Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Quelques jours après le massacre de 23 soldats maliens dans une garnison non loin de Bamako la force d'occupation française élargit son front au Sahel avec en toile fond le Burkina Faso. Le Conseil de sécurité de l’ONU se rend au Mali et au Burkina Faso jusqu’à dimanche. Une visite – à l’initiative de la France, évidemment dont la ministre des armées avait promis aux burkinabés une extension du conflit, mais de l’Allemagne de plus en plus visible en Afrique de l'ouest et aussi de la Côte d’Ivoire, allié ouest africain de l'empire. Au menu des discussions : la mise en œuvre de soi-disant l’accord de paix et la sempiternelle lutte antiterroriste dans un contexte d’expansion de la menace notamment au Burkina, nous dit RFI.
La France avait fait du Sahel une des priorités de son action militaire extraterritoriale. Elle démontre avec cette nouvelle visite du Conseil de sécurité sur place qu’elle n’est pas prête à renoncer malgré la farouche résistance qu’elle rencontre de la part de la population qu'elle bombarde et attaque par terroristes interposés.
La force d'occupation française qui agit de plus en plus au sahel a titre de supplétif des Américains risque toutefois dans son aventure Burkina bée d'avoir à gérer un double spectacle.
En premier lieu, celui de Washington qui ne souhaite pas s’engager sur un financement pérenne de la force antiterroriste du G5 Sahel. Principale conséquence de ce manque de soutien : les délais dans l’opérationnalisation de cette force. Avec ce déplacement entre Bamako et Ouagadougou, Paris espère donc convaincre Washington de l’intérêt de faire monter en puissance le G5. Seul hic : les usa ne se voient nullement contraints de prêter l'oreille aux doléances français dans cette contrée ultra stratégique où ils ont déjà déployé leurs forces. Mais la France n’en est pas à son premier problème. Les américains veulent gérer tout par eux même sans passer par l’ONU ce qui risque de réduire sensiblement le poids de la France au sahel. en effet l’avenir de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali est entouré d'un halo d'incertitude. Son mandat arrive à échéance en juin prochain et les Américains ont déjà laissé entendre qu’ils pourraient demander une réduction des troupes.
Ces discussions seront au centre d’une réunion ministérielle à New York autour du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian le 29 mars prochain. les usa chasseront la France du Sahel?
Le président légal du FPI, M. Pascal Affi N’Guessan a annoncé à Abidjan qu’il s’en allait rencontrer le Président Laurent Gbagbo à Bruxelles. Le Woody de Mama n’est pas tombé dans le piège de son ancien Premier ministre un peu trop docile avec le pouvoir d’Abidjan.
Pourquoi Laurent Gbagbo ne rencontrera pas Affi N’Guessan
Il n’y aura pas de rencontre Laurent Gbagbo - Pascal Affi N’guessan, comme annoncé, ce vendredi. Le programme de l’ancien Président ivoirien à Bruxelles où il est en liberté conditionnelle n’a pas été modifié. Pascal Affi N’Guessan qui a bien fait le déplacement en Europe pour la rencontre n’a en réalité pas respecté un préalable mis dans la balance par l’ancien chef de l’État qui a donc refusé de le recevoir.
Laurent Gbagbo n’a que peu apprécié la scission par Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti politique qu’il a fondé dans la clandestine en 1982. Il aime encore moins l’idée selon laquelle la justice interfère dans les affaires internes de cette formation qui a présidé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2010. Son ancien Premier ministre Affi N’Guessan qui a manifesté le désir de le rencontrer s’est donc vu imposer un préalable, celui de reconnaître le congrès de Mama qui fait de lui Laurent Gbagbo le réel Président du FPI.
C’est seulement après une déclaration publique dans ce sens d’ Affi N’Guessan que Laurent Gbagbo se disposerait à rencontrer son ancien Premier ministre. Pourtant, sans s’être plié à ce préalable qu’il se serait engagé à respecter, le patron de l’opposition ivoirienne, selon le régime Ouattara, s’est envolé pour Bruxelles dans le but de rencontrer son ancien patron.
Ce dernier, non seulement n’est pas entré dans le jeu de son ancien poulain, mais mieux encore, a fait diffuser un communiquer dans lequel il explique les raisons de la non-tenue de cette rencontre. En réalité, Affi N'Guessan semblait vouloir obtenir des garanties au sein du parti FPI réunifié et croyait pouvoir négocier du rôle qui serait le sien dans ce nouvel ensemble directement avec Laurent Gbagbo.
L'ancien Président de la Côte d'Ivoire qui n'est pas né de la dernière pluie s'est méfié de son ancien protégé qui n'a pas hésité à enjamber ses positions ces dernières années. Une rencontre effective aurait maintenu Affi N'Guessan en position de force. Ce dernier aurait pu faire une déclaration contre le congrès de Mama en cas de désaccord lors de cette rencontre sur son nouveau rôle au sein du FPI réunifié.
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