La police britannique a arrêté le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, dans l’ambassade de l’Équateur à Londres, où le lanceur d’alerte australien vivait depuis 2012.
La police britannique a déclaré dans un communiqué jeudi qu’elle avait arrêté Assange après avoir été « invitée à l’ambassade par l’ambassadeur à la suite de l’annulation de l’asile par le gouvernement équatorien ».
Assange a été arrêté à la demande des autorités américaines, a annoncé la police britannique dans un communiqué.
« Je peux confirmer que Julian Assange est maintenant en garde à vue et qu’il fait face à la justice au Royaume-Uni », a déclaré le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, sur son compte Twitter.
Javid devait faire une déclaration au Parlement plus tard dans la journée sur l’arrestation d’Assange, a déclaré le parti d’opposition travailliste sur Twitter.
WikiLeaks a condamné cette mesure, accusant l’Équateur de violer le droit international en retirant l’asile d’Assange.
« L’Équateur a illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international », a déclaré WikiLeaks sur Twitter.
La Russie condamne l’arrestation d’Assange
Des responsables russes ont dénoncé jeudi l’arrestation du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, par le Royaume-Uni, dans l’espoir que les droits du lanceur d’alerte soient respectés.
« Nous espérons certainement que tous ses droits seront respectés », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse gouvernementale RIA Novosti.
Par ailleurs, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a condamné cette arrestation en écrivant que « la main de la démocratie serre la gorge de la liberté » sur sa page Facebook.
WikiLeaks avait récemment prévenu qu’Assange risquait d’être bientôt expulsé de l’ambassade.
Assange s’est réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres en 2012 après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrestation à la suite d’allégations d’agression sexuelle et de viol du gouvernement suédois.
Il a nié les allégations et l’enquête a été clôturée l’année dernière.
WikiLeaks a déclaré que le gouvernement américain recherchait l’informaticien australien pour avoir publié des documents classifiés relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan qui avaient été divulgués par la lanceuse d’alerte américaine Chelsea Manning.
Assange est considéré par certains comme un héros pour avoir dénoncé les abus de pouvoir des États-Unis et d’autres pays et pour avoir défendu la liberté d’expression.
Le président de l’Équateur, Lenin Moreno, a déclaré en juillet qu’il envisageait de retirer la protection d’asile d’Assange et de l’expulser de son ambassade au Royaume-Uni.
Sevim Dagdelen, femme politique allemande d'origine turque, a déclaré dans un communiqué que l’annulation de l’asile politique d’Assange par l’Équateur et son arrestation ultérieure par la police britannique étaient « un scandale, une violation du droit international et en même temps une grave atteinte au journalisme indépendant ».