Au sommaire :
– Balkans : les vieux démons se réveillent !
Le 18 octobre, le Parlement du Kosovo a adopté, en première lecture, un projet de loi visant à transformer la Force de sécurité du Kosovo (KSF) en une armée nationale, forte de 5 000 soldats actifs et de 3 000 réservistes. Or, cette mesure, pourtant annoncée dès 2014, est vigoureusement contestée par la minorité serbe (qui ne peut compter que sur une poignée de députés) et la Serbie. L’OTAN cherche-t-elle à nouveau à réveiller les vieux démons aux Balkans et à provoquer une nouvelle guerre à base ethnique ?
– L’armée française recrute : une guerre en vue ?
« Le ministère des Armées devra recruter, en 2019, 21 600 militaires et au moins 3 700 employés civils », a en effet indiqué Mme Parly. « Cela s’explique par le besoin de renouvellement lié à la pyramide des âges et par l’augmentation des effectifs, rendue possible par les créations de postes » prévues par le PLFI. Dans une note d’exécution budgétaire (NEB), la Cour des comptes a récemment relevé que le plafond d’emplois du ministère des Armées, fixé à 273 280 postes, n’avait été couvert qu’à hauteur de 267 263 ETPT (Équivalent temps plein travaillé), soit un écart de 6 017. La Macronie prépare-t-elle la France à affronter militairement les anti-Atlantistes ?
– Inde : le grand retour de Moscou
Tout comme les Chinois, New Delhi envisage de co-financer certains programmes russes, chose encore inimaginable il y a peu. L’Eurasie prend donc son élan : ainsi le chef d’état-major de l’armée indienne, Bipin Rawat, en visite officielle en Russie, vient d’ouvrir des discussions pour l’acquisition du châssis Armata, qui équipera une douzaine de véhicules blindés russes, des véhicules d’infanterie (IFV), d’obusiers et d’engins du génie, mais surtout le char de combat T-14. Si New Delhi a signé cet été un accord de renseignement historique avec Washington qui lui ouvre la porte à l’acquisition des systèmes ISR de dernière génération, l’Inde n’entend pas pour autant être le « vassal » de son partenaire américain.
– Affaire Khashoggi : le conseil iranien s’adresse à MBS
Pour Téhéran, l’Arabie saoudite est un pays important de la région qui peut jouer un rôle constructif dans les crises régionales. Nous appelons Mohammed ben Salmane ainsi que d’autres dirigeants de Riyad à revenir sur le bon chemin et à ne plus opter pour le meurtre et l’instabilité », a déclaré l’assistant spécial du président du Parlement iranien Hossein Amir-Abdollahian sur la chaîne Russia Today. Il a par ailleurs déploré que Donald Trump ait envoyé son secrétaire d’État Mike Pompeo à Riyad pour faire chanter MBS et lui arracher plus d’argent en échange d’une annonce que le dossier de Khashoggi est clos et d’efforts pour éviter un nouveau scandale à l’encontre des dirigeants saoudiens qui n’ont cessé de soutenir le terrorisme, l’extrémisme et le wahhabisme tout au long de ces dernières années. »
Regardez cette vidéo sur YouTube !