Le magazine américain Newsweek lève le voile sur de nouvelles preuves de l’implication de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001.
Les nouvelles preuves avancées jettent la lumière sur un « complot du silence » fomenté par d’anciens responsables américains et le royaume saoudien, rapporte Newsweek dans son édition du 28 août.
Les auteurs d’un nouveau livre sur les attentats du 11 septembre 2001, intitulé « The Watchdogs Didn't Bark: The CIA, NSA, and the Crimes of the War on Terror » (Les chiens de garde n’ont pas aboyé), espèrent recentrer l’attention du public sur la dissimulation de la vérité. En approfondissant les multiples enquêtes officielles sur l’événement, John Duffy et Ray Nowosielski trouvent d’énormes trous noirs et des contradictions dans l’histoire officielle du 11 Septembre.
Ils abordent l’histoire avec des références notables : en 2009, ils ont filmé une interview étonnante avec Richard Clarke, un conseiller de la Maison-Blanche chargé de la lutte contre le terrorisme au sein des administrations Bill Clinton et George W. Bush. Clarke a déclaré que les hauts responsables de la CIA, y compris son directeur George Tenet, avaient dissimulé des informations cruciales sur le complot et les agissements d’al-Qaïda, notamment l’arrivée aux États-Unis des futurs pirates de l’air Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi.
Dans The Watchdogs Didn't Bark: The CIA, NSA, and the Crimes of the War on Terror, les auteurs rassemblent des preuves convaincantes sur la dissimulation par le gouvernement américain de la complicité saoudienne dans l’affaire.
Duffy et Nowosielski proposent une mise à jour très précise de tout ce qui a été appris sur le soutien saoudien à al-Qaïda ces dernières années. En 2004, la Commission officielle sur le 11 Septembre avait déclaré n’avoir trouvé aucune preuve sur le financement d’al-Qaïda par le gouvernement saoudien en tant qu’institution ou par de hauts responsables saoudiens.
Un an plus tard, le rapport de l’inspecteur général de la CIA, très expurgé, ouvrait une nouvelle fenêtre, affirmant que certains agents des agences avaient « spéculé » que des sympathisants de la dissidence au sein du gouvernement saoudien avaient soutenu Ben Laden. Des enquêtes ultérieures ont révélé que des responsables du ministère des Affaires islamiques du royaume avaient activement aidé les pirates de l’air à s’installer en Californie.