« Il est difficile de croire que les hauts responsables du Hamas (Mouvement de la résistance islamique de la Palestine) ignorent les risques d’un pari sur l’Iran, car ils savent qu’avoir une préférence pour un allié lointain peut entraîner des problèmes avec leur allié limitrophe qu’est l’Égypte » a écrit le site d’information Al Monitor dans un article qui s’intéresse au rapprochement entre le mouvement palestinien et Téhéran.
Le renforcement des relations avec le Hamas qui fait l’objet des spéculations sur le site d’information américain a été qualifié dans cet article de « fabriqué » et de « faux ».
Il paraît que les récentes déclarations des leaders du Hamas en faveur d’une « normalisation » avec l’Iran ont suscité l’ire des médias et des autorités américaines.
Le nouveau chef du Mouvement de résistance islamique Hamas, Yahya Sinwar avait qualifié il y a quelques jours d’« excellentes » et de « plus qu’excellentes » les relations avec Téhéran.
« L’Iran est le plus grand soutien de la branche militaire du Hamas et le soutien militaire de ce pays à Hamas est stratégique », avait insisté Yahya Sinwar avant de faire part de la normalisation des relations entre Téhéran et le mouvement palestinien, réalisée à l’issue du récent déplacement d’une délégation du Hamas en Iran.
Pour Al Monitor, ce rapprochement avec Téhéran est un pari dangereux pour le Hamas, car « il ne peut pas être inconscient des conséquences d’un tel geste qui ne plaît pas au voisin égyptien ».
Pour ce média américain qui ne trouve pas de réponse à ce rapprochement, ce sont les intérêts du voisin égyptien qui doivent être prioritaires, car dans les relations Hamas-Le Caire, ce dernier est « dominateur ».
Revenant sur le décryptage de l’un de ses experts, Al Monitor veut faire croire que « le réchauffement entre Téhéran et le Hamas et les propagandes spectaculaires en faveur de cette normalisation visent à convaincre l’Égypte à réviser sa politique en faveur d’une meilleure interaction avec le mouvement palestinien ».
Sans surprise, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a dénoncé jeudi 31 août un récent rapprochement entre l’Iran et le mouvement palestinien, appelant Téhéran, qui a montré, selon ses mots, « une fois encore son vrai visage », à donner des explications à la communauté internationale.