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Zoom Afrique du 10 décembre 2020

Burkina: l'orpaillage, nouveau prétexte de débarquement ?

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L’actualité en Afrique :

Ouganda : un Fonds pour les infrastructures énergétiques bientôt mis en place;

Mozambique : le FIDA lance le Programme de développement des chaînes de valeurs agricoles;

L’Afrique du Sud affiche une croissance surprise au 3e trimestre, mais les investisseurs restent prudents;

Le Nigéria se penche sur la construction d’un 8e train de liquéfaction de gaz naturel

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso: 

Décidément, le fait de voir un pays africain vivre en paix est très difficile à digérer pour la puissance colonialiste. Le Burkina Faso en est un exemple. Il y a peu de temps d’ailleurs, en accusant les forces armées d’être impliquées dans l’exécution de civils dans le nord du pays, la force colonialiste a tenté de créer un faussé entre le peuple et son armée, mais comme toutes ses précédentes tentatives, elle a échoué…

Cette fois-ci, c’est via les sites d’orpaillage qu’on cherche à étendre la mainmise au Sahel et plus précisément dans la région des trois frontières.

C’est RFI qui en parle : « au Burkina Faso, la situation sécuritaire continue de se dégrader dans la province de Soul, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali. Depuis plusieurs semaines, des hommes armés ont pris le contrôle des sites d’orpaillage, l’une des principales activités économiques de la région. C’es notamment le cas vers la mine d’Inata ».

« Pourtant l’armée et la gendarmerie sont présentes dans le Soum, à Tongomayel, Arbinda, Kelbo et Djibo. Ils ont des patrouilles mais ne restent jamais sur les sites d’orpaillage, se désole Baba Traoré, président de la Corporation nationale des artisans et exploitants des petites mines du Burkina. Les orpailleurs réclament des détachements fixes, au niveau des mines artisanales », poursuit EFI.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui touchent en particulier le nord et l’est du pays. Le gouvernement burkinabé a tout de même réussi à canaliser cette violence terroriste en lançant une offensive militaire afin de sécuriser ces régions. Ce qui est vraisemblablement un succès compte tenu des nombreux supports que détiennent ces terroristes à la solde des pays occidentaux.

En effet le Burkina Faso à toujours refusé de laisser son territoire au service des militaires occidentaux. Pourtant les régions du nord et de l’Est se trouvent dans la zone des trois frontières qui sont convoitées par l’Occident dans le but de créer la zone du Liptako-Gourma et le projet ACTS. Ce qui fait qu’il est important pour l’Occident de créer un climat tel que l’exode massif devienne inévitable. Ces déplacés peuvent aussi servir de levier de pression à l’encontre du président burkinabé, Christian Roch Kaboré.

On tente à travers ces informations de provoquer l’exode de la population pour ensuite occuper les terres et créer des bases.

L’exode massif que provoquent ces attaques permet de diminuer la population dans cette zone stratégique des trois frontières, qui rentre dans le projet occidental de scission des trois pays (Niger, Burkina Faso, Mali). Ce projet s’est dessiné en 3 parties, à savoir, la zone d’intervention élargie de l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG), la région du Liptako-Gourma et la zone d’expérimentation initiale du projet ACTS, projet lancé et financé par le Ministère français des Affaires étrangères.

Mais le peuple burkinabé est conscient et il sait que c’est réellement le départ de ces forces d’occupation étrangères qui ramènera la paix dans les pays du Sahel.

Éthiopie: vers une guerre inter-africaine ?

En Éthiopie, l’axe occidental tente le tout pour le tout afin de mettre en œuvre le plan de déstabilisation et de démembrement, le plan qu’il n’a pas réussi à mettre œuvre ailleurs en Afrique grâce à la vigilance du peuple.

En effet la région du Tigré, est devenue l’outil de l’axe anglo-saxon pour mettre pression sur le gouvernement d’Abiy Ahmed afin de la faire pousser à se soumettre aux diktats des occidentaux.

Mais ce n’est pas tout, car via cette crise déclenchée par ces mêmes forces occidentales, on cherche à internationaliser le conflit en Éthiopie : un conflit avec l’Érythrée voisin.

Les médias mainstream et à leur tête RFI, annoncent avoir des confirmations des sources anonymes que l’armée érythréenne joue un rôle important dans le conflit du Tigré. Voyons ce que dit ce média occidental à ce sujet :

« Or l’implication des milliers d’Érythréens a été confirmée mardi auprès de l’agence Reuters par une source gouvernementale américaine. Il semble qu’il n y ait plus de doutes, a expliqué cette source, s’appuyant sur des images par satellite, l’interception de communications et de renseignement humain. Cette information a également été confirmée à RFI par une source diplomatique à Addis-Abeba, qui dit que les troupes d’Asmara sont pleinement engagées à l’intérieur du Tigré. Cet engagement a même été précisé par l’ancien ministre érythréen de la Défense, Mesfin Hagos, s’appuyant sur des sources locales et selon lesquelles, une dizaine unités d’infanterie et au moins quatre unités mécanisées de l’armée d’Asmara combattent aujourd’hui en Éthiopie, ainsi qu’une unité commando ».

Alors que les deux Etats, à savoir l’Éthiopie et l’Érythrée se sont récemment réconciliés au terme de plusieurs années de conflit, les puissances occidentales cherchent à faire monter encore les deux pays face à face ou autrement dit diviser encore pour mieux diriger...

Depuis le début de ce conflit, les rebelles tigréens très proches d’Israël avaient une double fonction : ils tentaient de déstabiliser le pays aussi bien à l’intérieur que sur les frontières avec les pays voisins dont l’Érythrée ; voire le Soudan.

Abiy Ahmed a déçu le clan occidental à plusieurs reprises et c’est pour cela que les tentatives de déstabilisation se multiplient.

Le prix Nobel de la Paix n’assure plus les intérêts occidentaux et cela fait mal ! Une guerre interafricaine ouvrirait la voie à plus d’ingérences et elle permettrait ainsi à l’axe USA-Israël d’étendre sa mainmise sur cette région africaine.

Cela dit, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, continue de lutter contre les Occidentaux pour assurer le développement non seulement du pays, mais de la région tout entière. Et visiblement, l’Éthiopie continuera donc de tenir tête.

Cameroun: une écrasante majorité de Paul Biya au scrutin régional:

Sans surprise, le RDPC de Paul Biya a largement remporté ce premier scrutin régional au Cameroun qui s’est tenu le 6 décembre. Il obtient donc une écrasante majorité dans 9 des 10 régions.

Les médias mainstream ne semblent pas du tout satisfait de cette victoire puisqu’ils l’attribuent au fait que les deux principaux partis d’opposition l’ont boycotté ce scrutin.

On tente également de faire croire que le peuple camerounais est assez septique vis-à-vis de ces élections.

« Du côté des observateurs, on reste tout de même prudent. « C’est un pas vers la décentralisation, mais un tout petit pas », estime l’analyste Stéphane Akoa. Car il reste des inconnus à commencer par le budget. Quelle sera la taille de l’enveloppe aux mains des conseils régionaux ? À peine adoptée en fin de semaine dernière, la nouvelle loi des finances a été vertement critiquée par l’opposant Cabral Libii. Selon lui, les ressources mises à disposition des collectivités décentralisées n’atteignent pas les 15 % promis ; ce qui sème le doute », écrit RFI à ce sujet.

Depuis plus de quatre ans qu'on suit dans le zoom Afrique l'actualité camerounaise, on n'a jamais cessé de voir un lien direct entre d'infinies richesses de ce grand pays et les ingérences et immixtions des puissances occidentales qui par tous les moyens possibles et imaginables tentent de démembrer le Cameroun pour en piller les richesses plus facilement : la crise montée de toute pièce dite anglophone, conçue un peu à l'image de la crise syrienne avec en toile de fond la tentative de séparer le nord et l'ouest du reste du pays relève de cette même logique. L'Etat et l'armée camerounais ont su la contourner et on voit à quel point les officines US/OTAN ont du mal à mettre les compteurs de cette crise à zéro.

Depuis plusieurs semaines d’ailleurs, le camp US/Occident ne cesse d’accuser les organisateurs d’irrégularités et de déstabilisation dans la tenue des élections.

Mais les différentes tentatives sont à chaque fois détournées. Ce qui montre que les chefs d’État  africains camerounais connaissent parfaitement les chemins empruntés par les Occidentaux afin de créer des déstabilisations en tout genre sur le continent.

Quoi qu’il en soit, c’est aux Camerounais de décider de leur sort et non pas à l’Occident.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV