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L’Algérie dans l’œil du cyclone

L’Algérie dans l’œil du cyclone

La fabrique de la guerre contre cette Algérie que l'axe USA/OTAN/Israël a pris pour cible depuis bientôt deux ans avec des points culminants, comme la deuxième guerre libyenne qui n'en était pas une, mais qui visait surtout à déployer les forces hostiles aux portes du pays, est entrée dans une nouvelle phase dangereuse : selon des agences de presse, Rabat aurait mis la main sur un groupe de ressortissants algériens qui se battaient dans les rangs du Front Polisario contre l'armée marocaine. 

Evidemment, depuis le début de l'affaire Guerguarat, ce point de passage entre le Maroc et la Mauritanie via le Sahara que les amis israéliens de la cour marocaine, boostés par les pétrodollars émiratis, ont tenté de transformer en une porte d'entrée pour faire infiltrer les éléments armés avant que les Sahraouis ne s'en aperçoivent et y réagissent, personne au sein de la Résistance n'a cru un seul mot de la version colportée par les médias mainstream.

En fait, les premiers soupçons sont tombés à l'annonce de ces vastes incendies dans plusieurs régions du Nord algérien, incendies qui se sont déclarés juste après le départ du président Tebboun pour se faire soigner à l'étranger. D'aucuns ont mis le sinistre sur le compte des attaques à l'EMP auxquelles s'essaient depuis quelque temps l'axe USA/Israël chaque fois qu'il se trouve dans l'impasse : face aux armes du Hezbollah, il s'y trouvait avant de faire sauter Beyrouth ; en Syrie, en Irak voire même en Iran, avec l'épisode du sabotage à Natanz, ce même axe aurait tenté le même coup, à défaut de pouvoir débloquer la situation. 

Or l'impasse algérienne s'est fait totalement sentir au cours de la visite de l'ex-secrétaire américain à la Défense Mark Esper à Alger où ce dernier a totalement échoué à faire soumettre la grande Algérie au diktat USA/Israël. Alger s'est refusé à renoncer à la cause palestinienne, à revoir ses liens avec la Russie et la Chine et à se rapprocher de la Résistance. D'où ce scénario d'une guerre avec un "ennemi classique", comme le disait lundi le chef de l'état-major algérien.

Que va-t-il se passer ? Autant l'Algérie a su éviter le face-à-face dans le dossier libyen, le piège, dans le dossier malien, autant il est peu probable qu'elle puisse ne pas entrer en conflit dans le dossier sahraoui, maintenant que les USA auraient fait comprendre au trône chérifien que son maintien dépendrait de cette guerre.

Pierre Dortiguier, politologue et Imadeddin Hamrouni, directeur de l'association Ahl al-Bayt s'expriment sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV