Sergueï Lavrov, ministère russe des Affaires étrangères, a accusé les États-Unis de provocations contre la Corée du Nord, a rapporté Fars News.
« En septembre dernier, Washington a déclaré à Moscou qu’il n’organiserait jusqu’au printemps prochain aucune manœuvre militaire à proximité de la péninsule coréenne et nous en avons fait part à la Corée du Nord, mais les États-Unis ont mené des exercices militaires au cours de cette période », a indiqué Sergueï Lavrov, à l’occasion d’une conférence de presse tenue en marge de la conférence des ministres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à Vienne.
En allusion à l’essai de missile effectué par la Corée du Nord, Lavrov s’est exprimé en ces termes : « Je n’ai pas l’intention de défendre ces essais. Pyongyang doit respecter les résolutions du Conseil de sécurité, mais les États-Unis ont opté pour une politique de provocation contre la Corée du Nord ».
« Nous savons que la Corée du Nord veut avant tout discuter avec les États-Unis de garanties sur sa sécurité. Nous sommes prêts à soutenir ces négociations et à y participer », a-t-il assuré, selon l’AFP.
La question est de savoir « comment convaincre la Corée du Nord qu’un accord ne sera pas rejeté dans un an ou deux par la prochaine administration américaine », a-t-il estimé devant la presse.
Par ailleurs, Washington a affirmé être disposé à négocier avec Pyongyang, « mais les conditions nécessaires pour entamer les discussions ne sont pas encore réunies », a déclaré la porte-parole du département d'État américain, Heather Nauert, citée par l’agence de presse russe Sputnik.
Dans le même temps, la porte-parole s'est gardée de détailler les conditions préalables pour ouvrir des discussions et s'est montrée évasive lorsqu'on lui a demandé si les engagements nord-coréens d'abandonner les menaces à l'encontre de l'île américaine de Guam seraient suffisants, ajoute Sputnik.