Un petit rappel qui devrait donner à Israël la mesure du risque qu'il encourt : dans la nuit de lundi à mardi, une roquette s'est abattu sur la colonie d'Ashkol au sud de la Palestine occupée, provoquant quelques heures plus tard, les tirs des unités d'artillerie et des drones d'Israël. Pas de chasseurs ni avions de combat. Pour tout observateur un tant soit peu au faîte du comportement d'agresseur d'Israël, cette riposte ne peut que signifier une chose : l'entité est en mode panique! Israël a peur de deux choses : d'être pris pour cible de la Résistance une fois le mechanism de l'annexion déclenché, puis être largué par Trump à la dernière minute. Mais la première crainte est de loin la plus efficace et la plus justifiée. Surtout que la Résistance palestinienne semble se réorganiser très rapidement dans le sens d'une riposte "fulgurante" et "assassine".
Pour la Résistance islamique de la Palestine, toutes les options, permettant aux Palestiniens de mettre en échec le complot de l’occupation de la Cisjordanie sont légitimes mais la lutte armée est de loin la plus efficace. Ces derniers temps et à l'approche de la date butoirs du premier juillet, fixé par le gourou sioniste Netanyahu comme étant celle de "l'occupation de la vallée de Jourdain et de la Cisjordanie", des rencontres entre les Palestiniens et le Hezbollah se multiplient. Et le QG de la riposte contre Israël travaille à contrer trois éventuels scénarios de l’annexion.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Aqsa, l'un des hauts responsables du Hamas, al-Arouri affirme que le Hamas prendrait toutes les mesures possibles pour entraver la concrétisation du projet d'usurpation de la Cisjordanie. Et de préciser : « Ce qui se passe à l’heure actuelle dans les territoires occupés est dangereux. Il est question de l'occupation de la Cisjordanie, de la mosquée al-Aqsa et de Qods et il mérite que les Palestiniens fassent tout pour les sauver ».
Mais quels plans pour contrer cette occupation en trois phases?
" L’approche diplomatique et politique, qui inclut aussi la communication avec tous les pays du monde au sujet de ce qui se passe dans les territoires occupés. À cet égard, le chef du bureau politique du Hamas Ismail Haniyeh a eu des contacts avec 40 pays du monde. Vient ensuite ce qui devrait être notre réaction à l’échelle nationale. Une annexion de la Cisjordanie revient à enterrer l'Autorité autonome, à créer de grosses failles dans le système de renseignement israélien. Il convient qu'on mette à profit ce vide et de la meilleure manière qui soit et cela, dans l'objectif d'organiser la lutte armée au cœur des colonies du peuplement et des territoires de la Cisjordanie. C'est à dire de déplacer la guerre en Israël. En ce sens, il faut ratisser large dans les rangs mêmes du Fatah. Notre lutte armée pourrait aussi impliquer le Fatah. Tel-Aviv a plusieurs scénarios pour l'occupation de la Cisjordanie, dont l'un consiste à l'occupation complète de la Cisjordanie et l'autre, à l'usurpation d'une grande partie de cette région palestinienne ».
Et le responsable d'ajouter : " Israël compte ensuite à faire sien la Cisjordanie en poussant ses habitants à quitter la région sur la base de trois scénarios: donner aux citoyens de la Cisjordanie une citoyenneté de deuxième classe s'ils acceptent que la Cisjordanie fasse partie d’Israël, pousser les Palestiniens de cette région à immigrer volontairement de la région, en les mettant sous pressions économiques et facilitant leur migration hors des territoires palestiniens ou se débarrasser d'eux, en lançant une guerre féroce dans la région lors de laquelle Israël fera tout son possible pour expulser les Palestiniens de la Cisjordanie. Et dans tous ces trois scénario il y a de quoi encourager une guerre sans fin contre Israël. Armer les jeunes palestiniens pour défendre leur terre, et les armer non pas de Kalashnikov mais d'engins plus puissants, de drones et de missiles, est une option désormais bien sérieuse qui se pose à nous ».
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Les observateurs politiques relèvent l'incapacité quasi totale des forces de l'armée israélienne à contenir déjà l'insurrection non armée en Cisjordanie : " la troisième intifada ne se fera pas avec les cailloux mais avec des armes et des missiles".