L’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole en mois de juillet, annonce des sources au sein de l’OPEP. C'est le contraire de ce que le royaume avait promis aux Américains.
Afin d’isoler l’Iran après leur retrait du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien), les États-Unis ont demandé aux autres pays d’arrêter leur importation du pétrole iranien.
À cette fin, Washington met les autres pays sous pression afin qu’ils réduisent à zéro leurs importations du brut iranien d’ici le 4 novembre.
Le président américain Donald Trump déployant toute son énergie à exercer la plus forte pression possible sur l'Iran, cible privilégiée de ses attaques verbales et économiques, a fait savoir le 30 juin que le roi Salmane d'Arabie saoudite avait accepté sa demande d'augmenter la production de pétrole.
Face aux menaces à répétition du président US, le président iranien, Hassan Rohani, a souligné que si l'Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole, aucun autre pays de la région ne pourrait le faire. Les médias « mainstream » ont interprété les propos du président Rohani comme étant une menace « brandie contre le transit de l'énergie via le détroit d'Hormuz ».
La Chine, qui est le plus grand importateur du pétrole iranien, avait déjà annoncé qu’elle s’opposait à des sanctions unilatérales. La Chine a augmenté de 26% son importation du pétrole iranien en mois de juillet.
Selon l’agence Reuters, citant des sources bien informées au sein de l’OPEP, malgré les exigences de Trump, l’Arabie saoudite a produit en mois de juillet de l’année en cours 10.290.000 barils par jour, soit près de 200.000 barils moins que le mois précédent.
Pourtant, précise la source, l’offre du pétrole saoudien au marché mondial était de l'ordre de 10.380.000 barils par jour, ce qui veut dire que Riyad à assuré une partie de ses exportations depuis ses stocks de pétrole.
La production pétrolière de l’Arabie en mois de juin était 10.488.000 barils par jour.
La réduction en juillet intervient au moment où Trump avait obtenu de Riyad une augmentation de la production de pétrole pour combler le soi-disant vide iranien.