Angela Merkel a appelé l’Europe à «prendre son destin en main». Mais selon Keith Preston, rédacteur en chef du site Attack the System.com, l’Europe "otanisée" serait sur le point d'émettre les signes d'une impatience, d'un ras-le-bol stratégique : du statut d'une «colonie militaire» pour les États-Unis, l'Europe tendrait à passer à une force "indépendante".
La dépendance militaire et politique envers Washington, s'est transformé en un levier de pression et de chantage contre l'Europe et cela pourrait engendrer un conflit politique entre les États-Unis et l’UE et créer des problèmes pour l’Otan, affirme le rédacteur en chef cité par Sputnik.
«Un sentiment anti-américain se répand en Europe. Nombre de pays européens sont quelque peu déçus d’être des colonies militaires des États-Unis et souhaitent plus d’indépendance», a indiqué M.Preston.
Fin février, la chancelière Angela Merkel a annoncé que l’Europe devrait se renforcer pour «prendre elle-même son destin en main» et l’Allemagne a déjà fait des pas en ce sens en se rapprochant de la Russie.
Et si ce processus d'autonomisation vis-à-vis des Américains prenait corps? Si l’Europe agit comme un acteur global indépendant, les États-Unis y seront opposés, rien que parce que l'Europe irait se rapprocher de la Russie et de la Chine.
Les États-Unis abusent de l’influence dont ils jouissent au sein de l’Otan, ainsi que de leur contribution importante au financement de l’Alliance, pour imposer leur contrôle politique sur les pays d’Europe occidentale et, progressivement, sur l’Europe de l’Est. Si ces nations commençaient à mener une politique plus indépendante, il y aurait un conflit politique entre l’Europe et les États-Unis. Et de là, une implosion de l'Otan n'est pas à écarter.
