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Zoom Afrique du 13 juillet 2020

Guinée: la France défiée

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

  • Burkina Faso : ouverture du Congrès de l'investiture du président Kaboré à la présidentielle de novembre prochain ;
  • Ouganda : l’exécutif installera une usine de transformation de fruits de 5 millions $ à Nwoya ;
  • Une entreprise chinoise s’engage à continuer de compléter les efforts de la Zambie en matière de lutte contre le COVID-19.

Les analyses de la rédaction :

Guinée : la France défiée

En mars dernier, lorsque la commission électorale a indiqué que la nouvelle Constitution proposée par le président guinéen Alpha Condé a recueilli plus de 90 % de « oui » lors du référendum du 22 mars, la force néo-colonialiste a vu ses plans tombés à l’eau.

À l’époque, le soutien indéfectible de la Russie au résultat de ce référendum n’est pas non plus passé inaperçu...

La Russie, a non seulement mis un bémol à la valse de déclarations de condamnations, elle a également donné sa caution à ce double scrutin et mis en garde contre toute tentative d’ingérence extérieure.

La Russie avait-elle prédit les tentatives de déstabilisations de l’axe occidental ? Apparemment oui, puisqu’à peine 4 mois après ce scrutin et à quelques mois de l’élection présidentielle programmée pour le 18 octobre prochain, la France se désolidarise d’Alpha Condé et, l’invite à prendre des initiatives dans le sens d’apaiser la situation sociopolitique du pays.

C’est Jean Yves Le Drian, le lobbyiste breton de la France qui se met à s’ingérer dans les affaires internes de la Guinée : « Notre posture est de soutenir la démocratie et le Droit. La démocratie dans les États fragiles comme la Guinée, nous souhaitons que des initiatives soient prises par le président Condé pour apaiser la situation à la suite d’un référendum que nous avons contesté », a-t-il souligné.

Mais la Guinée, souverainiste et indépendante, n’est pas restée les bras croisés face à ces propos interventionnistes et le ministre guinéen des AE a de son côté réagi :

Le ministre des Affaires étrangères a précisé que le dirigeant guinéen a déjà pris des initiatives pour le dialogue. Mamadi Touré prévient cependant qu’il est incompréhensible de poser des conditions pour participer à un dialogue. 

« Essayons de discuter des modalités de mise en œuvre de ce dialogue très noble qui a été déjà annoncé par le président de la République. Mais dire que la Guinée est un pays fragile, non la Guinée ne peut pas être un pays fragile. Certes on a une situation, mais le président a déjà pris l’initiative. Mais qu’est-ce que les gens veulent de cette initiative ? Il faut venir en ne posant pas de préconditions. Mais si on se met à poser des préconditions, le dialogue n’a plus son sens. C’est au cours du dialogue qu’on pose des conditions. Le président est prêt, il est ouvert, il a exprimé la prédisposition du gouvernement au dialogue. Donc, venons au dialogue », a réagi le chef de la diplomatie guinéenne.

D’ailleurs, tout comme au Cameroun, la France mise sur la diaspora afin de dicter ses politiques en Afrique.

« Le CTG (Collectif pour la Transition en Guinée) composé des Guinéens de la diaspora en France a tenu samedi à Paris sa première conférence de presse. Selon le porte-parole de cette plateforme, l’objectif de la création du CTG est de pousser le président Alpha Condé vers la sortie », annoncent les médias mainstream.

Le peuple guinéen reste pourtant vigilant tout en sachant comment neutraliser les tentatives de déstabilisations, tout comme il l’a fait en participant massivement au référendum de mars dernier.

Nigeria : un coup d'État militaire signé force d'occupation en cours ?

Au Nigeria, alors que l’armée avance indépendamment et accumule les victoires, la force d’occupation se trouve dans une impasse. Après le non du Tchad au G5 Sahel, la coalition ouest-africaine entre le Burkina et la Côte d’Ivoire et le ressaisissement des armées nigérienne et burkinabé, la montée en puissance des forces armées nigérianes est un échec qui ne passe plus pour la force d’occupation...

Après avoir tenté de neutraliser les forces armées nigérianes via des attaques terroristes et ainsi éliminer ces hommes armés qui donnent tout pour sauver leur peuple, le plan B de la force d’occupation consiste à provoquer le désengagement des forces armées, sous prétexte de « perte d’intérêt ».

Alors qu’il y a moins d’une semaine, l’armée nigériane a annoncé avoir formé 1 151 éléments des forces spéciales, dont 9 officiers et 1 142 soldats de son école d’infanterie (NASI) de Jaji, dans l’État de Kaduna, pour combattre l’insurrection et le banditisme, les médias mainstream, annoncent qu’environ 356 soldats des forces armées du Nigeria ont décidé de rendre l'uniforme et de se retirer volontairement de l’armée pour « perte d’intérêt ». Dans leur lettre, les soldats ont indiqué que leur moral était bas et qu’ils ne pouvaient plus continuer le combat.

Un prélude pour un coup d’État militaire ? Une tentative de déstabilisation de plus au sein d’une armée qui agit et avance en coordination avec le gouvernement et bénéficie du soutien de son peuple ?

Cameroun : la Force d'occupation prépare le terrain pour une intervention militaire ?

À peine 48 heures après le communiqué publié par les leaders séparatistes camerounais concernant leur condition pour un retour à la paix dans le nord-ouest et le sud-ouest, qui exigeait le retrait des forces armées camerounaises dans cette région en prélude à une sécession, une nouvelle tentative de déstabilisation du Cameroun fait surface : un agent de santé communautaire qui collaborait avec Médecins sans frontières (MSF) a été retrouvé mort en fin de semaine dernière, assassiné dans la région du Sud-Ouest anglophone.

« Nous sommes choqués et profondément attristés par la nouvelle du meurtre d'un agent de santé communautaire que notre organisation soutenait dans la région du sud-ouest du Cameroun », écrit MSF sur son site internet.

Sans nul doute, ce nouvel incident, sera un prélude pour une intervention de l’axe anglo-saxon, pour qui MSF constitue un bras d’espionnage…

Lisons ce que disent les médias mainstream à ce sujet :

« Depuis trois ans, l'armée camerounaise et des groupes armés séparatistes s'affrontent dans les deux régions anglophones du Cameroun, prenant en tenaille les populations. Les organisations qui viennent en aide aux civils sur place sont régulièrement la cible d'attaques de séparatistes, mais aussi d'intimidations répétées du pouvoir, chacun accusant les ONG de travailler pour l'autre camp. »

Selon ces médias, ce meurtre serait donc le résultat des affrontements entre l’armée camerounaise et des groupes armés dans les régions anglophones, la solution ? Le retrait des forces armées camerounaises qui a mis à l’eau tous les plans de démembrement occidentaux depuis plus de deux ans. Cette affaire est une nouvelle recette de l’axe anglo-saxon pour l’armée camerounaise et un retour à la case départ : la diabolisation de l’armée au profit d’une intervention étrangère...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV