déjà mentionné le rôle du Somaliland, pour certaines monarchies du golfe Persique. Il sert surtout de plaque tournante des armes. Le fait que le Kenya invite une délégation du Somaliland ne peut pas être bien perçu pour Mogadiscio, et ce, d’autant plus que le Kenya ne s’est pas arrêté à cela. La Somalie a notamment accusé, fin novembre, le Kenya d’exercer des pressions sur le président de l’État régional du Jubaland, dans le sud du pays frontalier avec le Kenya, pour qu’il serve les intérêts politiques et économiques kényans, minant ainsi un accord politique récemment conclu par le gouvernement central somalien, et enfreignant toutes les pratiques diplomatiques admises. Il a fait remarquer que suite à l’ingérence politique du Kenya dans les affaires intérieures de la Somalie, le président du Jubaland avait notamment renié l’accord électoral conclu avec le gouvernement central le 17 septembre à Mogadiscio.

La Somalie défend fermement les principes d’interdépendance et de maintien de relations amicales avec ses voisins, a précisé une source diplomatique somalienne.

Le nouvel agenda des États-Unis, qui consiste à faire venir Israël dans la Corne de l’Afrique continue. Après les échecs de la création d’un conflit régional à partir de la région du Tigré en Éthiopie, c’est maintenant à travers la Somalie que les États-Unis et Israël comptent lancer des conflits entre les pays de la Corne de l’Afrique.

Le Kenya se trouve actuellement sous la pression de Washington. Déjà en 2019, un attentat contre un hôtel de Nairobi avait été revendiqué par les Shebab basés en Somalie et à la solde des États-Unis. En février 2020, c’était une menace d’attentat qui a mis le couteau sous la gorge du gouvernement kenyan. D’ailleurs, la mise en garde venait directement de Washington. Cette mise en garde, qui émanait de l’ambassade américaine au Kenya, avait demandé aux voyageurs qui se trouveraient dans un hôtel de la capitale de « prendre connaissance du plan d’évacuation » et de suivre l’actualité dans les médias locaux. La diplomatie américaine n’avait alors pas précisé qui est derrière ce projet d’attentat présumé.

Ce qui fait que la rupture diplomatique entre le Kenya et la Somalie a un but bien précis compte tenu de l’agenda américain. Après les échecs du lancement d’un conflit régional qui a démarré dans la région du Tigré, en Éthiopie, Washington et Israël comptent bien continuer à provoquer des discordes dans la Corne de l’Afrique afin d’empêcher donc la Russie et la Chine d’agrandir leur influence dans cette partie de l’Afrique.

Cela dit, ces tentatives israélo-américaines renforcent les liens des pays de la Corne, qui sont en train de devenir un bloc assez puissant pour contrer l’Occident.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV