Le président sortant de la Généralité de Catalogne, en lice pour renouveler son mandat après la victoire des indépendantistes aux législatives de décembre, est toujours poursuivi par la justice espagnole pour rébellion et sédition.
En exil à Bruxelles, le président sortant de la Catalogne, Carles Puigdemont, ne compte toujours pas revenir en Espagne, où il est poursuivi par la justice pour rébellion et sédition. Dans une interview à la radio catalane Catalunya Radio, diffusée le vendredi 19 janvier, le dirigeant indépendantiste a déploré qu’en prison il ne pourra « ni [s’adresser] aux gens, ni écrire, ni recevoir de visiteurs. La seule manière est de pouvoir contribuer à le faire en liberté, en sécurité. Je ne peux pas agir comme président [régional] si je suis prisonnier ».
« Il est évident que ce ne sont pas les conditions de normalité que nous aimerions, mais malheureusement il serait beaucoup plus difficile de le faire depuis l’État espagnol, où nous serions en prison… que de le faire depuis ici. »
Cet entretien intervient alors que le nouveau président du Parlement catalan, Roger Torrent, consulte les différents partis pour proposer un candidat à la présidence régionale, après les élections du 21 décembre où les indépendantistes ont remporté la majorité absolue.
Depuis un accord entre sa formation, Ensemble pour la Catalogne, la Gauche républicaine de Catalogne et les sécessionnistes de la Candidature d’unité populaire, M. Puigdemont le seul candidat au poste de président.
Le président sortant compte ainsi être investi à distance, bien que les services juridiques ont jugé cette initiative illégale. Et Madrid se montre toujours aussi inflexible face à M. Puigdemont. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a été clair, le 15 janvier, lors d’une réunion avec la direction du Parti populaire :
« Dans le cas supposé où l’on prétendrait que M. Puigdemont assiste à un débat d’investiture depuis Bruxelles, le gouvernement déposerait un recours immédiat. »
Avec Le Monde