Israël a été terrifié par la visite du ministre iranien de la Défense à Damas, coïncidant avec le discours critique du secrétaire général du Hezbollah libanais à propos de l’intervention illégale de l’Occident dans le conflit syrien.
Dans un article publié le mardi 28 août, Raï al-Youm a écrit que le récent discours de Nasrallah et la visite du ministre iranien de la Défense dans la capitale syrienne, un jour à peine après les propos du secrétaire général du Hezbollah libanais, ont semé la panique au sein du régime de Tel-Aviv.
Le journal arabophone se fait l’écho des interprétations des médias israéliens de ces deux événements importants et écrit : « Israël a connu deux événements importants ces derniers jours, l’un lié à l’autre : premièrement, le discours de Seyyed Hassan Nasrallah à l’occasion du premier anniversaire de la libération d’Ersal, dans le nord-est du Liban, et deuxièmement, la visite du ministre iranien de la Défense en Syrie. »
L’auteur de l’article souligne que selon une étude menée par le Tel-Hai College dans le nord des territoires occupés, l’opinion publique israélienne est bel et bien affectée par les remarques du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, et seul un petit nombre d’Israéliens accepte les visions des hauts commandants israéliens.
« Contrairement à tous les dirigeants arabes, Nasrallah suit de très près la situation israélienne, au point qu’il est en quelque sorte devenu un spécialiste de la psychologie israélienne », selon le journal.
En ce qui concerne la visite du ministre iranien de la Défense en Syrie, le général de brigade Amir Hatami, les médias israéliens ont massivement relayé la nouvelle de cette visite, évoquant la signature d’accords stratégiques entre les deux parties iranienne et syrienne. Ils ont par ailleurs reconnu que les autorités israéliennes avaient peur des conséquences que cette visite aurait sur les évolutions en Syrie. Dans le même cadre, le correspondant au Moyen-Orient de la Société israélienne de radiodiffusion (KAN), Rowi Kiss, a indiqué que les relations bilatérales Iran-Syrie étaient à présent au beau fixe et que les relations Iran/Russie s’étaient également améliorées.
L’analyste israélien a également fait référence à la déclaration du ministre iranien de la Défense Hatemi, qui dit à Damas : « Seuls Damas et Téhéran peuvent décider de la prolongation de la présence iranienne en Syrie et aucun pays n’a le droit d’intervenir dans cette affaire. »
De tout cela, Kiss conclut : « Il convient de noter que la nouvelle stratégie israélienne réponse sur les tentatives de semer la discorde entre Téhéran et Moscou, mais jusqu’à présent ces tentatives ont échoué. Moscou a souligné à plusieurs reprises que l’Iran était un allié stratégique. Étant donné que l’offensive éventuelle du trio USA/Royaume-Uni/France dans le but de faire perdurer la guerre en Syrie n’est pas dans l’intérêt de Téhéran et de Moscou, cela incite le duo Iran/Russie à élargir le niveau de coopération bilatérale de manière significative en vue de repousser l’agression et de libérer Idlib des mains des terroristes. »