Le chef du Gouvernement d’union nationale libyen (GNL) a fait part vendredi de son refus catégorique de centres d’accueil pour migrants sur le sol libyen.
Selon Reuters, le chef du GNL s’est opposé, le vendredi 20 juillet, à la proposition des pays européens d’établir des centres d’accueil pour les migrants africains sur le sol libyen.
« Nous sommes absolument contre le fait que l’Europe veuille officiellement installer chez nous les migrants illégaux dont on ne veut pas dans l’UE », a affirmé Fayez al-Sarraj dans un entretien au quotidien allemand Bild.
« Nous ne ferons pas non plus de deals avec l’UE en prenant en charge des migrants illégaux en échange d’argent », a-t-il ajouté lors de cet entretien réalisé à Tunis.
« Je suis très étonné qu’en Europe plus personne ne veuille accueillir de migrants, mais qu’on nous demande d’en accueillir des centaines de milliers ici », a poursuivi le chef du GNL. Il a également appelé les Européens à exercer une pression accrue sur les pays d’origine des migrants plutôt que sur la Libye.
Fin juin, les États membres de l’UE, très divisés sur l’accueil des migrants, ont péniblement trouvé un accord dans lequel ils affirment vouloir « explorer » la création de « plateformes de débarquement » hors de l’Union européenne pour les migrants secourus en mer. Les contours du projet restent toutefois très flous et il suscite de nombreuses questions sur sa compatibilité avec le droit international.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 51 800 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer, du 1er janvier au 18 juillet 2018. L’an dernier, à cette même date, 110 000 migrants avaient atteint l’Europe et en 2016, le chiffre était de 245 000.