En Irak, le parti Jamaat-e-Islami du Kurdistan irakien a fait état d’une sérieuse volonté politique de mettre sur pied un gouvernement de salut national dans la région du Kurdistan.
Le porte-parole du parti Jamaat-e-Islami a déclaré, ce dimanche 22 octobre, que les milieux politiques kurdes avaient commencé à baliser le terrain en vue de former un gouvernement de salut national.
« La situation où se trouve actuellement le Kurdistan irakien est due à la gestion erronée des responsables du gouvernement, dont et surtout Massoud Barzani. Nous sommes donc résolus à concrétiser l’idée de la formation d’un gouvernement de salut national, en coopération avec les groupes politiques qui croient en la réforme et les personnalités académiques du Kurdistan. Les habitants du Kurdistan n’ont plus confiance en ce gouvernement, en ce qui concerne les négociations avec Bagdad au sujet des dossiers du budget et des salaires, car le gouvernement Barzani ne se soucie que de ses propres intérêts », a expliqué le porte-parole du parti Jamaat-e-Islami.
Il a ensuite souligné que l’idée de la formation d’un gouvernement de salut national était soutenue par le peuple kurde et que le gouvernement du Kurdistan devrait reconnaître son échec.
« Il faut que le gouvernement Barzani quitte le pouvoir d’une manière civilisée, comme cela est d’usage dans les grands pays », a-t-il martelé.
Le mardi 17 octobre, la Coalition pour la démocratie et la justice, dirigée par Barham Salih, a fait part du début des discussions destinées à mettre en place un gouvernement de transition dans la région du Kurdistan. La coalition a annoncé que le nouveau gouvernement serait chargé de stabiliser la situation, d’améliorer les affaires des citoyens et de lancer des discussions sérieuses et transparentes avec Bagdad.
Fabrice Beaur, expert pour l'ONG EODE, et Arnaud Develay, juriste international, nous donnent plus de précisions à ce sujet.