Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Français et Israéliens se battent autour de la sécurité d’Ouattara, c’est ainsi que le site d’information Afrique sur 7 a intitulé un article publié ce 8 novembre 2019 au sujet d’un bras fer entre la France et Israël en Côte d’Ivoire.
« Depuis la levée de l’embargo sur les armes, les autorités ivoiriennes ont entrepris de doter l’armée d’armes de pointe. C’est ainsi que la société israélienne Bul Armory a été cooptée pour la livraison de pistolets à la GR. Mais les autorités françaises sont intervenues pour mettre fin à ce contrat.
En vertu de l’accord de défense qui unit la France et ses anciennes colonies, notamment la Côte d’Ivoire, il y bien des libertés que les dernières citées ne sauraient se permettre, comme par exemple s’affranchir du droit de regard de l’Hexagone dans le renflouement de leurs poudrières. C’est du moins ce qui ressort du clash entre Paris et Tel-Aviv à propos de la convention de livraison de pistolets militaires à la Garde républicaine ivoirienne par une firme israélienne.
Sous la houlette de Téné Birahima Ouattara dit Photocopie, l’État ivoirien avait en effet signé une convention avec Bul Armory, en vertu de laquelle le groupe israélien a livré des pistolets militaires de type M-5 aux 3 000 éléments de la Garde républicaine de Côte d’Ivoire à raison de 300 dollars US l’unité contre 900 dollars chez des concurrents. Et poursuivant sur cette lancée, les autorités ivoiriennes ont préfinancé d’autres livraisons d’armes à l’armée ivoirienne. Cette manne a permis à la société israélienne de mieux asseoir son activité en finançant son usine.
À en croire La Lettre du Continent, cette attitude des tenants du pouvoir d’Abidjan est un crime de lèse-majesté pour Paris qui ne voudrait pas laisser cette concurrence se poursuivre davantage, d’autant plus que le pays d’Emmanuel Macron est le principal fournisseur des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, révèle le confrère, a donc été saisi aux fins de mettre fin à cette transaction ivoiro-israélienne. Ce qui fut fait illico et les discussions entre la présidence ivoirienne et Bul Armory se sont aussitôt arrêtés.
Le fait qu’Israël veuille couper l’herbe sous le pied de la France en cherchant à s’infiltrer dans la garde présidentielle ne signifie-t-il pas que les USA préparent un projet de coup d’État en Côte d’Ivoire.
Après tout, le président Ouattara trop francophile au goût de Washington n’a pas une aura de sainteté auprès de la Maison-Blanche. L’affaire reste donc à suivre.
C’est à peine quelques jours après la grande tuerie dans le nord du Mali qui a coûté la vie à 53 soldats et un civil, une attaque qui avait pour but de mettre en cause la capacité de l’armée malienne d’instaurer la stabilité et de défendre son patrie que le peuple malien, exacerbé par les complots de la puissance d’occupation a organisé des manifestations en guise de protestation contre la présence des forces étrangères dans son pays, mais surtout afin de crier fort son soutien à l’armée nationale malienne.
“À bas la France !” C’est le slogan que des centaines de personnes, hommes et femmes, ont scandé vendredi après-midi, à Bamako, la capitale du Mali.
“Je soutiens mon armée”, “L’armée malienne se bat pour sauver le pays”, ou “Il faut donner les équipements nécessaires aux hommes”, pouvait-on lire sur les banderoles ou les calicots lors de ce rassemblement à l’initiative d’organisations de la société civile.
Vêtues de noir, plusieurs veuves de soldats morts au combat se sont mêlées aux manifestants qui étaient au nombre de 5 000 selon les organisateurs et de 3 500 selon la police.
L’armée malienne vient de perdre en quelques semaines une centaine de soldats dans les deux attaques terroristes les plus meurtrières qu’elle a essuyées depuis des années.
Les événements des dernières semaines ont aussi suscité des expressions de rejet des forces françaises et onusiennes présentes au Mali. Une frange des manifestants a réclamé leur départ vendredi.
“Barkhane, Minusma, dégage !”, lisait-on sur des banderoles.
Quelques dizaines de manifestants se sont même regroupés devant l’ambassade de France à Bamako pour exprimer leur colère.
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