L’actualité en Afrique : (Regardez cette vidéo sur YouTube)
Les analyses de la rédaction :
Sahel : la France appelle les USA à l’aide
La colère montante et de plus en plus militante de la rue contre la présence militaire étrangère semble avoir semé la panique au sein du clan occidental.
L’élargissement d’une opposition sans précédente surtout burkinabée et malienne face aux directives de la force d’occupation, le fait que les armées nationales africaines se ressaisissent, les dernières mises en garde burkinabées contre un des vols sur son ciel, mais aussi la présence de l’armée malienne dans le centre, cette région si importante et vitale pour la force d’occupation ont poussé la France a appeler au secours les États unis.
À l’ONU, les États-Unis ont critiqué les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso de ne pas fournir assez d’efforts pour la sécurité.
Les USA se sont encore une fois trompés en croyant pouvoir planter éternellement leur base au Niger.
La France et les États-Unis ne sont pas les bienvenus au Sahel, loin de là : la population africaine en a ras-le-bol d’une présence illégale et déstabilisatrice et elle l’a d’ailleurs fait entendre à travers plusieurs manifestations où des slogans tels que « À bat la France », « Ddehors l’occupation » se sont faits entendre.
Burkina Faso : l’occupation craint de plus en plus la montée en puissance de l’armée
C’est un fait indéniable : les armées ouest-africaines, qu’elle soit burkinabée, nigérienne ou malienne reviennent de force, et commence à se ressaisir au grand dam de la Force d’occupation.
Au Mali, l’armée rentrera bientôt à Kidal alors qu’elle fait des exploits au centre, en démantelant des cellules terroristes au Niger. S’il est vrai que l’armée vient de subir un coup dur avec en toile de fond la mort de 71 soldats, il n’en reste pas moins qu’elle souhaite faire son boulot elle-même sans un appui de l’étranger.
Quant au Burkina Faso où l’état a mis en garde contre toutes infiltrations aériennes non autorisées, les soldats burkinabés viennent de mener une offensive réussie contre une importante base logistique terroriste.
Surtout ce dernier cas inquiète la France et la force Barkhane, car il y a là une synergie de plus en plus perceptible entre l’État et l’armée.
D’où cet article de pure propagande publié par Libération où l’auteur tente de faire croire à une division entre l’armée et l’État. À en croire l’auteur, l’État n’a pas de confiance en son armée et travaille à la création d’une milice de substitution.
Ce que cache cet article est la crainte de voir l’armée nationale assaillie de toutes parts par les terroristes supplétifs des services secrets français et occidentaux, se faire aider par un corps de volontaires, un peu à l’image de ce qui s’est passé en Syrie.
En effet, l’armée régulière syrienne n’aurait jamais pu en venir à bout des ennemis si ce n’était pas cet appui ferme de la population et des volontaires.
La France a peur de se trouver confrontée à une armée régulière burkinabée qui assisterait une force asymétrique cabale de mener la guérilla contre les terroristes, mais aussi leurs commanditaires au sein de la force d’occupation.
Pour celle-ci la tentative est désormais de punir un état burkinabé qui refuse d’obéir et qui de surcroît compte tenir tête et un remake du scénario 2015 pourrait figurer à l’ordre des priorités de l’axe France-USA.
D’où l’inquiétude de l’article qui titre : Au Burkina Faso, le « pouvoir n’a pas confiance dans son armée »
Côte d’Ivoire/France : le réel objectif de l’Académie antiterroriste ?
Emmanuel Macron poursuit sa visite de 48 heures en Côte d’Ivoire. Au programme ce samedi : un tête-à-tête avec Alassane Ouattara. Les deux présidents doivent aussi relancer le projet d’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville près d’Abidjan, en partie financé par la France, et qui vise selon Paris à faire à terme de la Côte d’Ivoire, le lieu où va « s’élaborer une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme ».
Mais est-ce réellement l’objectif ? Luc Michel, géopoliticien revient nous livre son analyse.