Dans ce numéro de Zoom Afrique:
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction:
Toute la semaine du 6 au 13 octobre, les Maliens ont manifesté dans la rue ou via des rassemblements, leur désir de voir les FAMAs, prendre le contrôle de la sécurité et de la protection des civils à travers tout le territoire. Ces manifestations ont été surtout marquées par une colère croissante contre la force d’occupation française dont la présence ne fait qu’élargir l’insécurité et comme le disent certaines sources de piloter cette même insécurité. La réponse de l’armée malienne n’a pas tardé. Alors que le communiqué de l’état majeur français a du mal à reconnaître le caractère indépendant de ces deux opérations, l’armée malienne vient de mener effectivement deux actions anti-terroristes, à la quelle Barkhane n’a visiblement pas pris part.
L’armée malienne souveraine est-elle en train de naître de ces cendres ?
Suite aux attaques des bases de Mondoro et de Boulkessi, le 30 septembre dernier les FAMa ont lancé deux opérations. La première, appelée « Renou Bravo Mike », a consisté à « ratisser » les environs de la base de Boulkessi [le « fort 11 »]. Selon un communiqué de l’état-major malien, des frappes aériennes « ont permis de neutraliser des terroristes ».
Dans le même temps, les FAMa ont lancé, le 7 octobre, une autre opération, qui, appelée « Éléphant », vise à rechercher et à détruire les « refuges ennemis ». « Elle se poursuit avec plus d’une vingtaine de sorties et frappes aériennes », a précisé l’état-major malien.
On ignore si les moyens aériens de Barkhane ont été de la partie. Le dernier compte-rendu de l’EMA indique que 93 sorties aériennes ont été effectuées entre les 11 et 18 octobre. Mais ce chiffre ne concerne que les avions de l’armée de l’Air. Le nombre de missions assurées par les hélicoptères du groupement aéromobile de Barkhane n’est jamais précisé.
Reste que, dans son communiqué, l’état-major malien fait état d’une « cinquantaine d’ennemis neutralisés et d’une trentaine de blessés » ainsi que de la destruction de « matériels » et d’un « important plot logistique de 35 fûts de carburant. »
On sait à quel point les frontières centrafricaines ont été la cible des tentatives de déstabilisation attribuée aux terroristes et aux éléments armés.
En effet, l’un des éléments qui fournit le prétexte à ce genre de violence est la coexistence, élevages agriculteurs et les divergences qui pourraient se manifester lors de la saison de transhumance.
D’où cette géniale idée de créer un premier corps armé intervention rapide et le charger d’assurer la sécurité de ce qui est qualifié de couloir de transhumance.
En fait il s’agit de la première manifestation de l’accord signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés le 6 février 2019 à Khartoum sous l’égide de la Russie. Lequel accord a merveilleusement réussi à faire rallier les ex-rebelles au gouvernement national.
C’est le signe que la France perd de plus en plus du terrain face la Russie.
En effet ce mercredi 16 octobre à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine, les activités des Unités spéciales mixtes de Sécurité qui constituent une étape cruciale dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et réconciliation (APPR) signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et les 14 groupes armés ont été lancées.
Comme prévu dans l’article 16 de l’APPR, les parties s’engagent, dès la signature dudit accord, à mettre en place des unités pour une période transitoire initiale de vingt-quatre mois (24 mois), unités placées sous la supervision de l’état-major des forces de défense ; qui en cas de besoin sollicitera l’appui technique de la MINUSCA.
Ce premier lancement des USMS par le président Faustin Archange Touadéra vise uniquement les groupes armés du Nord-ouest de la République Centrafricaine dont le camp se trouve à 4 km de la ville de Bouar, sur l’axe Baoro. Ces unités sont composées des Forces armées centrafricaines (FACA), les forces de Sécurité Intérieure (FSI) et 253 éléments des groupes armés, notamment les éléments de FDPC d’Abdoulaye Miskine, les 2 factions de Révolution Justice (RJ), ailes Sayo et Belanga, les 2 factions Anti-balaka, ailes Mokom et Ngaissona, ainsi qu’une partie des éléments de 3R de Sidiki, sans oublier les 16 femmes de la région qui ont aussi été incorporées.
La Commission électorale mozambicaine (CNE) a commencé vendredi à publier des résultats des élections présidentielles et législatives de mardi qui donnent une large avance au président sortant et au parti au pouvoir.
Luc Michel, géopoliticien revient sur ce sujet.
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