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Zoom Maghreb du 30 mai 2019

La diaspora algérienne participe au mouvement, largement soutenu par la France.

Les analyses de la rédaction :

  • Algérie

– La France met au défi l’armée algérienne ! 

Une information reprise par le site realites.com.tn fait état du démantèlement d’un réseau de contrebande d’armes américaines actif entre la Tunisie et l’Algérie. C’est ainsi que le ministère public en Algérie a condamné quatre individus faisant partie de ce réseau de contrebande d’armes à feu américaines, actif entre la ville de Sfax et l’Algérie, à 20 ans de prison ferme. Cette découverte devrait tirer un peu plus la sonnette d’alarme à l’adresse d’un peuple algérien qui a su depuis le début du mouvement faire capoter une à une, avec une extrême intelligence, les tentatives de déstabilisation occidentales. Surtout que l’entreprise de la diabolisation de l’ANP va bon train et que les médias mainstream font tout pour la présenter comme une junte militaire assoiffée de pouvoir et prompte à mettre sur place une « dictature militaire ». Ces mêmes médias ont rapporté mardi la mort d’un médecin, « militant des droits de l’homme », en détention provisoire, à l’hôpital de Blida, à une quarantaine de kilomètres au sud d’Alger. Il s’agit de Kamel Eddine Fekhar, 55 ans, qui, à peine emprisonné, serait entré rapidement en grève de la faim (!). Sa santé, déjà fragilisée par de longues grèves de la faim durant une précédente période de détention, entre 2015 et 2017, s’est brutalement dégradée au cours des dernières semaines, causant sa mort, intervenue le mardi 28 mai. Cet incident a curieusement précédé une rupture, celle du silence de la diplomatie française sur les événements en cours en Algérie. « En Algérie, nous sommes maintenant à trois mois du début de la contestation. Le Parlement a désigné un président par intérim dans l’attente d’une nouvelle élection qui devrait normalement avoir lieu le 4 juillet. Le problème, selon lui, c’est que pour qu’il y ait une élection, il faut qu’il y ait des candidats, mais voilà, les candidats ne se manifestent pas. Il y a deux candidatures qui ont été reçues par le Conseil constitutionnel », a constaté Jean-Yves Le Drian devant les députés français comme s’il cherchait à défier l’armée algérienne et son chef qui dénonce désormais de façon directe les interférences françaises. Et Le Drian de lancer à l’adresse de Salah : « Il y a deux voies parallèles. D’un côté, cette affirmation [l’engagement de Salah à tenir le 4 juillet la présidentielle, NDLR], de l’autre côté le mouvement du peuple algérien et nous, nous souhaitons que les Algériens puissent trouver ensemble les chemins d’une transition démocratique. » La flèche est directe : la France place l’armée face au peuple, émet des doutes sur sa capacité à mener à terme la transition démocratique. En fait, elle laisse entendre qu’elle fera tout pour que l’ANP perde son pari et qu’enfin ait lieu ce retour à la « décennie noire ». 

– L’Algérie menace de bloquer la vente d’actifs pétroliers au groupe français Total

Le général Ghaid Salah ne transige pas : les manœuvres pétrolières françaises ne lui font pas peur non plus. Après avoir coupé les amarres avec la France, l’Algérie, qu’il dirige, compte empêcher le groupe pétrolier Total d’acquérir les actifs algériens appartenant à l’américain Anadarko, a déclaré le 26 mai son ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, cité par l’agence officielle APS. Total avait annoncé début mai 2019 la signature d’un accord avec l’américain Occidental Petroleum dans le but de racheter, pour un montant de 8,8 milliards de dollars (7,9 milliards d’euros), des actifs pétroliers et gaziers du groupe Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud…

  • Maroc

– La Royal Air Maroc ouvre une nouvelle base aérienne au Sahara occidental

Coup sur coup, après avoir éliminé l’émissaire onusien dans le dossier sahraoui et provoqué un premier électrochoc, les USA donnent l’approbation à la construction d’une nouvelle base militaire au Sahara occidental. La Royal Air Maroc a annoncé dans un communiqué la création d’une nouvelle base aérienne à Laâyoune, au Sahara occidental. Officiellement il s’agit de faire la liaison entre cette ville et Agadir, Dakhla, Marrakech, es-Semara, Guelmim, sur le territoire du royaume, et Las Palmas aux îles Canaries.

Une nouvelle base aérienne a été créée à Laâyoune, dans la partie du territoire du Sahara occidental administrée par le Maroc, à partir de laquelle des vols reliant cinq autres villes du royaume chérifien et les îles Canaries seront assurés à partir du 11 juin, indique un communiqué de la Royal Air Maroc (RAM) cité par l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP).. Bref cette base a tout pour assurer un transfert massif de troupes.

– La montée des tensions entre le Maroc et la coalition saoudo-émiratie

La crise sourde qui fait rage entre le Maroc d’un côté et l’Arabie saoudite et les Émirats d’un autre, s’est traduite jusqu’ici non seulement par des conséquences économiques, mais aussi politiques. Les chiffres de l’Office des changes marocain révèlent une chute brutale des investissements directs de ces deux pays. Ainsi, les investissements saoudiens ont baissé pour la quatrième année consécutive, ce qui équivaut à une baisse de 68,5 % entre 2014 et 2018. Ils sont passés, d’après l’Office des changes, de près de 350 millions de dollars en 2014 à moins de 50 millions de dollars en 2018. Ces quatre années ont coïncidé avec la mainmise de prince Mohammed ben Salmane sur tous les leviers de pouvoir à Riyad. Les investissements émiratis ont également connu en 2018 une baisse de 41,4 % par rapport à 2015. Jadis érigé comme modèle de coopération inter-arabe, les relations économiques entre Rabat et Abou Dhabi souffrent de la tiédeur des rapports diplomatiques entre les deux pays qui subsistent depuis plus d’une année. Cette tiédeur vient de s’illustrer à travers le refus du roi de prendre part à la réunion de La Mecque où Riyad ambitionne de mettre en place une OTAN anti-Iran. Le journal marocain Hespress, citant ses sources, a déclaré que le roi du Maroc, Mohammed VI, ne participerait pas au sommet des pays arabes prévu pour jeudi 30 mai à La Mecque. Le roi du Maroc, en envoyant une délégation, a refusé de se rendre personnellement à la réunion, à laquelle le roi Salmane ben Abdelaziz participera également.

  • Libye

– Israël soutient logistiquement le maréchal Haftar

Certaines images illustrent le soutien logistique du régime israélien et de certains dirigeants arabes au général Haftar.

Selon l’agence de presse d’ANA, la chaîne d’information Al-Jazeera a révélé dans un rapport, l’implication de certains pays arabes et du régime israélien dans la guerre civile en Libye. Al-Jazeera rapporte qu’il existe une ligne de communication aérienne entre Israël et certains pays arabes afin de soutenir les forces du général Khalifa Haftar en Libye. Certaines images aériennes montrant des agissements militaires soutenus par certains pays arabes pour aider le maréchal Haftar à avancer vers Tripoli révèlent les relations existant entre ces pays arabes et le régime israélien. Les captures d’écran montrent que deux avions sont utilisés pour aider logistiquement les forces de maréchal Haftar. Ces avions effectuent des vols réguliers depuis l’Égypte, la Palestine occupée et la Jordanie vers la Libye. Il est à noter que selon certaines sources, il y a quelques jours, l’ancien chef du Mossad a rencontré certains officiers et chefs des renseignements saoudiens…

  • Tunisie

– Ce qui fait peur à la Tunisie au cas où la crise viendrait à perdurer en Algérie

Le directeur du département de l’électricité et de l’énergie au sein du ministère tunisien de l’Industrie, Belhacene Chiboub, a déclaré que les contrats de fourniture de gaz et d’électricité en provenance d’Algérie n’ont à aucun moment été interrompus, soulignant que les contrats à long terme ne sont pas affectés par les changements politiques en cours en Algérie. Les autorités tunisiennes cherchent à dissiper des inquiétudes nourries par des discours alarmistes concernant l’interruption de l’approvisionnement de la Tunisie en raison de la poursuite du mouvement populaire algérien, qui a entraîné des changements dans la direction des institutions et des compagnies énergétiques, dont notamment Sonatrach, et aussi par l’ouverture d’une série d’enquêtes sur des délits de malversation et de corruption touchant de nombreux responsables. Les troubles en Algérie finiront-ils par faire tache d’huile en Tunisie ? 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV