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L’actualité en Afrique:
Coopération transfrontalière : Le Bénin et le Burkina Faso aplanissent les tensions
Au Ghana, un prêtre nommé à la Haute Cour de justice
Belles avancées dans l'énergie solaire au Burkina Faso et au Ghana
Les analyses de la rédaction:
Iran: le Nigeria rallie le corridor anti-sanction?
Le gouvernement nigérian a sollicité le vote de l'Iran pour la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala dans la course au poste de directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
L'OMC recherche un nouveau directeur général pour remplacer le Brésilien Roberto Azevedo, qui a démissionné un an plus tôt que prévu.
Le Nigérian Okonjo-Iweala fait partie des cinq personnes autorisées à se présenter aux élections. Les autres sont la ministre kényane Amina Mohamed, le ministre sud-coréen du Commerce Yoo Myung-hee, l'Arabie saoudite Mohammad Al-Tuwaijri et l'ancien ministre britannique Liam Fox.
Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Investissement, Richard Adebayo, a déclaré à l'ambassadeur iranien au Nigéria, Mohammed Alibak, que la victoire électorale d'Okonjo-Iweala renforcera le commerce et les économies mondiales.
Le ministre a déclaré que le Nigéria comptait sur le soutien de l'Iran pour l'élection de Ngozi Okonjo-Iwela en tant que prochain DG de l'OMC, soulignant que s'il était élu, ce serait la première fois qu'un Africain occuperait ce poste depuis sa création le 1er janvier 1995.
Adebayo a en outre déclaré que les accords commerciaux bilatéraux (BTA) signés précédemment entre les deux pays en 2001, l'Accord de promotion et de protection des investissements (IPPA) en 2008, la création de la Commission mixte Nigéria-Iran en 2004 et la Chambre d'Iran, Industrie, les mines et l'agriculture en 2016 seraient soutenus sans exception.
Il a assuré à l'ambassadeur que le Nigéria travaillerait de manière active avec l'Iran afin d'améliorer les volumes commerciaux actuels, car les deux pays ont un grand potentiel, mais sont tous deux tributaires du pétrole.
Il a déclaré: "Nous pouvons également partager les connaissances et les meilleures pratiques sur la diversification économique et nos objectifs de développement, l'administration dirigée par Buhari s'efforce de diversifier l'économie dans le secteur non pétrolier par le biais de diverses initiatives et d'un partenariat stratégique dans l'industrialisation de secteurs clés pouvant ainsi permettre de stimuler les efforts d'exportation de l'Iran et du Nigéria. "
ONU : Cyril Ramaphosa réitère l’appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité.
Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’UA, a de nouveau appelé à une meilleure représentativité de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. Lors de la 75e Assemblée générale de l’ONU, il a par ailleurs invité au déploiement d'un plan de relance global post covid-19 pour les pays africains.
Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sud-africain Cyril Ramaphosa (photo) a réitéré, mardi 22 septembre, l’appel de l’Afrique à une réforme du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour une meilleure représentativité du continent.
Délivrant un message préenregistré à la séance virtuelle de la 75e Assemblée générale de l’ONU, M. Ramaphosa a déclaré que Pretoria fait toujours campagne pour l'intégration de plusieurs pays africains en tant que membres permanents du Conseil de sécurité.
« La composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons. À l'occasion du 75e anniversaire de l'ONU, nous réitérons notre appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité, et que cela soit repris de toute urgence lors des négociations intergouvernementales », a soutenu le président de l’UA.
Ajoutant que « ce n’est que grâce à un Conseil de sécurité des Nations unies réformé et inclusif que nous pourrons résoudre collectivement certains des conflits les plus prolongés au monde ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU se compose de cinq pays membres permanents (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) ayant le droit de veto et de 10 autres membres non permanents qui se renouvellent par rotation. L’Afrique du Sud est actuellement à sa deuxième année en tant que membre non permanent élu.
Cyril Ramaphosa a par ailleurs profité de sa prise de parole à l’ONU pour appeler la communauté internationale à la mise en place d’un plan de relance post covid-19 pour les pays africains.
« Nous appelons la communauté internationale et nos partenaires internationaux à soutenir le déploiement d'un plan de relance global pour les pays africains », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « cela permettra aux pays africains non seulement d'atténuer les effets de la covid-19 sur la santé, mais aussi de les aider dans l'immense tâche de reconstruire leurs économies effondrées ».
Dans ce sens, il a appelé à la levée des sanctions économiques contre certains pays du continent. « Pour garantir qu'aucun pays ne soit laissé pour compte, nous réaffirmons notre position en tant qu'Union africaine selon laquelle les sanctions économiques contre le Zimbabwe et le Soudan devraient être levées pour permettre à leurs gouvernements de répondre de manière adéquate à la pandémie », a-t-il insisté.
Le dirigeant sud-africain a également appelé « à la suspension des paiements d’intérêts sur la dette extérieure et publique de l’Afrique ».
La Zambie ouvre le bal des requêtes africaines pour un moratoire sur les eurobonds
La Zambie a clairement demandé aux investisseurs de ses eurobonds de lui accorder un moratoire de quelques mois pour le paiement de 120 millions $ d’intérêts. Cette initiative pourrait s’étendre à d’autres pays du continent qui font face à des défis de réserves de change.
La Zambie a ouvert le bal des requêtes faites par des pays africains, en vue d'obtenir un moratoire sur le remboursement des intérêts sur les emprunts effectués sur les marchés internationaux à travers des émissions de titres (eurobonds). Elle a déclaré le mercredi 23 septembre manquait d'argent pour rembourser ses dettes et avoir besoin d'un moment de répit pour planifier une restructuration de sa dette internationale annoncée plus tôt.
Le pays a ainsi demandé aux investisseurs qui détiennent ses trois eurobonds d'un montant total de 3 milliards $ de reporter les paiements d'intérêts de près de 120 millions $ jusqu'en avril 2021. Le principal problème auquel fait face la Zambie est la baisse de ses réserves de change, en raison d’une baisse prolongée des prix sur son principal produit d'exportation qu'est le cuivre.
Dans le même temps, sa monnaie le kwacha a connu la plus faible performance des devises du monde face au dollar (-30%) depuis le début de l’année.
Dans ces conditions, le pays s'est retrouvé face à des difficultés pour assurer le service de remboursement d'une dette extérieure de près de 12 milliards $. Le premier eurobond du pays qui avait été émis fin septembre 2012 avec un taux d'intérêt de 8,5% est désormais tellement risqué que les investisseurs ne peuvent l'acheter que si son rendement est de 38,7%.
Le gouvernement zambien présentera la stratégie de restructuration de sa dette privée internationale le vendredi 25 septembre. Il a aussi indiqué être en discussion avec le Fonds monétaire international (FMI) pour mener à bien le processus.
La Zambie n'est pas le seul pays qui pense à restructurer ses obligations internationales. L'Angola n'exclut pas de procéder pareillement, ainsi que le Kenya. Le Cameroun dans un échange avec des investisseurs a aussi fait savoir qu'une telle idée faisait son chemin.