Au sommaire :
1. Paris reconnaît avoir irradié la Polynésie
Paris admet que la Polynésie a été « mise à contribution » pour la « dissuasion nucléaire ».
Le Parlement français a adopté le jeudi 23 mai une réforme du statut d’autonomie de la Polynésie qui reconnaît que celle-ci a été « mise à contribution » dans « la construction de la capacité de dissuasion nucléaire » et que cette participation n’était pas volontaire.
Les députés français ont reconnu le rôle tenu par la Polynésie dans la capacité de dissuasion nucléaire du pays.
Ainsi, dans un texte adopté le jeudi 23 mai, Paris admet que la région a été « mise à contribution » dans le cadre de « la construction de la capacité de dissuasion nucléaire » et de la défense nationale, et que cette participation n’était pas volontaire.
Le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, avait dès novembre 2018 reconnu devant l’assemblée locale avoir « menti » aux Polynésiens.
« Pendant trente ans, nous avons menti à cette population, en disant que les essais étaient propres », avait-il indiqué devant les élus de l’Assemblée de la Polynésie française.
De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et de Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu un grand impact sur la santé de la population et sur l’environnement.
Des documents déclassifiés du ministère de la Défense avaient précédemment révélé que les tests étaient plus toxiques qu’estimé auparavant.
Ainsi, selon les rapports, Tahiti aurait été exposée à 500 fois plus de radiations que les niveaux acceptables.
Source : Sputnik
2. La liberté de presse existe-t-elle en France ?
Macron explique pourquoi huit journalistes ont été convoqués par la DGSI.
Macron a affirmé que la liberté d’informer existait en France, tout en justifiant la convocation de huit journalistes par la DGSI pour dommages causés à la sécurité nationale et à la liberté des individus par la divulgation d’informations secrètes.
Quant aux auditions pour l’affaire Benalla, le président, comme l’État, n’y serait « pour rien ».
En exprimant son attachement à la liberté de la presse, le président français a commenté les récentes convocations de journalistes par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui ont révélé des informations confidentielles sur les armes françaises utilisées par l’Arabie saoudite contre le Yémen et sur l’affaire Benalla.
Le président du directoire du Monde a également été convoqué par la DGSI.
Dans un entretien avec le youtubeur Hugo Travers le 24 mai, le chef de l’État a nié l’absence de liberté d’informer en France et précisé, en se référant à l’affaire Benalla, que ce droit ne devait pas porter atteinte à la liberté des individus.
Par là, M. Macron visait implicitement le sous-officier de l’armée de l’air Chokri Wakrim, potentiellement impliqué dans l’affaire concernée, qui a porté plainte « en tant que citoyen » :
« Ce n’est pas l’État qui a porté plainte. La convocation des journalistes du Monde, ce n’est pas l’État qui a porté plainte, c’est cette personne qui appartient aux forces spéciales, qui mène une activité confidentielle et dangereuse, dont le nom a été révélé par les journalistes. »
Emmanuel Macron a souligné plusieurs fois dans son discours que ni lui ni l’État n’étaient responsables de ces convocations : « Ce n’est pas une décision que j’ai prise, le gouvernement n’y est pour rien. »
Macron a affirmé que la liberté d’informer existait en France, tout en justifiant la convocation de huit journalistes par la DGSI pour avoir mis en danger la sécurité nationale et menacer la liberté des individus par la divulgation de la complicité de Paris dans les crimes commis par le régime de Riyad contre le peuple yéménite.
Et le journaliste de RT, qui couvrait les manifs marquant l’acte 28 à Toulouse, a-t-il lui aussi porté atteinte à la sécurité nationale ?
Sur les images disponibles, les policiers le frappent et l’empêchent de tourner son reportage.
Source : Press TV et Sputnik
3. Les Israéliens manifestent contre Netanyahu
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Qods contre d’éventuels accords de coalition du Premier ministre désigné Benjamin Netanyahu qui pourraient constituer pour l’opposition la fin de la démocratie dans le pays.
Netanyahu, qui a remporté les législatives du 9 avril, a jusqu’à mercredi soir pour former une nouvelle coalition.
Jusqu’à présent il n’a pas réussi à répondre aux exigences conflictuelles de ses potentiels partenaires gouvernementaux, principalement sur la question de la conscription dans l’armée des juifs ultra-orthodoxes.
Si aucun accord n’a été présenté jusqu’à présent, les spéculations vont bon train sur le fait que les membres de la coalition pourraient accepter des mesures visant à affaiblir le pouvoir judiciaire, qui cherche à lancer un procès contre M. Netanyahu.
Le procureur général israélien Avichai Mandelblit a repoussé mercredi à début octobre la date à laquelle le M. Netanyahu doit être entendu pour répondre des accusations de corruption pesant sur lui.
En février, il avait annoncé son intention d’inculper le Premier ministre pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance » dans trois affaires.
Source : Tribune de Genève
4. S-400 : Israël et la Grèce derrière le conflit Turquie-USA
Israël et la Grèce se cachent-ils derrière le conflit Turquie-USA autour des S-400 russes ? Un ex-général turc l’affirme.
Les inquiétudes exprimées par Washington quant à l’achat des systèmes russes S-400 par Ankara ne sont qu’un prétexte servant à évincer la Turquie du programme de F-35, estime dans un entretien à Sputnik, Erdogan Karakus, général-lieutenant en retraite des forces aériennes turques.
La porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus, a mis en garde Ankara contre les conséquences négatives de l’acquisition de systèmes S-400 russes sur ses relations avec les États-Unis et l’OTAN.
Contacté par Sputnik, le général-lieutenant en retraite Erdogan Karakus estime que les reproches américains envers les S-400 s’inscrivent dans leur plan de ne pas octroyer à la Turquie de F-35.
« La position des États-Unis dans ce domaine n’a aucun fondement légal. Aucune information sur les F-35 ne peut être transmise via les S-400. Ce n’est qu’un prétexte. Le principal objectif des Américains est de refuser les livraisons des F-35 », constate celui qui est actuellement président de l’Association turque des officiers à la retraite, docteur en histoire et lieutenant général à la retraite des forces aériennes turques.
M. Karakus fait remarquer que l’affaire est de grande ampleur et va au-delà des rapports tendus entre la Turquie et les États-Unis sur la question.
« Dans cette situation, il faut prêter attention non seulement à la position des USA, mais aussi à celles d’Israël et de la Grèce, qui cherchent à conclure des contrats de fourniture de pièces dans le cadre du programme du F-35, contrats d’un montant de plusieurs milliards. Par conséquent, ils aspirent à évincer la Turquie de ce programme », souligne le général-lieutenant en retraite.
La position de Washington est très décevante pour la Turquie, puisqu’elle a rejoint le programme de production des F-35 il y a 20 ans et a « apporté depuis lors une contribution significative dans le développement de ce projet ».
Source : Sputnik