La folle campagne anti-élection des médias mainstream, les consignes de sécurité venues de l'ambassade US et l'effervescence des réseaux sociaux ont certes dissuadé une importante partie des électeurs de se rendre aux urnes. Mais ceux et celles des Algériens qui ont bravé la peur, la propagande, et plus de huit mois de tentatives de déstabilisation, ont élu un anti-oligarque.
Abdelmadjid Tebboune a été élu président avec 58,15 % des voix exprimées à l'issue de l'élection présidentielle tenue jeudi dernier, a annoncé vendredi dernier le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
L’élection d’un ancien ministre de Bouteflika pourrait-elle mener les changements tant attendus par le peuple algérien ?
Quels sont les défis qui attendent le nouveau chef de l'Etat algérien pour pouvoir reconstruire l'unité du pays ?
Le nouveau président a tenu une conférence de presse pour rappeler les principaux axes de son mandat: une révision constitutionnelle, une nouvelle loi électorale et la lutte contre la corruption.
Pour avoir voulu lutter contre les passe-droits des oligarques, il avait été victime d’un complot de palais. Pourrait-il ainsi récupérer la confiance de la population et renouer le dialogue avec les manifestants ?
André Chamy, juriste français spécialisé en droit international, et Ourahou Hamza, analyste politique, s'expriment sur le sujet.
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