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Zoom Afrique du 8 mars 2019

Zoom Afrique du 8 mars 2019

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Nigeria : en 2018, le volume des échanges commerciaux a crû de 39,3 % par rapport à 2017 (National Bureau of Statistics) ;
  • Côte d’Ivoire : Abidjan abrite désormais le bureau régional Afrique et Moyen-Orient de l’Alliance pour l’inclusion financière ;

  • Gabon : hausse des exportations françaises à destination du pays.

 

Les analyses de la rédaction :

– Cameroun : scinder le grand Cameroun en deux s’impose

Depuis l’annonce du gel de l’aide militaire US au Cameroun aucun jour ne passe sans que le clan occidental invente un nouvel alibi pour s’en prendre à l’État camerounais. L’impératif de vouloir coûte que coûte scinder le grand Cameroun en deux s’impose. Si l’émissaire US pour l’Afrique Tibor Nagy s’est permis de s’ingérer éhontément dans l’affaire de l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto, l’UE, elle, s’est également précipitée pour accuser l’État de violation des droits de l’homme. Mais aucune de ces pressions n’est aussi symptomatique de la volonté occidentale d’en finir avec l’intégrité territoriale du Cameroun que cette info largement relayée par les médias allemands. La Deutsche Welle (DW) appelle désormais les Camerounais de l’Ouest (anglophones) à boycotter les produits camerounais ! Bref, une sorte d’auto-sanction. Non que cette auto-sanction existe, mais il s’agit pour les médias mainstream de suggérer que c’est désormais le cas ! 

Le conflit au Cameroun entre le gouvernement et les séparatistes anglophones aborde une nouvelle étape : le boycott de produits de consommation et autres objets en provenance du Cameroun francophone, prétend DW. Mais de quel produit s’agit-il ? Heureusement que le ridicule ne tue pas ! 

Selon DW, certaines marques populaires de bières produites par la Société camerounaise des brasseries n’ont plus droit de cité dans toute la région du Nord-Ouest. Mais si la mesure est respectée, c’est souvent à contrecœur.

Les séparatistes anglophones camerounais ont clairement dévoilé leur objectif : saboter les secteurs clés de l’économie qui sont aux mains des francophones, dit le média mainstream. Ce genre d’information prouve une chose : le projet de démembrement du Cameron a du plomb dans l’aile sinon les médias dominants n’auraient pas inventé des anecdotes pareilles ! Aux dernières nouvelles un ex-ministre de la défense vient d’être arrêté pour corruption. Signe que l’État camerounais ne se laisse pas faire contre toute tentative de putsch, de coup d’État et autres...

– Pétrole : 16 milliards de dollars perdus par le Nigeria au profit des compagnies

Au Nigeria, « Le coût raide de l’inaction » a été chiffré en milliards de dollars par le rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Nigeria (NEITI). Ces pertes de l’État nigérian au profit des compagnies pétrolières et gazières ont été enregistrées sur la période 2008-2017 et font resurgir l’urgence d’un réexamen des contrats du secteur.

16 milliards de dollars, c’est le montant des pertes enregistrées par la fédération du Nigeria à la faveur des compagnies pétrolières du pays sur une période de 10 ans. Des pertes pouvant même atteindre 28 milliards de dollars, si l’on inclut des recettes du partage des bénéfices en provenance de deux licences supplémentaires non comptabilisées. C’est la conclusion du nouveau rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Nigeria (NEITI).

Le rapport intitulé « Le coût raide de l’inaction » a été présenté par le ministre du Pétrole nigérian, Ibe Kachikwu, le dimanche 3 mars à Abuja. L’étude, qui couvre la production et les transactions sur une décennie du pays ouest-africain, indique que les pertes sont dues à la non-révision des contrats de partage de production de 1993 avec les sociétés pétrolières. Elle a été menée conjointement avec Open Oil, un organisme pour la transparence dans le secteur extractif basé à Berlin.

À lumière de ces révélations, la NEITI a appelé à un examen urgent des guichets uniques afin de limiter les énormes pertes de revenus subies par le pays. Une révision qui s’impose d’autant plus qu’au Nigeria, les compagnies incriminées font partie des entreprises du secteur privé (PSC). La part de ces dernières dans la production de pétrole dépasse celle des entreprises où l’État est partenaire et elle constitue la plus grande source de revenus du Nigeria.

« Entre 1998 et 2005, la production totale des entreprises du secteur privé (PSC) était inférieure à 100 millions de barils par an, tandis que les entreprises de la joint-venture produisaient plus de 650 millions de barils par an [...]. En 2017, la production totale des sociétés PSC s’élevait à 305,8 millions de barils, soit 44,32 % de la production totale », a précisé le rapport de la NEITI.

Par contre, la production totale des entreprises en joint-venture a été évaluée à 212,85 millions de barils, soit 30,84 % de la production totale sur la même période.

Selon, la NEITI, en 1993 les textes régissant les activités des sociétés privées pétrolières et gazières ont été élaborés, avec des avantages pour les inciter à investir dans l’exploration et la production de gisements offshore, en tenant compte des risques associés aux bas prix du pétrole. « Ainsi, les contrats PSC étaient supposés être plus avantageux pour les entreprises ». Mais ces textes devraient être soumis à des révisions, lorsque les entreprises bénéficiaires récupéraient leurs investissements après plusieurs années d’exploitation et grâce à une hausse des prix. Des révisions qui n’ont pas été exécutées conformément à la loi, occasionnant ces pertes, selon le rapport.

Afin de déterminer les pertes, l’analyse a été réalisée au niveau de sept champs pétroliers et gaziers régis par les textes de 1993. Lesquels sont exploités par ENI, Chevron, Total et South Atlantic Petroleum, Shell ou encore ExxonMobil, Addax.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV