Un responsable de la Maison-Blanche a annoncé, le vendredi 23 février, que l’ambassade américaine déménagerait, le 14 mai prochain, de Tel-Aviv à Qods.
Le 14 mai, coïncide exactement avec le 70e anniversaire de la création du régime israélien et le début de l’exode palestinien de 1948, ou Nakba.
Le porte-parole du mouvement Hamas, Abdellatif al-Qanoue, a affirmé que le transfert de l’ambassade américaine n’accorderait aucune légitimité au régime sioniste et ne changerait pas la vérité sur Qods. Il a averti que le déplacement de l’ambassade était un « coup de foudre qui fera exploser la région. »
Le 6 décembre 2017, le président américain, Donald Trump, a annoncé que Washington reconnaîtrait Qods comme la « capitale » d’Israël et déplacerait son ambassade de Tel-Aviv vers la ville sainte, revendiquée à juste titre par les Palestiniens comme leur capitale.
Cette annonce américaine a déclenché des manifestations dans les territoires palestiniens occupés, en Iran, en Turquie, en Égypte, en Jordanie, en Tunisie, en Algérie, en Irak, au Maroc et dans d’autres pays musulmans et non musulmans.
Une vague d’indignation et de critique à travers le monde a contraint le gouvernement américain à reporter de plusieurs mois le déménagement de son ambassade.
Après cette annonce de Trump, l’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement en faveur d’une résolution qui appelle les États-Unis à rétracter leur reconnaissance controversée de Qods comme « la capitale israélienne ».
Les dirigeants palestiniens ont averti que la relocalisation potentielle de l’ambassade américaine alimenterait une forte réaction dans la région et porterait un coup mortel à toute perspective de résolution du conflit israélo-palestinien.
Luc Michel, géopoliticien, et Robert Bibeau, éditeur du webmagazine Les 7 du Québec, s’expriment sur ce sujet.