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Les analyses de la rédaction
Niger: projet de coup d'État en cours ?
On s’y attendait : le coup d’État spectacle au Mali a pour mission de déstabiliser tout le Sahel surtout dans des pays qui malgré leur rapport avec les pays occidentaux, disent non à une présence étrangère. Ceci est le cas du Burkina Faso ou du Niger où la haine de la population contre une ingérence étrangère rebondit de jour en jour.
Une semaine après le coup d’État au Mali, au Niger et à quatre mois de l’élection présidentielle du 27 décembre, l’Union des forces patriotiques pour la refondation de la République (UFPR) vient de se constituer en groupe « politico-militaire », avec à sa tête un opposant à l’actuel chef de l’État Mahamadou Issoufou.
« L’UFPR, qui selon certaines sources regrouperait quelque 400 hommes, dénonce pêle-mêle la gestion du chef de l’État et de son clan et propose « d’œuvrer à l’avènement d’une République refondée, conformément aux aspirations et attentes du peuple ». « Mahamoud Sallah critique notamment l’exploitation et la commercialisation du pétrole par les Chinois depuis huit ans dans la région de Diffa, au sud-est du pays, à plus 1 300 kilomètres de la capitale », écrit Le Monde à ce sujet.
Ça tombe bien puisque l’attaque de Kouré avec en toile de fond la mort de six agents français a préparé le terrain à une présence inattendue des juges antiterroristes français au Niger, comme si ce pays ne disposait pas lui-même d’une justice souveraine et nationale.
Un false flag destiné à accuser les autorités nigériennes, à les envoyer à la CPI si elles s’opposent aux diktats occidentaux, un groupe politico-militaire opposé à l'actuel président... Tout est réuni pour une déstabilisation grandissante du Niger.
Nigeria: qui est le réel ennemi du pays ?
Selon les témoignages locaux ce mercredi 26 août, 12 camions transportant des forces de police armées ont encerclé le Hosseiniyeh Imam Mahdi dans l'État nigérian de Sokoto.
Au Nigeria, les attaques envers les chiites nigérians continuent. L’armée nigériane a d’ailleurs attaqué des civils qui s’étaient rassemblés à l’occasion de la cérémonie de deuil de Muharram qui a eu lieu dans la région de Hayin Mallam Bello, à Kaduna, le 23 août denier. Cette attaque avait fait trois morts et de nombreux blessés.
La cérémonie de deuil de Muharram est un ensemble de rituels chiites pour commémorer le martyre de l’Imam Hossein et ses compagnons lors de l'événement tragique de Karbala. Ce qui veut dire que c’est une cérémonie de deuil pratiquée dans la paix et non la violence. Mais une question subsiste tout de même: pourquoi l’armée nigériane s’attaque-t-elle de la sorte à la communauté musulmane chiite au Nigeria, alors que Boko Haram continue ses exactions envers les civils nigérians ? L’armée n’est-elle pas là pour les protéger ?
Ce même Boko Haram a tué plus de 70 membres d'une communauté pendant la nuit de mercredi à jeudi dans le nord-est du Nigéria.
Ali Ndume, sénateur et président du Comité sénatorial de l'armée, a déclaré lors d'un programme auquel il participait à Maiduguri que des membres du groupe terroriste avaient tué 75 personnes âgées dans la ville de Gwoza, dans l'État de Borno.
Qui est le réel ennemi des Nigérians ? Les chiites dont le chef a été emprisonné depuis 2015 ou Boko Haram, commandité par les services secrets saoudien, émirati et la CIA, qui cherche à pousser le peuple et le gouvernement à se soumettre aux diktats des Occidentaux ?
Mali: un coup d'État déguisé ?
Bien qu’au Mali une « junte militaire » soit au commande du pays, les terroristes continuent de tuer les militaires, comme si cette junte ne représentait pas les Maliens ou encore l’armée malienne.
De son côté, l’Union européenne a annoncé la suspension temporaire de ses missions au Mali. De plus, le Conseil permanent de la francophonie (CPF), réuni en session extraordinaire en visioconférence, mardi 25 août, a « décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie », indique l'organisation dans un communiqué.
Mais Barkhane et cie, présents depuis des années au Mali, ayant dépensé des milliers de dollars dans leurs institutions soi-disant « anti-terroriste », sont-ils réellement prêt à quitter le Mali alors que pendant des mois et des mois, ils soutenaient haut et fort le départ du président IBK et une réforme politique dans le pays ?
Les choses sont plus compliquées qu’elles en ont l’air au Mali. Il faudra attendre les prochains jours pour mieux comprendre ce que cache ce coup d’État déguisé en junte militaire…
La France ayant l’amertume de l’expérience de son coup d’État au Soudan où elle n’a pu obtenir ce qu’elle désirait, aurait adopté une autre stratégie au Mali : celle du jeu au chat et à la souris.
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