L’intervention violente de la police espagnole pour empêcher la tenue du référendum d’autodétermination en Catalogne a fait des dizaines de blessés parmi les électeurs.
Au moins 91 personnes ont été blessées lorsque la police espagnole est intervenue en force, ce dimanche 1er octobre, pour empêcher le déroulement du référendum sur l’indépendance de la Catalogne.
Le nombre de blessés dépasse les 337 personnes, selon le gouvernement catalan.
Les forces antiémeutes ont même eu recours aux balles en caoutchouc à Barcelone où des milliers de personnes s’apprêtaient à participer au scrutin.
Dans plusieurs quartiers, les agents de police ont attaqué les bureaux de vote pour mettre la main sur les urnes et le matériel de vote.
À Gérone, ville située dans le nord-est de l’Espagne en Catalogne, des échauffourées ont éclaté avec les électeurs lorsque les policiers antiémeutes ont fait irruption dans un bureau de vote où devait se rendre Carles Puigdemont, à la tête de la Catalogne depuis janvier 2016. Celui-ci a cependant réussi à glisser son bulletin dans l’urne.
Carles Puigdemont a jugé la violence « injustifiée » et a déploré le comportement de la police espagnole vis-à-vis des électeurs.
La publication des vidéos montrant la violence policière sur les réseaux sociaux a suscité une vive réaction des internautes.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a déclaré avoir mis hors service le système de vote électronique et scellé 70 bureaux de vote.
De longues queues sont toujours visibles devant les bureaux de vote. La fin du scrutin est prévue pour 20 heures.