Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à New York ont voté lundi 11 septembre à l'unanimité, une nouvelle batterie de sanctions contre la Corée du Nord, interdisant ses exportations de textile et réduisant son approvisionnement en pétrole et gaz, manière de mettre au pas la volonté nord-coréenne de ne pas céder aux pressions américaines.
Cette décision représente le huitième train de sanctions qui vise à punir Pyongyang pour son sixième essai nucléaire du 3 septembre.
La session d'hier soir du Conseil de sécurité s'est terminée avec le vote d'une résolution de sanctions d'ordre économique.
L'ambassadrice permanente des États-Unis auprès de l'ONU, Nikki Haley, a déclaré aux journalistes que le monde ne tolérait plus une péninsule coréenne nucléaire. "S'ajoutent aux sanctions précédentes, d'autres mesures drastiques qui ont comme effet de paralyser 90% des exportations de Pyongyang", a-t-elle lancé.
"Si la Corée du Nord s'obstine à continuer ses précédentes politiques dangereuses, nous resserrerons encore plus l'étau autour d'elle", a menacé la diplomate américaine.
La résolution finale a fait l'objet de nombreux changements par rapport au premier projet de résolution américain, rendu public mercredi, étant «maximal» sur «absolument tout» pour sanctionner Pyongyang, selon Reuters. Le premier texte prévoyait notamment un embargo total et immédiat sur le pétrole, le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés (plus de 50.000, selon l'ONU), le gel des avoirs de Kim Jong-Un, l'interdiction d'importer du textile nord-coréen et des inspections, au besoin par la force, de navires en haute mer suspectés d'acheminer des cargaisons interdites par les résolutions de l'ONU, rapporte l'AFP.
Le dernier train de sanctions onusiennes contre la Corée du Nord date du 5 août dernier. Il faisait suite à deux tirs de missiles intercontinentaux nord-coréens.