La politique commerciale controversée de Trump peut redonner un nouveau souffle au groupe BRICS.
La politique controversée des États-Unis de Trump peut insuffler une nouvelle dynamique aux pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Les dirigeants des BRICS se retrouvent de mercredi à vendredi pour un sommet annuel à Johannesburg, où la « guerre commerciale » déclarée par Donald Trump devrait dominer les discussions, note l’AFP.
Les velléités protectionnistes de Donald Trump et le projet de taxe de ce dernier contre plusieurs pays qui risque de basculer l’économie mondiale dans une guerre commerciale ont vivement préoccupé le monde.
Après les taxes douanières sur l'acier et l'aluminium visant surtout la Chine, les États-Unis menacent désormais de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l'Iran et de taxer de façon punitive la totalité des importations chinoises.
Seront présents à ce sommet de trois jours qui commence mercredi 25 juillet à Johannesburg, le président russe, Vladimir Poutine, le président chinois, Xi Jinping et le Premier ministre indien, Narendra Modi.
Dénonçant le protectionnisme américain, la Chine a promis de coopérer avec les pays en voie de développement dont le groupe BRICS pour faire face aux menaces communes de protectionnisme et d'unilatéralisme.
Pour les commentateurs, la politique commerciale des États-Unis pourrait insuffler un nouvel élan aux BRICS.
« Après les barrières commerciales non productives dressées par les États-Unis, les accords commerciaux entre les membres du groupe BRICS sont devenus de plus en plus importants », a déclaré à l'AFP Kenneth Creamer, économiste à l'Université Wits de Johannesburg.
Selon l’intéressé,« l'Afrique du Sud et l'Afrique en général peuvent tirer profit de l'augmentation des exportations vers les pays à croissance rapide comme l'Inde et la Chine, et les BRICS ont ce potentiel stratégique de redéfinir le commerce mondial ».
Le sommet des ministres des Finances et des chefs des banques centrales des pays membres du G20, qui s’est déroulé cette semaine en Argentine, était également dominé par le spectre de la guerre commerciale.
Réagissant à la crise, la directrice générale du FMI Christine Lagarde, a mis en garde une nouvelle fois, lors de cette réunion, que « les taxes introduites par les États-Unis peuvent avoir des répercussions sur le PIB mondial. »