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Zoom Afrique du 15 octobre 2019

Manifestion anti-française. (Photo d'archives)

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

-Le Soudan et l’Éthiopie ont convenu de la construction d’un oléoduc qui reliera les deux pays

-L’Afrique du Sud fait tout pour attirer les investisseurs et développer son économie (président)

-Ghana : la construction de la voie ferrée Tema-Mpakadan, longue de 99 km, sera achevée en 2020

 

 Les analyses de la rédaction :

  • Mali : le peuple veut la Russie !  

Concernant la censure médiatique, rien ne frappe l’attention au Mali autant que les informations concernant la colère anti occupation. Il en va ainsi de tout mouvement protestataire qui dénonce la poursuite déstabilisatrice, divisionnaire et dangereuse pour l’intégrité territoriale malienne et sahélienne des manifs anti-Barkane anti-MINUSMA et pro-Famas. Le Groupe des Patriotes du Mali et la Plateforme des Jeunes Musulmans du Mali engagés pour l’intégrité du territoire malien ont ainsi tenu un défilé, le samedi 12 octobre sur l’esplanade de la Bourse de Travail. Objectif déclaré : demander le départ pur et simple de la France et de la Minusma. Ce meeting intervient à peine quelques jours après la grande manifestation des habitants de Mopti contre Barkane. Paniqués, les médias et blog mainstream, se mobilisent. Les rapports sur cette manifestation ont été falsifiés, certaines sources parlant non pas d’une explosion de colère anti occupant, mais d’un simple défilé de femmes de soldats inquiètes pour le sort de leurs maris. Et pourtant le Mali de 2019 a quelque chose de bien différent du Mali de 2013 : c’est un pays meurtri par 7 ans d’occupation, mais qui s’est tout de même ressaisi faut-il le rappeler. Il veut mettre à la porte Barkane et pour cela, il cherche une alternative.

Constitués de leaders d’associations de la société civile, de religieux et de politiques, le Groupe des Patriotes du Mali et la Plateforme des Jeunes Musulmans du Mali se disent conscients des efforts titanesques déployés par les Famas pour la défense de la souveraineté nationale et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Ils ne se laissent donc pas berner par la propagande néocolonialiste qui veut donner des Famas l’image d’une armée en lambeaux, impuissante, dépendante de l’étranger. Ils ne se laissent pas non plus bernés par ces attaques terroristes qui sont fabriquées et planifiées dans le strict sens de faire croire à un handicap sécuritaire congénital aux peuples africains qui voudrait que ces derniers soit toujours sous tutelle. Inquiets donc du regain de tensions au nord et au centre du Mali, ils affirment se sentir interpellés par les proportions de pertes en vies humaines depuis le début du conflit avec une mort au moins par jour.

Ainsi, dans leurs déclarations, les initiateurs de la manif exhortent le gouvernement à confier la protection des personnes et de leurs biens à l’armée malienne et cela sur toute l’étendue du territoire. Ils réclament par conséquent la souveraineté de l’État sur Kidal, en dénonçant au passage le flou entretenu autour du statut de cette contrée.

Et au regard de la crise multidimensionnelle qui traverse le pays, de l’insécurité généralisée et son cortège de massacres des populations et des forces de sécurité – dont le dernier épisode remonte à celles de Boulkessi et de Monduro -, les manifestants ont demandé le retrait pur et simple des forces françaises et onusienne au Mali au profit d’une intervention militaire de la Russie, un pays ami de vieille date. Une réclamation qui fait froid dans le dos de Paris, de Washington voire de Tel-Aviv. Les manifestants scandaient « A bas la France, non à la présence de la Minusma ».

 

  • Soudan du Sud : le chantage US en marche 

Le Soudan et le Soudan du Sud ont entamé, cette semaine, un nouveau round de leurs pourparlers sur le tracé de leur frontière commune. C’est ce que rapporte le site d’information Sudan Tribune, citant des sources officielles.

Démarrée dimanche dernier, avec l’appui du Programme frontalier de l’Union africaine (AUBP), la réunion du Comité technique mixte soudanais et sud-soudanais pour la démarcation des frontières (JTCB) doit permettre aux deux pays de s’entendre sur leurs nouvelles limites territoriales.

Les discussions concernent des zones revendiquées et contestées à la frontière de 2000 km entre le Soudan et le Soudan du Sud, notamment les zones d’Abyei, Joudat Al-Fakhar, Jebel al-Migainais, Kaka, l’enclave de Kafia Kingi et la Zone des 14 miles. Le pouvoir de Khartoum ayant passé désormais sous la férule de l’axe US/Riyad/Israël, il faut l’appuyer dans ses revendications. D’om sans doute ces nouvelles sanctions qui viennent de tomber contre Juba. Le Trésor américain a pris ce week-end des sanctions contre deux hommes d’affaires et les six sociétés qu’ils contrôlent. Ils sont accusés comme toujours « de corruption et de fraudes multiples en lien avec des officiels du gouvernement à Juba ». Mais il y a un prétexte qui fait figure de nouveau sur la liste des chefs d’accusation et qui donne à réfléchir : l’un des deux hommes affirme, RFI est accusé d’avoir voulu importer des véhicules blindés ! Bizarre comme chef d’accusation quand on sait ce qu’a fait Israël et les USA pour armer les rebelles du sud à l’époque où le grand Soudan existait. Et bien Washington fait tout pour empêcher les pays africains d’avoir de véritables armées dignes de ce nom.  

 

  • Sénégal : un enseignant sénégalais a été menacé d’expulsion du territoire français.

On se rappelle comment au Sénégal, une dizaine d’élèves portant le voile, sur quelque 1 700 inscrits, n’ont pas été autorisées à suivre les cours par la direction d’une école, fondée en 1939 par la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, basée en France. On se rappelle aussi que cette mesure a provoqué une vive polémique, plus une indignation au Sénégal, pays souverain qui a une constitution que toute partie étrangère se doit de respecter. À l’heure qu’il est, cette école agit dans son esprit colonialiste et fait ce que bon lui semble. Mais les Sénégalais, osent-ils se comporter de la sorte en France ? Moustapha Gueye est installé en France depuis 2011. Ce professeur de physique-chimie sénégalais enseigne depuis deux ans dans deux collèges de Montpellier, dans le sud de la France. Alors qu’il est sous le coup d’une expulsion dès ce lundi 14 octobre, la préfecture de l’Hérault devrait lever « en partie » l’obligation à quitter le territoire français.

Âgé de 32 ans, Moustapha Gueye, professeur de physique-chimie, a démarré les cours avec une épée de Damoclès. Sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), il vit avec cette pression de devoir, à tout moment, être contraint d’abandonner ses élèves.

« C’est vraiment difficile. Le stress, le manque de sommeil… C’est une situation que je ne connaissais pas. J’étais tranquille. Aujourd’hui, j’ai ce problème. On peut dire que l’OQTF a vraiment bouleversé ma vie. J’avais un titre de séjour qui était valable jusqu’au 20 décembre 2020. On ne s’attend pas à recevoir une OQTF si on a un titre de séjour valable », a-t-il dit.

Malgré un titre de séjour et un contrat de travail, la préfecture reproche à l’employeur de Mustapha Gueye, à savoir le rectorat, de n’avoir pas respecté la procédure de recrutement.

« La préfecture reproche au rectorat de ne pas avoir respecté la procédure qui est de publier les annonces pendant trois mois pour être sûr qu’il n’y ait pas un candidat déjà présent sur le marché du travail pour remplir cet emploi. C’est ensuite que l’on peut embaucher des ressortissants étrangers. En fait, le rectorat ne respecte pas ces méthodes de recrutement. Le rectorat a des cellules propres de recrutement et puis, il y a dedans, un vivier de candidats pour pourvoir les postes vacants au mois de septembre », explique Julien Frayssinhes, enseignant et membre du collectif de soutien. Chasse aux sorcières ? Évidemment. Au Sénégal, les Français jouissent de droits exclusifs dont les Sénégalais ne disposent pas en France ! 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV